Les troubles de l’apprentissage : savoir les identifier pour mieux s’y adapter

Les troubles de l’apprentissage font l’objet d’une préoccupation croissante des parents et des enseignants. Mais de quoi s’agit-il exactement et comment prendre en charge les enfants concernés ? Tout ce qu’il faut savoir en images.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les troubles d’apprentissage sont des « troubles permanents d’origine neurologique qui affectent l’acquisition, la compréhension, l’utilisation et le traitement de l’information verbale ou non verbale ».

Il faut bien garder à l’esprit que l’origine de ces troubles est neurologique et n’a rien à voir avec l’intelligence de l’enfant. Ni les parents ni les enseignants ne sont donc responsables de leur apparition.

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Concrètement, ces troubles se manifestent à travers des difficultés dans l’acquisition de connaissances scolaires fondamentales, comme la lecture, l’orthographe ou le calcul.

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D’autres domaines du développement de l’enfant peuvent être perturbés, comme la maîtrise du langage oral, l’attention, la mémoire, les activités gestuelles, la vision dans l’espace et la capacité à s’organiser.

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Ces troubles ne doivent pas être confondus avec les difficultés d’apprentissage. Celles-ci sont temporaires et souvent liées à des facteurs socioaffectifs comme des problèmes familiaux, des difficultés économiques ou des changements fréquents d’école.

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Selon les données du Centre hospitalier universitaire de Nantes, 3 à 5 % des enfants d’une classe d’âge seraient concernés par au moins l’un de ces troubles, et 1 % d’entre eux en présenteraient une forme sévère.

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Contrairement à certains troubles non spécifiques (carences, maladies génétiques, autisme, retard mental), les troubles d’apprentissage spécifiques correspondent à une perturbation neurodéveloppementale structurelle conduisant à une incapacité durable et sévère. Mais quels sont-ils ?

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La dysphasie est un trouble spécifique durable du développement du langage oral chez l’enfant.

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La dyslexie est un trouble spécifique caractérisé par des difficultés dans l’apprentissage de la lecture. Souvent associé à une difficulté en orthographe, il se caractérise notamment par une mauvaise association entre graphèmes (signes écrits) et phonèmes (sons), et par une incapacité à saisir rapidement un mot dans sa globalité.

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La dysorthographie est un trouble spécifique de l’acquisition du langage écrit, caractérisé par des difficultés importantes en orthographe.

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La dyscalculie se manifeste chez l’enfant à travers une perception défaillante des quantités numériques (le sens du nombre associé à un chiffre). Fréquemment associée à un trouble du langage ou de la coordination, elle entraîne des difficultés de mémorisation et d’apprentissage des opérations mathématiques.

La dyspraxie se caractérise par des problèmes moteurs, notamment dans la planification et la coordination des mouvements. La difficulté à automatiser certains gestes, comme l’écriture, a tendance à entraîner d’autres troubles.

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Les troubles de l’attention (TDA) provoquent chez l’enfant une incapacité à se concentrer et à maintenir son attention lors d’une activité. Parfois combinés avec d’autres troubles de l’apprentissage, ils entraînent des erreurs d’inattention et une difficulté à respecter les consignes.

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Les déficits de l’attention peuvent se présenter avec hyperactivité (TDAH) ou sans (TDA simple).

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Ces troubles peuvent être reconnus à travers différents symptômes : hyperactivité (pour les troubles de l’attention), coordination difficile des mouvements, confusion entre les mots, difficultés d’orientation dans l’espace.

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Un trouble de l’apprentissage ne peut être dépisté de manière certaine qu’après avoir exclu d’autres facteurs : déficience intellectuelle ou neurosensorielle, difficultés psychiatriques ou liées à l’environnement social.

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Le diagnostic nécessite un bilan spécialisé, réalisé par un orthophoniste pour l’apprentissage de la langue et des mathématiques, ou par un psychomotricien pour les difficultés motrices ou de perception.

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Il n’existe pas de « recette miracle » contre les troubles d’apprentissage. Cependant, une prise en charge adaptée par un spécialiste permet de les gérer, à défaut les guérir.

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Un point essentiel : l’enfant doit être rassuré et correctement informé sur les difficultés qu’il traverse. Il doit aussi pouvoir bénéficier de temps, de calme et d’une aide à l’organisation de son travail.

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Des adaptations pédagogiques sont également souhaitables à l’école, comme un temps supplémentaire lors des épreuves, une lecture orale des consignes pour les enfants ayant des difficultés de lecture, ou la possibilité d’utiliser un ordinateur pour ceux qui ont des difficultés d’écriture.

Par ailleurs, certaines pratiques permettent aux enseignants de favoriser l’apprentissage des enfants concernés : utiliser des contenus visuels, donner des consignes précises, varier le volume et le ton de la voix, et surtout maintenir un climat chaleureux et bienveillant dans la classe !