L’économie mondiale en 2023 : vers un ralentissement de l’activité et de votre pouvoir d’achat ?

Quelles perspectives pour 2023 ?
Une année 2022 mouvementée
L’inflation reste élevée
La hausse des taux d’intérêt
Une crise énergétique sans fin
L’Europe particulièrement pénalisée
Les conséquences de la guerre en Ukraine
D’autres secteurs touchés
Un ralentissement attendu
Une année difficile
Des prévisions de croissance abaissées
Un ralentissement simultané des trois grandes zones
La politique zéro-Covid en Chine
L’Empire du milieu particulièrement touché
Les États-Unis plus résilients
La moitié de l’Europe en récession
La France également touchée
Un niveau insuffisant
Un casse-tête pour les dirigeants
Des incertitudes persistantes
Quelles conséquences pour votre pouvoir d’achat ?
Quelles perspectives pour 2023 ?

Emploi, pouvoir d’achat, commerce international… la vie économique semble plus instable et incertaine que jamais dans le monde. Et les perspectives pour cette année sont assez sombres de l’avis de la plupart des observateurs. Découvrez en images ce qu’il faut attendre de l’économie en 2023 !

Une année 2022 mouvementée

Il faut dire que l’année 2022 a été particulièrement mouvementée ! Entre l’inflation galopante, l’invasion de l’Ukraine par la Russie et la crise énergétique, l’exercice qui devait consolider la reprise post-Covid a davantage été synonyme de rechute et d’instabilité. Et rien ne dit que le plus dur soit derrière nous.

L’inflation reste élevée

C’est sans doute la principale préoccupation des gouvernements dans le domaine économique : l’inflation galopante, qui s’est traduite par une hausse des prix supérieure à 10 % sur un an dans certains pays, et qui ampute directement le pouvoir d’achat des ménages.

La hausse des taux d’intérêt

Une lueur d’espoir cependant : l’inflation a fortement ralenti en fin d’année dans certains pays comme les États-Unis ou l’Espagne, laissant espérer un retour à la normale de l’évolution des prix à l’horizon 2024. Les hausses successives de taux d’intérêt décidées par les banques centrales y sont sans doute pour quelque chose.

Une crise énergétique sans fin

L’autre principale source d’inquiétude pour les États est leur approvisionnement en énergie. Les sanctions contre la Russie adoptées par les pays occidentaux incluent notamment un arrêt des importations de pétrole et de gaz en provenance de ce pays. Une mesure destinée à affaiblir l’économie russe mais qui rend l’énergie plus rare et plus chère pour les Occidentaux.

L’Europe particulièrement pénalisée

Le continent européen est particulièrement pénalisé par la nouvelle donne énergétique car, contrairement aux États-Unis, il ne dispose pas d’hydrocarbures sur son sol. Entre le déploiement trop lent des énergies renouvelables et l’arrêt pour cause de travaux de nombreuses centrales nucléaires en France, les pays européens ont craint jusqu’à la dernière minute de ne pas disposer de suffisamment d’énergie pour l’hiver.

Les conséquences de la guerre en Ukraine

La guerre en Ukraine a donc considérablement renchéri la facture énergétique des pays européens, en plus de la hausse générale des prix visible dès 2021. Les États ont réagi en multipliant les dispositifs d’aide, mais leur extinction progressive en 2023 devrait à nouveau fortement réduire le pouvoir d’achat.

D’autres secteurs touchés

L’Ukraine étant un producteur important de céréales et de matières premières, des pénuries restent à craindre dans de nombreux secteurs économiques - ainsi qu’une poursuite de la hausse des prix.

Un ralentissement attendu

Pour Alvaro Santos Pereira, le directeur des études de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), l’économie mondiale ne devrait pas se diriger vers une récession, mais vers « un net ralentissement de l'économie mondiale en 2023, ainsi qu'une inflation toujours élevée, mais déclinante dans de nombreux pays. »

Une année difficile

De son côté, la directrice du Fonds monétaire international (FMI) Kristalina Georgieva (sur la photo) a déclaré sur la chaîne américaine CBS que l’année qui s’ouvre serait « plus difficile » sur le plan économique que l’année écoulée.

