L'OMS déclare la fin de l'épidémie de virus de Marburg en Guinée équatoriale

Bonne nouvelle !
Le communiqué de l'OMS
L'épidémie en Guinée équatoriale
Au moins 12 décès confirmés
L'OMS avait envoyé de l'aide médicale
Les mesures vont rester en place pour l'instant
La Tanzanie vient aussi de déclarer la fin de l'épidémie de Marburg
La chauve-souris transmet le virus de Marburg
Il a été découvert pour la première fois à Marburg (ou Marbourg) en Allemagne
Des singes infectés ont causé l'épidémie
Une découverte tragique
Voici le virus de Marburg
Une
Des manifestations hémorragiques graves
Comment le virus se propage-t-il ?
Le cas terrifiant de l'Angola
Un taux de mortalité très élevé
Aucun vaccin, ni traitement
Si le virus se trouvait dans un pays développé, il y aurait probablement un remède
L'isolement est la solution
Une épidémie, et puis plus rien
Attention aux grottes de chauve-souris
Que faire si vous l'attrapez ?
Bonne nouvelle !

L'Organisation mondiale de la Santé a annoncé ce jeudi 8 juin la fin de l'épidémie du virus de Marburg en Guinée équatoriale. Une bonne nouvelle pour ce petit pays d'Afrique Centrale, quatre mois après la découverte des premiers cas sur son territoire.

Le communiqué de l'OMS

"L'épidémie de maladie à virus Marburg en Guinée équatoriale a pris fin aujourd'hui car aucun nouveau cas n'a été signalé pendant les 42 derniers jours qui ont suivi la sortie de traitement du dernier patient", a écrit l'OMS dans un communiqué.

Sur la photo, Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'Organisation mondiale de la santé.

L'épidémie en Guinée équatoriale

Déclarée le 13 février dernier, cette épidémie était "la première du genre en Guinée équatoriale", précise l'OMS. Quatre des huit provinces de cet État africain étaient touchées par le virus de Marburg, qui appartient à la même famille que le virus Ebola.

Au moins 12 décès confirmés

Au total, l'épidémie du virus de Marburg a fait 12 décès en Guinée équatoriale, sur les 17 cas confirmés. En outre, les 23 cas probables signalés sont tous décédés, comme l'a confirmé l'agence onusienne.

L'OMS avait envoyé de l'aide médicale

Après la découverte des premiers cas dans le pays, l'OMS avait pris des mesures d'urgence en envoyant des médecins et des experts pour venir en aide aux équipes sanitaires locales.

Les mesures vont rester en place pour l'instant

Dans son communiqué, l'OMS assure qu'elle "continue de collaborer avec la Guinée équatoriale pour maintenir en place des mesures telles que la surveillance et les tests afin de permettre une intervention rapide en cas de résurgence du virus."

La Tanzanie vient aussi de déclarer la fin de l'épidémie de Marburg

Cette annonce survient sept jours après la fin de la même épidémie en Tanzanie. Le virus de Marburg touchait le nord-ouest du pays depuis plus de deux mois, et a entrainé la mort de six personnes, sur huit cas confirmés.

Sur la photo, Samia Suluhu Hassan, président de la Tanzanie.

La chauve-souris transmet le virus de Marburg

La chauve-souris "rousettus aegyptiacus" est l'espèce qui transmet ce redoutable virus de Marburg, dont le taux de mortalité peut atteindre 88 %. La contagion implique une mort quasi certaine. Que sait-on de cette maladie pas comme les autres ?

Il a été découvert pour la première fois à Marburg (ou Marbourg) en Allemagne

Bien que le virus de Marburg soit plus typique de l'Afrique, il a été détecté pour la première fois en Europe en 1967. Selon l'Organisation mondiale de la santé, l'épidémie s'est produite dans les villes allemandes de Marbourg (ou Marburg) et de Francfort.

Photo : Ansgar Scheffold / Unsplash

Des singes infectés ont causé l'épidémie

L'épidémie qui s'est déclarée en Allemagne a été causée par des singes verts africains (ou Chlorocebus) dans un laboratoire. Ces derniers, qui étaient infectés, ont ensuite transmis la maladie aux chercheurs qui se trouvaient là. Sept personnes sont décédées.

