Guerre au Soudan : la lutte pour le pouvoir continue

L’exil d’un peuple
Des milliers de blessés et des centaines de morts
Les Forces de soutien rapide
Le coup d'état de 2021
Le commandant des Forces de soutien rapide
D’alliés à ennemis
Se battre pour l’emporter
Une bataille pour le pouvoir
Les Janjawids, une milice responsable d'atrocités
Le massacre des manifestants
Les groupes de défense des droits de l'homme critiquent aussi Burhan
Le Soudan, un pays en proie aux coups d’État successifs
Transition politique par l’armée
Deux hommes, un pouvoir suprême
Les Forces de soutien rapide sont bien mieux équipées
Wagner est de la partie ?
Reprise en main de la crise du Soudan par l'ONU
L’avis de Joe Biden
Les mines d’or suscitent un intérêt à l’international
Et si le conflit allait plus loin ?
Instabilité dans la région ?
L’exil d’un peuple

Selon des responsables de l'ONU, les affrontements entre l'armée soudanaise et la principale force paramilitaire du pays ont fait des centaines de victimes. Alors que la guerre civile précipite la région dans le chaos, les civils fuient par milliers le conflit.

Des milliers de blessés et des centaines de morts

Comme nous le rapporte la chaîne d'information américaine "CNN", alors que certains quartiers de la capitale Khartoum sont devenus une zone de guerre, au moins 750 personnes ont été tuées et plus de 5 000 autres ont été blessées. Ces chiffres proviennent de l'Organisation Mondiale de la Santé.

Les Forces de soutien rapide

Un groupe paramilitaire, connu sous le nom de FSR (Forces de soutien rapide), est entré en guerre contre l'armée soudanaise à la mi-avril.

Le coup d'état de 2021

Le chef d’État actuel du Soudan est le général Abdel-Fattah al-Burhan. Il accède au pouvoir lorsque, en 2021, il lance un coup d'État qui entraîne la chute du dictateur qui règne sur le pays depuis bien longtemps, Omar al-Bashir (à gauche sur la photo).

Le commandant des Forces de soutien rapide

À la tête de l'armée adverse, on trouve un homme qui a travaillé aux côtés de l'armée soudanaise pour maintenir les militaires au pouvoir, le commandant Mohammed Hamdan Dagalo (voir la photo), chef des RSF.

D’alliés à ennemis

C’est au cours des négociations visant à intégrer les FSR à l'armée du pays, dans le cadre des plans de rétablissement du régime civil, que les alliés d'alors sont devenus ennemis.

Se battre pour l’emporter

Les sources de "CNN" expliquent que, comme aucun ne veut devenir le subordonné de l'autre dans une nouvelle hiérarchie, une "lutte existentielle pour la domination" a éclaté.

Une bataille pour le pouvoir

Ce conflit serait avant tout une lutte de pouvoir entre les leaders : Dagalo et al-Burhan (sur la photo), selon plusieurs analystes.

Les Janjawids, une milice responsable d'atrocités

C'est à la tête de la milice connue sous le nom de Janjawid, un groupe responsable d'atrocités commises dans la région du Darfour, que Dagalo est monté en grade dans les FSR, au début des années 2000.

Le massacre des manifestants

De plus, il semblerait qu’en 2019, 120 manifestants, des militants prodémocratie, aient été massacrés de manière sanglante, et ce, sous la supervision de Dagalo.

Les groupes de défense des droits de l'homme critiquent aussi Burhan

En tant que chef de l'armée au pouvoir et chef de gouvernement de facto du pays, Burhan a également supervisé la répression des activistes prodémocratie. Ces actions ont valu au chef militaire d'être, lui aussi, fortement critiqué par les groupes de défense des droits de l'homme.

Le Soudan, un pays en proie aux coups d’État successifs

Depuis son indépendance du Royaume-Uni en 1956, des coups d'État ont eu lieu au Soudan en 1958, 1969, 1985, 1989, 2019 et 2021. Ces transitions violentes de pouvoir ne sont que trop familières au Soudan, qui a connu plus de coups d'État que n'importe quel autre pays africain.

Transition politique par l’armée

Selon les experts, la résistance au régime civil est la norme depuis longtemps au Soudan, une situation qui ne changera probablement pas de sitôt. En effet, l'armée a longtemps été au cœur des transitions politiques du pays.

Deux hommes, un pouvoir suprême

Dans le média indépendant à but non lucratif "The Conversation", on peut lire l’opinion du professeur d'histoire Christopher Tounsel : ce qui rend la situation difficile, c'est que deux hommes puissants, "disposant tous deux d'une armée, s'affrontent pour un pouvoir que ni l'un ni l'autre ne semble prêt à abandonner".

Les Forces de soutien rapide sont bien mieux équipées

Mieux entraînées et mieux équipées, les FSR ne disposent cependant que de 70 000 soldats... Alors que, selon diverses estimations officielles et non officielles, les forces armées soudanaises compteraient entre 210 et 220 000 hommes.

Wagner est de la partie ?

Par ailleurs, des sources diplomatiques soudanaises et régionales ont expliqué à "CNN" que le groupe mercenaire russe Wagner s'est impliqué dans le conflit en renflouant les stocks de missiles des FSR.

Reprise en main de la crise du Soudan par l'ONU

Le 8 mai dernier, le Conseil de sécurité des Nations unies a tenu sa première réunion sur la crise au Soudan, les puissances internationales ayant en effet exprimé leur inquiétude.

L’avis de Joe Biden

Le président des États-Unis, Joe Biden, a expliqué dans un communiqué : "Cette violence tragique au Soudan a déjà coûté la vie à des centaines de civils innocents. C'est inadmissible et cela doit cesser."

Les mines d’or suscitent un intérêt à l’international

Le Soudan, célèbre pour ses mines d'or, est riche en ressources et occupe une position stratégique. Il semblerait que cela soit une autre des motivations de cette réunion, en dehors de la question civile.

Et si le conflit allait plus loin ?

Un accord de paix difficile a été conclu au Soudan du Sud, qui a obtenu son indépendance du reste du Soudan en 2011. Mais ce pays a connu une guerre civile entre 2013 et 2020. Les experts craignent donc que le conflit au Soudan ne s'étende à la république du Soudan du Sud.

Instabilité dans la région ?

Tounsel explique, dans "The Conversation" : "les enjeux des troubles actuels pourraient aller au-delà de l'avenir immédiat de Burhan, de Dagalo et même de la nation soudanaise. La stabilité de la région pourrait également être menacée."

La Russie va vendre la résidence de vacances des Zelensky pour financer la guerre en Ukraine

Et aussi