Joe Biden a-t-il ordonné l'attaque du pipeline Nord Stream ?

Une implication de la Maison Blanche ?
Le journaliste de longue date Seymour Hersh s'en prend à la Maison Blanche
Un mystère baltique
Une décision venue de plus loin ?
Exercices militaires
Trois mois plus tard...
Des allusions suffisamment claires... mais sans accuser personne
Le mystère continue
La Russie n'est pas coupable
40 % de la consommation européenne affectée
Allumer le feu...
Des ambitions politiques et territoriales
Un hiver sans gaz russe
Une menace pour la domination occidentale
Le meilleur tour que le diable ait jamais joué...
La CIA nie tout
La Russie fourbit ses armes
Pas amis avec l'OTAN
Pas tout à fait une déclaration diplomatique
Tout reste à prouver
Une implication de la Maison Blanche ?

Le 26 septembre 2022, une série de bombardements sous-marins clandestins a affecté les pipelines Nord Streams 1 et 2, les rendant inopérants. Une nouvelle enquête journalistique désigne la Maison Blanche comme responsable possible.

Le journaliste de longue date Seymour Hersh s'en prend à la Maison Blanche

Seymour Hersh, journaliste expérimenté lauréat du prix Pulitzer pour avoir révélé le massacre de My Lai pendant la guerre du Vietnam, est l'auteur d'un article d'investigation au titre révélateur : "Comment les États-Unis ont détruit le gazoduc Nord Stream". C'est un journaliste indépendant (et controversé) et les informations ont été publiées sur son propre blog.

Un mystère baltique

Les autorités suédoises et allemandes ont signalé que leurs enquêtes avaient révélé des signes de sabotage. Cependant, ils ne sont pas parvenus à des conclusions sur qui pourrait être responsable.

Une décision venue de plus loin ?

Selon Hersh, le président Joe Biden aurait ordonné à des plongeurs spécialisés de la marine américaine de poser des bombes destinées à exploser à distance sur les pipelines utilisés pour transporter le gaz de la Russie vers l'Allemagne et le reste de l'Europe occidentale.

Exercices militaires

Hersh écrit que les plongeurs de la Marine, utilisant les exercices très médiatisés de l'OTAN BALTOPS 22, auraient posé ces bombes en juin dernier.

Trois mois plus tard...

Trois mois plus tard, selon Seymour Hersh (qui affirme avoir une source impliquée dans l'opération), les explosifs ont été déclenchés, détruisant une partie des pipelines A et B de Nord Stream 1 et le pipeline A de Nord Stream 2.

Des allusions suffisamment claires... mais sans accuser personne

Les responsables de l'OTAN et de l'UE ont affirmé que les explosions des pipelines étaient des actes de sabotage et se sont bien gardés de désigner un coupable direct, mais de nombreuses insinuations ont pointé vers Poutine.

Le mystère continue

Le New York Times affirme que le mystère persiste, malgré l'enquête en cours sur l'incident. Aucune piste n'avait filtré jusque-là sur les responsables de l'accident.

La Russie n'est pas coupable

Le Washington Post, en revanche, a publié en décembre 2022 qu'il n'y avait aucune preuve solide reliant les explosions au Kremlin.

40 % de la consommation européenne affectée

En 2021, l'Union européenne a importé 83 % de son gaz naturel, dont la moitié provenait de la Russie et de sa société d'État Gazprom.

Allumer le feu...

L'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022 a entraîné le recours au gazoduc Nord Stream 1 pour faire pression sur l'Europe. Selon la BBC, Moscou a réduit l'approvisionnement en gaz de près de 90 % au moment des explosions.

Des ambitions politiques et territoriales

"Le président Joe Biden a vu les pipelines comme un instrument permettant à Vladimir Poutine d'utiliser le gaz naturel pour ses ambitions politiques et territoriales", écrit Seymour Hersh. Biden (selon la version de Hersh) voulait que l'Europe n'ait pas un approvisionnement garanti par Nord Stream et qu'elle fasse disparaître un facteur de pression entre les mains des Russes.

Un hiver sans gaz russe

La dépendance de certains pays vis-à-vis du gaz russe a incité la Commission européenne à prendre des mesures drastiques pour se préparer à l'hiver, notamment en imposant de sévères restrictions aux industries et aux utilisateurs, ce qui a déplu à plus d'un membre de l'UE.

Une menace pour la domination occidentale

Le journaliste lauréat du prix Pulitzer ajoute que "Depuis ses débuts, le Nord Stream 1 a été considéré par Washington et ses partenaires anti-russes de l'OTAN comme une menace pour la domination occidentale".

Le meilleur tour que le diable ait jamais joué...

"Le problème n'était pas de savoir s'il fallait faire la mission, mais comment la faire sans trop savoir qui était responsable", conclut Hersh.

"Une fiction totale et complètement fausse"

La Maison Blanche a qualifié le rapport de Hersh de "fiction totale et complètement fausse".

La CIA nie tout

La CIA et le Département d'État ont également nié les affirmations de Hersh.

La Russie fourbit ses armes

Pendant ce temps, Maria Zakharova, une représentante du ministère russe des Affaires étrangères, a appelé la Maison Blanche pour aborder les événements présentés dans le rapport de Hersh et demander des explications.

Pas amis avec l'OTAN

"Nous avons exprimé à plusieurs reprises la position de la Russie sur l'implication des États-Unis et de l'OTAN", a écrit Zakharova, citée par Newsweek.

Pas tout à fait une déclaration diplomatique

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, avait déjà accusé les États-Unis d'avoir fait sauter le pipeline, quelques jours seulement avant la publication de son rapport par Hirsh.

"Un acte de terrorisme international sans précédent"

Le président Vladimir Poutine, quant à lui, a défini les attentats contre le gazoduc comme « un acte de terrorisme international sans précédent ».

Tout reste à prouver

Le mystère des attaques du gazoduc Nord Stream reste entier puisque, pour l'instant, c'est la parole de la source qui a informé Seymour Hersch (qui accuse directement Biden de l'ordre) contre le démenti catégorique de la Maison Blanche.

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