Le droit à l’avortement : la politique américaine une nouvelle fois ébranlée

Comment le droit à l'avortement a changé le paysage politique américain
Roe vs Wade
Les militants anti-avortement sont-ils battus ?
Droits à l'avortement parfois renforcés
Changement de paradigme
Circonscriptions électorales et taux de participation
La surprise
“Je croyais que ce serait plus serré”
Le Kansas en faveur du droit à l’avortement
Le Kentucky a fait de même
Ces états qui garantissent le droit à l'avortement
Qui l’emporte en Ohio ?
“The Human Rights and Heartbeat Protection Act” (La loi sur les droits de l'homme et la protection du battement de cœur)
Un dénouement incertain ?
Contourner le pouvoir législatif
Une victoire pour les défenseurs du droit à l'avortement ?
Le mythe s'est effondré
Une question importante pour 2024
Comment le droit à l'avortement a changé le paysage politique américain

Le droit à l'avortement est-il devenu le prochain enjeu politique du pays de l'Oncle Sam ? Les militants anti-avortement ont remporté une grande victoire lorsque la Cour suprême a annulé l'arrêt "Roe vs Wade", mais le pays entier est en proie au débat. Pour rappel, l'arrêt "Roe vs Wade" est un arrêt de la Cour suprême des États-Unis qui garantissait aux Américaines un droit à l'avortement jusqu'à six semaines de grossesse.

Roe vs Wade

Selon la chaine d'information en continu américaine "NBC News", sept États ont inscrit le droit à l'avortement sur leurs scrutins, après que la Cour suprême a invalidé l'arrêt "Roe vs Wade" l'année dernière.

Les militants anti-avortement sont-ils battus ?

Les partisans anti-avortement ont perdu lors de chacun des sept scrutins, indépendamment de la couleur politique (républicain ou démocrate) de ces États.

Droits à l'avortement parfois renforcés

Une vague de changement semble secouer le pays, alors même que certains États adoptent des amendements à leur constitution pour protéger le droit à l'avortement, rejetant les lois qui limiteraient l'accès des femmes à cette intervention.

Changement de paradigme

Les citoyens du Kansas ont voté contre un amendement constitutionnel qui aurait supprimé le droit à l'avortement dans l'État. Rappelons que le Kansas a été le premier État à rejeter le nouveau paradigme de l'avortement en août 2022.

Circonscriptions électorales et taux de participation

Les circonscriptions ont basculé à gauche et un taux de participation élevé a été enregistré, selon le quotidien new-yorkais "The New York Times". Selon le journal, cela pourrait être un problème pour les républicains.

La surprise

Au lendemain du référendum de l'État, Ruth Tisdale, directrice exécutive du centre de grossesse Advice and Aid, a déclaré à l'agence de presse mondiale : "J'ai été surprise, c'est certain."

“Je croyais que ce serait plus serré”

Tisdale poursuit : "Je pensais que le résultat serait plus serré d'un côté comme de l'autre. Je n'avais pas d'idée précise sur la question de savoir si elle serait adoptée ou non, mais je pensais que ce serait plus serré."

Le Kansas en faveur du droit à l’avortement

Selon le secrétaire d'État du Kansas, le référendum n'a pas été serré du tout : 59,16 % des électeurs ont voté pour le rejet de l’amendement constitutionnel qui aurait supprimé le droit à l'avortement au Kansas

Le Kentucky a fait de même

Le réseau de télévision américain "NBC News" nous rapporte que les électeurs du Kentucky ont rejeté un amendement à la constitution de leur État qui comprenait un texte stipulant que l'État ne protégerait pas le droit à l'avortement, peu après le Kansas.

Ces états qui garantissent le droit à l'avortement

Des amendements ont été apportés à la constitution de certains États, pour garantir le droit à l'avortement : la Californie, le Michigan et le Vermont.

Qui l’emporte en Ohio ?

"Issue 1", une mesure électorale qui aurait rendu possible un vote de 60 % sur tout amendement visant à modifier la constitution de l'État au lieu d'une majorité, a été rejeté en masse le 8 août, rapporte l'agence de presse mondiale. C’est une victoire pour le droit à l’avortement.

“The Human Rights and Heartbeat Protection Act” (La loi sur les droits de l'homme et la protection du battement de cœur)

En fait, une loi du gouvernement républicain de l'Ohio n'a jamais été appliquée en raison de l'arrêt "Roe vs Wade" : celle du "Human Rights and Heartbeat Protection Act" (la loi sur les droits de l'homme et la protection des battements de cœur), votée en 2019. Selon cette loi, l'avortement est interdit dès lors qu'une activité cardiaque est détectée chez le fœtus.

Un dénouement incertain ?

Le tribunal de l'État de l'Ohio a mis l'interdiction de l'avortement en cas de battement de cœur en suspens pendant qu'elle était contestée pour violation présumée de la constitution de l'Ohio, peu de temps après la décision de la cour suprême.

Contourner le pouvoir législatif

Le rejet du seuil de 60 % proposé par "Issue 1" a été une grande victoire pour le droit à l'avortement dans l'État, car l'Ohio est l'un des nombreux États où les citoyens peuvent supplanter le pouvoir législatif et et poser des questions via référendum directement aux électeurs.

Une victoire pour les défenseurs du droit à l'avortement ?

C’est par le biais d'un référendum directement posé aux électeurs, les militants du droit à l'avortement dans l'Ohio cherchent à inscrire le droit à l'avortement dans la constitution de l'État, selon l’agence de presse mondiale.

Le mythe s'est effondré

Kimberly Inez McGuire, directrice exécutive d’URGE, a déclaré, après l'échec de "Issue 1" : "Il y avait cette idée que nous ne pouvions pas gagner sur l'avortement dans les États gouvrnés par le parti républicain et cette idée a vraiment été battue en brèche." Pour info, URGE (Unite for Reproductive & Gender Equity est une organisation nationale à but non lucratif, dirigée par des jeunes, qui défend les droits et la justice en matière de procréation aux États-Unis.

Une question importante pour 2024

"Je pense que 2024 sera une année très importante. Et je pense qu'à bien des égards, l'Ohio est un terrain d'essai, un combat précoce dans la perspective de 2024", explique McGuire. Si McGuire a raison, cette question pourrait mettre les Républicains en fâcheuse posture lors des élections de 2024.

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