Deux Britanniques condamnés à mort après avoir combattu pour l'Ukraine témoignent : "Le temps presse"

Deux Britanniques condamnés à mort
Qui sont-ils ?
Qu'est-il arrivé?
Peut-on exécuter des prisonniers de guerre ?
Qu'est-ce que la Convention de Genève ?
En termes simples
Comment alors parvenir à ce jugement ?
Les arguments russes
Comment ont-ils été attrapés ?
Mais sont-ils vraiment des mercenaires ?
Les Russes disent oui, mais les Britanniques disent non
La Russie envoie un message
La Russie est le seul pays au monde qui pense comme ça
Amnesty International parle de crimes de guerre
Le ministre britannique des Affaires étrangères sur Twitter
Le procès était-il public ?
Un appel serait possible
Comment le monde réagit-il ?
Des critiques sévères
Deux Britanniques condamnés à mort

Un tribunal d'une région sécessionniste contrôlée par les séparatistes dans l'est de l'Ukraine a prononcé des condamnations à mort contre deux ressortissants britanniques, capturés alors qu'ils combattaient pour l'armée ukrainienne contre les forces russes.

Qui sont-ils ?

Les condamnés à mort sont Aiden Aslin (28 ans) du Nottinghamshire, Shaun Pinner (48 ans) du Bedfordshire et un troisième homme, Saaudun Brahim, un ressortissant marocain. La famille d'Aiden a rapporté à la BBC une conversation téléphonique qu'il a eue avec sa mère. Il y a déclaré que le tribunal russe de substitution leur avait annoncé que leur temps était compté puisque personne au Royaume-Uni ne s'était manifesté pour faire appel en leur nom.

Photo : Twitter @cossackgundi

Qu'est-il arrivé?

Les deux Britanniques et le ressortissant marocain ont été capturés alors qu'ils combattaient pour l'armée ukrainienne à Marioupol. Après un procès de plusieurs jours, ils ont été condamnés à mort par des fonctionnaires pro-russes. Un homme politique a qualifié le procès de "spectacle écœurant de l'ère soviétique". Ils sont accusés d'avoir pris le pouvoir par la force et de s'être entraînés à des activités terroristes, selon les agences de presse russes.

Peut-on exécuter des prisonniers de guerre ?

Non. Conformément aux Conventions de Genève, les prisonniers de guerre doivent être traités avec humanité à tout moment. Tout acte ou omission illégal de la puissance belligérante qui cause la mort ou met gravement en danger la santé d'un prisonnier de guerre sous sa garde est illégal. Ce sera considéré comme une violation grave de la présente Convention.

Qu'est-ce que la Convention de Genève ?

La Convention de Genève et ses protocoles additionnels constituent le cœur du droit international humanitaire, qui régit le déroulement des conflits armés et tente d'en limiter les effets. Ils protègent les personnes qui ne participent pas aux hostilités et celles qui ne le font plus.

Photo : licence générique Creative Commons Attribution 2.0.

En termes simples

Les Conventions de Genève sont une série de traités relatifs au traitement des civils, des prisonniers de guerre (POWs) et des soldats mis hors de combat pour d'autres raisons.

Comment alors parvenir à ce jugement ?

Les Russes affirment que ce ne sont pas des citoyens ukrainiens, mais des mercenaires, et que la Convention de Genève ne les protège donc pas. La photo montre Aidan portant un foulard vert.

Photo : Twitter @macergifford

Les arguments russes

L'armée russe a fait valoir que les combattants étrangers qui se battent du côté ukrainien ne sont pas des soldats et qu'ils doivent s'attendre à un procès s'ils sont capturés. Un autre combattant britannique capturé par les forces pro-russes, Andrew Hill, est actuellement en attente de son procès.

Comment ont-ils été attrapés ?

Selon CNN, les trois militants ont été arrêtés par les forces russes lors de combats dans la ville ukrainienne de Marioupol en avril.

Mais sont-ils vraiment des mercenaires ?

Selon Aljazeer News, les proches de Pinner et Aslin ont affirmé que tous deux étaient des membres de longue date de l'armée ukrainienne et non des mercenaires. Ils avaient déjà déménagé en Ukraine en 2018, rapporte la BBC.

Les Russes disent oui, mais les Britanniques disent non

"Contrairement à la propagande du Kremlin, Aiden Aslin et Shaun Pinner ne sont pas des mercenaires. Ils vivaient en Ukraine et ont servi dans ses forces armées bien avant que la Russie n'envahisse illégalement l'Ukraine. En tant que prisonniers de guerre, ils ont droit à la protection en vertu de la Convention de Genève", a déclaré le député conservateur Robert Jenrick.

La Russie envoie un message

La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a déclaré que les verdicts donnaient "un exemple clair aux autres soldats de ce type combattant pour l'Ukraine".

La Russie est le seul pays au monde qui pense comme ça

Comme mentionné précédemment, la région sécessionniste contrôlée par les séparatistes de l'est de l'Ukraine connue sous le nom de République populaire de Donetsk n'est reconnue comme indépendante que par la Russie. Le monde dans son ensemble n'accepte pas la région et ses institutions. En dehors de la Russie, le monde considère la région comme faisant partie de l'Ukraine.

Amnesty International parle de crimes de guerre

"La Russie et ses sbires de la République populaire de Donetsk vont encore alourdir l'énorme catalogue de leurs crimes de guerre s'ils tentent d'exécuter ces jugements", a déclaré le responsable de la réponse aux crises d'Amnesty International UK.

Le ministre britannique des Affaires étrangères sur Twitter

La ministre britannique des Affaires étrangères, Liz Truss, a tweeté : "Ce sont des prisonniers de guerre. C'est un jugement fictif dépourvu de toute légitimité... Mes pensées vont aux familles. Nous continuons à faire tout ce que nous pouvons pour les soutenir."

Le procès était-il public ?

L'ensemble du procès s'est déroulé à huis clos, et seuls de petits fragments de la procédure ont été publiés par des médias proches du Kremlin.

Photo : Izvestia/east2west news

Un appel serait possible

Un fonctionnaire a expliqué que les hommes avaient un mois pour faire appel de leur condamnation. Si l'appel était accepté, il serait possible qu'ils soient condamnés à une peine de prison à vie ou de 25 ans au lieu de la peine de mort.

Comment le monde réagit-il ?

Kristyan Benedict, responsable de la réponse aux crises d'Amnesty International au Royaume-Uni, a qualifié la décision de "grotesque".

Photo : Twitter @cossackgundi

Des critiques sévères

Le député conservateur de Newark, Robert Jenrick, a déclaré : "Ce procès-spectacle dégoûtant de l'ère soviétique est la dernière preuve de la dépravation du régime de Poutine."

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