La déferlante des voitures électriques chinoises : est-ce une menace pour l’Europe ?

La déferlante des voitures chinoises
Des parts de marché en hausse
Une tendance ininterrompue
De nouvelles marques
L’inquiétude des constructeurs européens
Un investissement qui porte ses fruits
Un continent converti au tout-électrique
Des droits de douane plus faibles en Europe
Le choix technologique de la Chine
Une position dominante sur les matières premières
Des véhicules de qualité comparable
À des prix bien plus compétitifs
Des aides publiques aux constructeurs ?
Une enquête ouverte par les institutions européennes
Un ton offensif
L’industrie européenne pénalisée ?
Une distorsion du marché
Plusieurs types d’aides
La réaction chinoise
Vers un relèvement des droits de douane ?
Les constructeurs occidentaux opérant en Chine également concernés
Des relations de plus en plus tendues
La déferlante des voitures chinoises

Panique sur le marché européen de l’automobile ! Les véhicules électriques chinois font une véritable déferlante sur le Vieux continent. Quelle est la réaction de l’Europe à cette offensive commerciale ? Et que cache un tel succès ?

Des parts de marché en hausse

Selon les données de la Commission européenne, la part de marché en Europe des marques chinoises était de 8% en 2022, soit deux fois plus qu’en 2021.

@ Christian Lue / Unsplash

Une tendance ininterrompue

Signe qu’il ne s’agit pas d’un phénomène passager, ce chiffre pourrait atteindre 15% dès 2025 si la tendance actuelle se poursuit.

De nouvelles marques

Si vous étiez habitué aux marques européennes, américaines ou japonaises, vous allez aussi bientôt voir de plus en plus de BYD, Aiways, SAIC, Geely ou Byton sillonner les routes.

L’inquiétude des constructeurs européens

Selon Sigrid de Vries, la directrice générale de l'Association des constructeurs européens d'automobiles (ACEA), citée par ‘Euronews’, la Chine « a les yeux rivés sur le marché européen, avec le potentiel de changer fondamentalement le visage des industries européennes telles que nous les connaissons. »

Un investissement qui porte ses fruits

« Il semble que la décision stratégique de la Chine d'investir très tôt et tout au long de la chaîne de valeur porte ses fruits. », a ajouté la cheffe du lobby automobile européen.

Un continent converti au tout-électrique

Cette arrivée en force des voitures électriques chinoises se déroule dans un contexte technologique particulier pour l’Europe, où la vente de véhicules à moteur thermique sera interdite à partir de 2035.

Des droits de douane plus faibles en Europe

Outre l’abandon du moteur à combustion, le marché européen est particulièrement attractif pour les constructeurs chinois en raison de la faiblesse des droits de douane sur les voitures importées : 10% sur le Vieux continent, contre 27,5% aux États-Unis.

Le choix technologique de la Chine

Consciente de son incapacité à rattraper les firmes occidentales et japonaises sur les véhicules à explosion, la Chine a décidé de se concentrer uniquement sur les voitures électriques.

Une position dominante sur les matières premières

Un choix facilité par la position dominante de la Chine sur les matières premières nécessaires à la fabrication de batteries, comme le lithium, le cobalt ou le nickel.

Des véhicules de qualité comparable

Grâce à des investissements massifs, les constructeurs de l’Empire du Milieu sont parvenus en quelques années à produire des véhicules d’une qualité comparable à celle de leurs concurrents.

À des prix bien plus compétitifs

Et le coût plus faible de la main d’œuvre en Chine permet de vendre les produits finis à des prix bien plus compétitifs, ce qui facilite la pénétration des marchés étrangers.

Des aides publiques aux constructeurs ?

Mais ces prix alléchants pour les consommateurs ne sont-ils dus qu’à la faiblesse des coûts de production ? Ce n’est pas l’avis de la Commission européenne, qui soupçonne des aides publiques massives aux industriels chinois.

@ Guillaume Périgois / Unsplash

Une enquête ouverte par les institutions européennes

Dans son récent discours sur l’état de l’Union européenne, la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a annoncé à la surprise générale l’ouverture d’une enquête commerciale sur les voitures électriques chinoises.

Un ton offensif

Citée par ‘Euronews’, la femme politique a déclaré que le prix des voitures électriques chinoises « est maintenu artificiellement bas par d'énormes subventions publiques. »

L’industrie européenne pénalisée ?

Cette politique de Pékin constituerait un préjudice pour les entreprises européennes, qui ne bénéficient pas des mêmes facilités de la part de leurs gouvernements.

Une distorsion du marché

« Et comme nous n'acceptons pas cette distorsion de l'intérieur de notre marché, nous ne l'acceptons pas non plus de l'extérieur. », a ajouté von der Leyen.

@ Antoine Schibler / Unsplash

Plusieurs types d’aides

Une enquête est nécessaire pour faire la lumière sur les pratiques supposées déloyales de la Chine, car les flux sont difficiles à retracer et il en existe plusieurs types : prêts préférentiels, avantages fiscaux, voire subventionnement direct.

La réaction chinoise

Les autorités chinoises ont rapidement réagi contre ce qu’elles voient comme une forme de protectionnisme : cette démarche « aura un impact négatif sur les relations économiques et commerciales entre la Chine et l'Union européenne », selon les propos officiels de Pékin, cités par ‘La Tribune’.

Vers un relèvement des droits de douane ?

Quoi qu’il en soit, les résultats de l’enquête pourraient aboutir à un relèvement des droits de douane. Sur ‘LCI’, le commissaire européen au Marché intérieur, Thierry Breton, a rappelé que ce type d’enquête « se traduit souvent par des augmentations de droits de douane de 10 à 20% ».

Les constructeurs occidentaux opérant en Chine également concernés

Cette augmentation des droits concernerait également les voitures fabriquées dans des usines chinoises par des constructeurs européens ou américains.

Des relations de plus en plus tendues

Quelle que soit la décision finale, cet épisode vient rappeler que les relations commerciales sont de plus en plus tendues entre l’Europe et la Chine. Les prochains mois seront décisifs pour l’avenir européen de l’industrie automobile chinoise !

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