Les aigles, victimes insoupçonnées de la guerre en Ukraine

Des répercussions sur tous les êtres vivants
Les aigles doivent contourner la guerre
L'aigle criard, une espèce vulnérable
Une petite population persiste
Des vols au-dessus des zones de combats
Des oiseaux géolocalisés
Analyse des routes migratoires
Des trajectoires bien plus longues
Moins de pauses
Des conséquences sur la survie de l'espèce
La condition physique des oiseaux
Les aiglons sont également en danger
Les effets de la guerre sur les animaux
De la souffrance et un impact sur toute une population
Des répercussions sur tous les êtres vivants

Nous savions déjà que les répercussions du conflit en Ukraine allaient bien au-delà des populations locales. Mais la réalité est encore plus complexe que nous l'imaginions.

Les aigles doivent contourner la guerre

Une nouvelle étude révèle que certains rapaces modifient leurs routes migratoires pour contourner les champs de bataille. Et cela n'est pas sans conséquence.

L'aigle criard, une espèce vulnérable

Les chercheurs de cette étude, publiée dans la revue scientifique américaine Current Biology, expliquent que l'aigle criard est une espèce de rapaces classée comme vulnérable par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

Photo : Amber Wolfe / Unsplash

 

Une petite population persiste

Celle-ci a largement disparu en Europe occidentale et centrale, mais une population persiste en Polésie, une région marécageuse située le long de la frontière entre l'Ukraine et la Biélorussie.

Des vols au-dessus des zones de combats

La guerre en Ukraine expose les aigles criards à de grands dangers. En effet, pour rejoindre leur zone de reproduction, au sud de la Biélorussie, ces oiseaux doivent traverser des zones de conflits intenses. Et puisqu'ils volent habituellement à une altitude basse, à environ 350 mètres au-dessus de la mer, ils sont d'autant plus exposés à des tirs d'artilleries et des drones.

Des oiseaux géolocalisés

Pour réaliser cette étude, les scientifiques ont équipé 19 aigles criards d'émetteurs GPS, afin de suivre leurs vols, entre mars et avril 2022, soit au début de l'invasion russe en Ukraine.

Photo : Sohan Rayguru / Unsplash

 

Analyse des routes migratoires

Après analyse, ces vols ont été comparés aux données relatives aux migrations de cette espèce effectuées entre 2018 et 2021, c'est-à-dire avant la guerre.

Des trajectoires bien plus longues

Les résultats sont surprenants ! Depuis le début de la guerre en Ukraine, les aigles parcourent en moyenne 85 km en plus pour contourner la zone de guerre. L'un des oiseaux suivi par l'équipe de chercheurs a même fait 250 km de plus, soit 55 heures de vol supplémentaires, pour rejoindre son aire de reproduction, rapporte le magazine GEO.

Moins de pauses

L'étude révèle également que, pendant leur migration, 90 % des aigles faisaient une halte en Ukraine entre 2018 et 2021, contre seulement 32 % en 2022.

Des conséquences sur la survie de l'espèce

Ces rallongements de trajet peuvent sembler anecdotiques, pourtant, ils pourraient avoir des conséquences désastreuses sur la survie de cette espèce.

Photo : Mathew Schwartz / Unsplash

La condition physique des oiseaux

Selon les chercheurs, ces changements associés au conflit en Ukraine ont eu des effets sur les conditions physiques des aigles, car ils leur demandent bien plus d'énergie. Cela augmente d'une part leur risque de mortalité, mais aussi leur stress, et peut impacteur le succès reproductif, en plus de retarder les accouplements.

Photo : Pralea Vasile / Pixabay

Les aiglons sont également en danger

Les scientifiques soulignent également que ces mauvaises conditions physiques peuvent affecter le ravitaillement des oisillons, mettant ainsi en danger leur survie.

Les effets de la guerre sur les animaux

Cité par The Guardian, Josh Milburn, philosophe à l'université de Loughborough spécialisé sur les questions éthiques relatives aux animaux et à la guerre, a déclaré que cette étude permettait de compléter ce que l'on savait déjà sur les effets négatifs de la guerre sur les animaux.

Photo : Divide By Zero / Unsplash

 

 

De la souffrance et un impact sur toute une population

"Les résultats de cette étude font écho à ce que nous savons d'après des recherches antérieures, axées sur d'autres zones de guerre : la guerre a un impact extrêmement négatif sur les animaux sauvages, tant en termes d'objectifs de conservation qu'en termes de souffrance des animaux individuels", affirme-t-il. À cause du conflit en Ukraine, les ONG peuvent difficilement préserver les habitats naturels.

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