Une série inquiétante de violences contre les candidats aux élections législatives en France

51 cas recensés
Des agressions graves
Pas de profil-type
Tous les bords politiques touchés
La porte-parole du gouvernement attaquée
En état de choc
Un soutien d’Olivier Véran agressé
Des colleurs d’affiche roués de coups
Des violences verbales
Une agression homophobe
La démocratie en danger ?
51 cas recensés

Le ministre de l’Intérieur français, Gérald Darmanin, a annoncé avoir recensé 51 cas de violences physiques ou verbales contre des candidats aux élections législatives en un mois de campagne électorale.

Des agressions graves

Sur le plateau de BFM TV, le ministre a évoqué des agressions « parfois extrêmement graves qui emmènent les gens à l'hôpital ». Une trentaine d’interpellations de « profils extrêmement variés » ont déjà eu lieu, a-t-il précisé.

Pas de profil-type

Sans donner de profil-type d’agresseur, les autorités ont indiqué que les violences pouvaient être spontanées ou provenir de militants, notamment d’extrême-gauche et d’extrême-droite.

Tous les bords politiques touchés

Les violences ont touché « tous les côtés » du spectre politique, selon Gérald Darmanin. « Il y a eu des candidats RN qui ont été violemment agressés, des candidats de gauche qui ont été violemment agressés, une ministre, Prisca Thevenot, violemment agressée donc je pense malheureusement que c’est très partagé », a-t-il regretté.

La porte-parole du gouvernement attaquée

La fin de campagne a été marquée par l’attaque contre la porte-parole du gouvernement, Prisca Thevenot. Une vingtaine de personnes ont porté des coups de poings, de pieds et se sont même servis d’une trottinette, blessant la suppléante de la ministre et un autre militant.

En état de choc

« Je suis dans un état de choc total. J'ai vu dans ces personnes qui nous agressaient une déferlante de haine. Et une brutalité féroce. J’ai la mâchoire droite cassée. Je serai opéré demain sous anesthésie générale », a raconté à BFM TV Ousmane Madiba Guirassy, le militant blessé.

Un soutien d’Olivier Véran agressé

L’adjoint au maire de La Tronche, en Isère, âgé de 77 ans et soutien de l’ancien ministre de la Santé, Olivier Véran, a aussi été agressé. Il a reçu un coup de poing dans l’œil de la part d’un individu qui lui a dérobé ses affiches avant de s’enfuir.

Des colleurs d’affiche roués de coups

Candidate dissidente de la France insoumise à Paris, Danielle Simonnet, a raconté au Point que ses colleurs d’affiches ont été « roués de coups » par des individus plus nombreux, et que l’un d’entre eux a été « aspergé par un pistolet au poivre ». Les agresseurs sont toujours en fuite.

Des violences verbales

Mais ces actes ne se limitent pas à la violence physique. Le député LFI de Paris réélu, Aymeric Caron, a remarqué des insultes écrites sur les bâtiments de sa circonscription pendant la campagne. Sa permanence a été régulièrement dégradée et des stickers insultants ont aussi été collés, détaille Le Point.

Une agression homophobe

En Loire-Atlantique, des militants de gauche ont déclaré avoir subi une agression homophobe lors d’un porte-à-porte. L’auteur des faits les aurait poursuivis, « avant de pousser une femme dans le dos et d'asséner un coup à un autre homme », précise l’hebdomadaire.

La démocratie en danger ?

Alors que de tels actes sont condamnés par l’ensemble des responsables politiques, le Premier ministre, Gabriel Attal, a appelé à l’apaisement. « Il y a un climat de grande violence vis-à-vis de la politique et vis-à-vis de ce qu’elle représente », a conclu Gérald Darmanin. Inquiétant pour l’avenir de la démocratie en France !

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