Des prévisions de croissance abaissées

L’institution anticipe une croissance mondiale de 2,7 % pour 2023, soit le niveau le plus faible depuis 20 ans, hors crise financière de 2008 et pandémie de Covid-19. L’ensemble des organisations internationales (ONU, OMC, Banque mondiale, OCDE) a abaissé ses prévisions au cours des derniers mois.

Un ralentissement simultané des trois grandes zones

La dirigeante du FMI a relevé que « les trois grandes économies mondiales, les États-Unis, la Chine et l’Union européenne, ralentissent en même temps ». De mauvais augure pour la reprise globale !

La politique zéro-Covid en Chine

Une fois n’est pas coutume, le sujet de préoccupation majeur est la Chine. Le pays a fortement ralenti ces deux dernières années à cause de l’application d’une politique zéro-Covid stricte. Mais la réouverture récente du pays dont la population reste peu vaccinée entraîne déjà une flambée des contaminations, ce qui devrait avoir un impact négatif sur l’économie chinoise.

L’Empire du milieu particulièrement touché

Pour la première fois depuis de longues années, la croissance de la Chine, l’un des moteurs de l’économie mondiale, devrait donc être inférieure à la moyenne internationale. La Banque mondiale n’attend qu’une croissance de 2,7 % de l’Empire du milieu cette année, et la reprise rapide de l’épidémie rend les prévisions actuelles très incertaines.

Les États-Unis plus résilients

Principal concurrent de la Chine, les États-Unis devraient échapper à la récession en 2023 grâce à un marché du travail toujours très dynamique, selon Kristalina Georgieva : « l’économie américaine est remarquablement résiliente », a-t-elle conclu, ajoutant que le pays pourrait aider « le monde à traverser une année très difficile ».

La moitié de l’Europe en récession

Tel n’est pas le cas de l’Europe, touchée plus directement par le conflit russo-ukrainien et dont les principales économies donnent déjà des signes d’essoufflement : « la moitié de l’UE sera en récession en 2023 », a indiqué Georgieva. Le Royaume-Uni ne devrait pas non plus être épargné.

La France également touchée

Frappée comme ses voisins par l’inflation et par diverses pénuries (main d’œuvre, énergie, matières premières), la France ne devrait pas échapper à un fort ralentissement, voire à une récession. L’OCDE prévoit une croissance de 2,6 % réalisée en 2022 et de 0,6 % en 2023.

Un niveau insuffisant

Le niveau d’activité sera donc probablement insuffisant pour viser le plein-emploi, objectif du gouvernement à l’horizon 2027, et une hausse significative du pouvoir d’achat. Une bombe à retardement sociale dans un pays où le souvenir du mouvement des Gilets jaunes est encore vif et où une réforme très contestée du système de retraite est actuellement en préparation.

Un casse-tête pour les dirigeants

Les dirigeants politiques sont donc confrontés à un casse-tête : faut-il continuer à lutter contre l’inflation au prix d’un nouveau ralentissement économique ? Ou bien soutenir le pouvoir d’achat malgré l’impact colossal des mesures de soutien pour les finances publiques ? L’équation semble plus difficile à résoudre que jamais.

Des incertitudes persistantes

Mais la reprise dépend en grande partie de facteurs que les dirigeants politiques ne maîtrisent pas entièrement : évolution de la situation épidémique en Chine, résolution ou non de la guerre en Ukraine et de la crise énergétique… La seule certitude est que l’année 2023 sera pleine de surprises !

Quelles conséquences pour votre pouvoir d’achat ?

Quelles seront les conséquences de cette situation pour votre pouvoir d’achat ? L’inflation va continuer à renchérir le coût de la vie tout en diminuant la valeur de votre épargne, tandis que les prix de l’énergie (électricité, carburant) devraient rester au plus haut. Espérons que la dynamique persistante de l’emploi et l’apaisement des tensions internationales permettront d’en atténuer au plus vite les conséquences !

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