Une découverte tragique

C'est ainsi que, de manière tragique, des chercheurs travaillant avec des singes dans le laboratoire de la société pharmaceutique Behringwerke sur un vaccin contre la polio ont été 'attaqués' par un virus inconnu jusqu'alors. Très vite, la science a pris conscience de son énorme danger.

Voici le virus de Marburg

Voici à quoi ressemble le virus de Marburg au microscope. Selon l'OMS, l'infection "commence brusquement, avec une forte fièvre, des céphalées et des douleurs musculaires.''

 

Une "apparence de fantôme"

L'OMS ajoute dans sa description de la maladie du virus de Marburg : "Au troisième jour, une diarrhée aqueuse sévère, des douleurs et des crampes abdominales, des nausées et des vomissements peuvent apparaître. La diarrhée peut persister pendant une semaine. À ce stade, les patients ont été décrits comme livides, ayant une "apparence de fantôme" en raison des yeux enfoncés, de l'absence d'expression du visage et d'une léthargie extrême".

 

Des manifestations hémorragiques graves

Le virus de Marburg entraine la mort en raison de manifestations hémorragiques graves chez la personne infectée, qui perd généralement du sang dans les selles. Le malade souffre également de vomissements.

Sur la photo, des chercheurs en Ouganda.

Comment le virus se propage-t-il ?

Il n'est pas nécessaire d'être mordu par une chauve-souris pour l'attraper, (même si cela est possible). Le contact avec les selles ou les fluides de ce chiroptère, qui vit généralement dans des grottes ou autres espaces exigus et mal ventilés, peut nous transmettre la maladie. Dans le cas de Marburg, il peut s'agir d'une infection secondaire, via un autre animal ou un être humain (échange de fluides).

Le cas terrifiant de l'Angola

La dangerosité du virus de Marburg a été démontrée en Angola en 2014. Une épidémie s'est déclarée dans la province d'Uíge, et sur les 374 personnes infectées, 329 sont décédées.

Un taux de mortalité très élevé

L'OMS indique que si la mortalité due à ce virus peut atteindre 88 %, un diagnostic précoce et un traitement approprié peuvent réduire la mortalité à 55 %, voire 20 % (selon la souche du virus). Malgré tout, ce sont des pourcentages absolument dévastateurs.

Aucun vaccin, ni traitement

Il n'existe pas de vaccin ni de traitement spécifique antiviral approuvé pour combattre le virus de Marburg. Pour lutter contre certains symptômes, des soins palliatifs sont appliqués et l'on espère que le patient résistera à l'assaut d'un agent pathogène aussi violent sur son organisme.

Si le virus se trouvait dans un pays développé, il y aurait probablement un remède

Comme dans le cas d'autres maladies dont souffrent les pays pauvres et souvent, une minorité de personnes, il n'est pas rentable pour les entreprises pharmaceutiques de trouver un traitement. Mais, si le virus se trouvait dans un pays développé, il y aurait probablement un remède.

L'isolement est la solution

Aussi paradoxal que cela puisse paraître, le virus de Marburg est contrôlable en raison de sa mortalité élevée. Sa propagation est souvent ralentie par l'isolement de la population infectée. De plus, les personnes atteintes sont généralement si malades qu'elles ne peuvent pas voyager ou se déplacer et propager ainsi le virus à grande échelle.

Une épidémie, et puis plus rien

Le virus de Malburg se manifeste généralement sous la forme d'une épidémie, après laquelle il disparaît. En Afrique, il fait le plus de victimes : l'Angola et l'Ouganda sont deux zones touchées, mais en 2022, plusieurs cas avaient été détectés au Ghana pour la première fois.

Attention aux grottes de chauve-souris

L'Organisation mondiale de la santé met en garde contre l'incursion humaine dans les grottes où se trouve une forte concentration de chauves-souris. Elles sont des points chauds pour le virus de Marburg et d'autres maladies.

Photo : Clement Falize / Unsplash

Que faire si vous l'attrapez ?

Quoi qu'il en soit, si nous sommes infectés par le virus de Marburg, nous devons compter sur la force de notre organisme et, en l'absence de médicament spécifique, l'OMS dit simplement : "La réhydratation et l'administration rapide d'un traitement symptomatique améliorent la survie".

 

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