Poutine est-il en train de perdre tous ses alliés ?

Poutine est-il sur le déclin ?
Modi appelle Poutine à conclure un accord de paix
La Chine n'est pas non plus convaincue par les agissements de Poutine
Des critiques en interne
Poutine, un traître pour sa patrie ?
Des alliés qui commencent à douter
Les communistes russes appellent à la
Des civils appelés
En attendant le général Hiver
Mais... et si l'hiver ne résout rien ?
Une décision de la dernière chance ?
La possibilité d'un coup d'État du palais
La force est ce qui fait vivre Poutine
Qui pourrait lui succéder ?
La réalité russe est plus complexe que l'Occident ne le voudrait
La fermeté au cœur de la tempête
Poutine est-il sur le déclin ?

Nous sommes dans le deuxième semestre de 2022 : plus de six mois se sont écoulés depuis le début de la guerre en Ukraine et Poutine ne peut pas se targuer d'avoir gagné. L'Ukraine a regagné du terrain et, contre toute attente, le leader à la main de fer jusqu'alors incontesté de la Russie commence à être remis en question.

"L'heure n'est pas à la guerre"

Même les alliés proches de la Russie ont tenté de donner quelques conseils... Ainsi, Poutine a dû écouter un dirigeant mondial proche de la Russie, Modi (Premier ministre de l'Inde), lui exposer directement le caractère inapproprié du conflit militaire en cours.

Modi appelle Poutine à conclure un accord de paix

Cela s'est passé lors d'un sommet à Samarcande le 16 septembre et, selon le New York Times, Modi aurait dit à Poutine : "L'heure n'est pas à la guerre, je le sais (...) Aujourd'hui, nous aurons l'occasion de discuter de la manière dont nous pouvons avancer sur le chemin de la paix dans les prochains jours."

La Chine n'est pas non plus convaincue par les agissements de Poutine

Au même sommet de Samarcande, une rencontre a eu lieu entre Poutine et Xi Jinping, le dirigeant chinois. C'est la Russie elle-même, selon la BBC, qui a admis la "préoccupation" de Xi concernant l'évolution de la guerre.

Des critiques en interne

Au-delà de l'affaiblissement de son soutien international, on constate aussi une vague de fortes critiques en interne qui, jusqu'à présent, n'avait pas eu une telle portée.

Poutine, un traître pour sa patrie ?

Des dizaines de conseillers municipaux de villes telles que Moscou et Saint-Pétersbourg ont soutenu une initiative demandant la démission de Poutine pour "trahison". Ils affirment que l'"opération spéciale" en Ukraine "nuit à la sécurité de la Russie et de ses citoyens".

Des alliés qui commencent à douter

Mais même dans son entourage idéologique le plus proche, Poutine rencontre des critiques. Le féroce Ramzan Kadyrov, le leader tchétchène pro-russe, a fait état sur Telegram (selon le New York Times) d'"erreurs" dans cette guerre. Certains participants à des talk-shows de la télévision russe ont osé le répéter, ce qui est rare sur la télévision russe très pro-gouvernementale.

Les communistes russes appellent à la "mobilisation générale"

Et le parti communiste russe, jusqu'ici toujours fidèle à Poutine, a également rendu public son désaccord. Guennadi Ziuganov, le leader communiste russe, a demandé une déclaration de guerre officielle et un appel à la "mobilisation générale".

Des civils appelés

Bien entendu, passer de ce que l'on appelle actuellement une "opération spéciale" en Ukraine à une déclaration de guerre officielle impliquerait le recrutement de civils et l'envoi de conscrits sur les lignes de front. Cela aurait un impact sur des milliers de foyers et pourrait faire changer d'avis un public jusqu'ici favorable à Poutine.

En attendant le général Hiver

Ainsi, Poutine, pour la première fois mis au défi à l'intérieur et à l'extérieur, ne peut qu'attendre ce qu'on appelle "le général Hiver", un changement de saison qui pourrait lui être favorable (surtout lorsque l'Europe subit la coupure des approvisionnements en gaz russe et fait face à une grave crise).

Mais... et si l'hiver ne résout rien ?

Cependant, certains analystes démystifient déjà l'hiver russe qui a écrasé Napoléon et Hitler. La neige russe a empêché les invasions françaises et allemandes, elle a été un grand allié pour la défense, mais cette fois-ci, la Russie joue le rôle d'envahisseur.

Une décision de la dernière chance ?

Cela explique peut-être sa décision soudaine de mobiliser une partie de la population russe pour aller combattre en Ukraine, tel qu'il l'a annoncée ce mercredi 21 septembre. Comme s'il se trouvait acculé et n'avait plus beaucoup d'options pour poursuivre dans sa lignée...

La possibilité d'un coup d'État du palais

Le New York Times a publié une longue analyse sur la possibilité, toujours évoquée, d'un coup d'État au sein du palais pour évincer Poutine. Pour Abbas Gallyamov, un conseiller politique qui a écrit des discours pour Poutine avant de s'installer en Israël, si les défaites continuent, il pourrait y avoir un retour de bâton de la part des élites en Russie.

La force est ce qui fait vivre Poutine

Abbas Gallyamov a affirmé dans le New York Times : "La force est la seule source de légitimité de Poutine. Et dans une situation où il s'avère qu'il perd de la force, sa légitimité commencera à décliner vers zéro".

Qui pourrait lui succéder ?

Le fait est qu'il n'y a pas de successeur clair à Poutine à l'horizon. On parle depuis longtemps de Sergueï Choïgou (en photo avec Poutine), mais sa position de ministre de la Défense le place dans une position délicate aux yeux du public, alors que la progression de la guerre bat de l'aile.

La réalité russe est plus complexe que l'Occident ne le voudrait

Mais la solitude et la faiblesse de Poutine, telles qu'elles sont dépeintes par certains médias, sont aussi le fruit d'un vœu pieux occidental. Selon tous les sondages disponibles, son soutien populaire reste élevé.

La fermeté au cœur de la tempête

Même si les nouvelles du front sont vraiment mauvaises, le Kremlin reste ferme : il affirme que rien de substantiel n'a été perdu dans la bataille et qualifie de "mensonges" les accusations de crimes de guerre. Poutine est toujours debout et plus prêt que jamais à en découdre.

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