Les décharges à ciel ouvert dans le monde : un problème écologique majeur

Un phénomène présent dans le monde entier
Parmi les plus gros émetteurs de méthane
Un accélérateur du réchauffement climatique
Un impact considérable
Un rôle majeur dans la pollution
Des villes à fortes émissions
Le vortex de déchets du Pacifique nord
Des déchets amenés par les courants marins
80 000 tonnes de déchets
La décharge de Dandora (Kenya)
Une initiative de dépollution
Le site d’Agbogbloshie (Ghana)
Des produits d’occasion ?
Un recyclage inexistant
Des cimetières de voitures électriques en Chine
L’envers du décor du miracle chinois
La décharge de Guiyu
Un lieu toxique
Le désert d’Atacama (Chili)
Un risque environnemental
36 000 décharges sauvages en France
Des opérations « territoires propres »
Des solutions concrètes
Un phénomène présent dans le monde entier

Alors que la question du tri et du recyclage des déchets est de plus en plus importante, de gigantesques décharges à ciel ouvert continuent de proliférer dans le monde entier. Et c’est un grave problème ! En fonction de leur type, elles ont des incidences graves sur la préservation de l'environnement autant que sur la santé publique.

Parmi les plus gros émetteurs de méthane

Comme l’a récemment montré une étude néerlandaise parue dans la revue ‘Science Advance’, ces décharges sont à l’origine d’une grande partie des émissions de méthane dans certaines régions du monde.

Un accélérateur du réchauffement climatique

Le réchauffement climatique est imputable pour un quart au méthane, qui est un gaz à effet de serre. Les décharges à ciel ouvert sont donc un facteur aggravant du changement actuel du climat.

Un impact considérable

Et certaines ont un impact considérable à elles seules : une décharge à proximité de Buenos Aires, en Argentine, émet 28 tonnes de méthane par heure, soit l’équivalent de 1,5 million de voitures, selon les scientifiques néerlandais.

Un rôle majeur dans la pollution

Cette décharge représenterait près de la moitié de la pollution atmosphérique de cette région, où vit environ 40% de la population argentine.

Des villes à fortes émissions

L’étude a révélé que certaines agglomérations concentraient un degré élevé d’émissions liées aux décharges, comme Buenos Aires, mais aussi Dehli, Lahore et Bombay, en Inde.

Le vortex de déchets du Pacifique nord

Les amas de déchets ne sont pas présents uniquement sur les terres émergées : dans le nord de l’Océan Pacifique flotte un vortex de déchets dont la superficie est 3 à 4 fois supérieure à celle de la France.

@ Noaa, National Geographic Society

Des déchets amenés par les courants marins

Ce qui est surnommé le « septième continent » est un amas de déchets plastiques amenés par différents courants. Une catastrophe pour la faune marine !

80 000 tonnes de déchets

Selon des estimations citées par ‘Géo’, le vortex comprenait 80 000 tonnes de déchets, soit 1,8 milliard de déchets plastiques, en 2018 – un chiffre en augmentation régulière.

La décharge de Dandora (Kenya)

Au Kenya, la gigantesque décharge de Dandora, à l’est de Nairobi, n’a cessé de croître au fil des années, pour le plus grand danger des millions d’habitants des bidonvilles aux alentours.

Une initiative de dépollution

Une initiative a été lancée récemment pour trier les matériaux entassés et pour transformer les plastiques en produits ménagers. Une manière de concilier dépollution et activité économique pour la population locale.

Le site d’Agbogbloshie (Ghana)

Au Ghana, la décharge de déchets électroniques d’Agbogbloshie est un véritable défi : de nombreux pays européens et asiatiques y exportent illégalement leurs équipements défectueux pour contourner les normes environnementales.

Des produits d’occasion ?

Ces déchets sont présentés comme des produits d’occasion nécessaires pour alimenter un marché dans lequel une bonne partie de la population n’a pas les moyens de s’offrir du matériel neuf.

Un recyclage inexistant

Mais en pratique, seuls 10 à 20% des ordinateurs récupérés sont réutilisés, selon ‘France Info’. Le reste finit à la décharge et le marché informel du traitement des déchets est contrôlé par des mafias locales.

Des cimetières de voitures électriques en Chine

Un autre type de décharge à ciel ouvert existe en Chine : les gigantesques cimetières de voitures électriques neuves et abandonnées.

L’envers du décor du miracle chinois

Dans un pays qui a massivement subventionné la production de véhicules électriques à bas coût, ces endroits en périphérie des villes où s’entassent des centaines de voitures sont l’envers du décor du miracle économique.

La décharge de Guiyu

Toujours dans l’Empire du Milieu, le site de Guiyu, dans la province de Guangdong, est la plus grande décharge d’équipements électriques et électroniques sur la planète.

Un lieu toxique

Les opérations de recyclage y sont toxiques et provoquent des problèmes respiratoires, neurologiques ou cutanés chez la plupart des personnes qui y travaillent. Par ailleurs, la riziculture est devenue impossible à Guiyu à cause de la pollution des sols et de l’eau.

Le désert d’Atacama (Chili)

Au Chili, une décharge comprenant des milliers de tonnes de déchets (carcasses de voitures, vêtements) s’étend dans le désert d’Atacama.

Un risque environnemental

Ce lieu constitue « un risque environnemental, un danger pour la santé des gens », selon Paulin Silva, une avocate et militante écologiste citée par ‘France Info’.

36 000 décharges sauvages en France

Quant à la France, elle n'est pas en reste puisqu'on ne compte pas moins de 36 000 décharges sauvages en métropole, certes de dimension plus modeste. Soit plus que le nombre de communes sur le territoire.

@ Andrei Ciobanu / Unsplash

Des opérations « territoires propres »

Des opérations « territoires propres » ont été lancées par la gendarmerie afin de faire de la prévention et de sanctionner les personnes ou entreprises en infraction. Les déchets de chantier, les produits dangereux et les véhicules hors d’usage sont particulièrement ciblés.

@ Sigmund / Unsplash

Des solutions concrètes

Il existe aussi des solutions concrètes au problème des décharges sauvages, selon l’un des chercheurs à l’origine de l’étude néerlandaise, cité par ‘Les Échos’ : « trier et composter les déchets biodégradables de manière qu'ils dégagent beaucoup moins de méthane », ou « capturer le méthane produit » en mélangeant les déchets. Espérons une prise de conscience rapide !

@ Alexander Schimmeck / Unsplash

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