Eris : le nouveau variant du Covid qui pourrait entraîner le retour de mesures sanitaires

Le Covid-19 et les mesures sanitaires strictes qui l’ont accompagné semblent derrière nous. Mais derrière cette accalmie, le nombre de cas est en recrudescence cet été 2023.

La reprise de l’épidémie est cependant difficile à évaluer, car certains pays comme la France ne disposent plus des outils utilisés quotidiennement au cœur de la pandémie, tels que le taux de positivité ou le taux de reproduction R.

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Par ailleurs, la veille sanitaire a été allégée dans la plupart des pays depuis la fin de l’urgence pandémique. La France a par exemple arrêté le 1ᵉʳ juillet dernier de traiter les données issues du système d’information et de dépistage (SI-DEP), basé sur les résultats des tests PCR.

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Mais les grands rassemblements estivaux sont un facteur de reprise épidémique. Une forte hausse des cas a été constatée dans le sud-ouest de la France après les fêtes de Bayonne, qui ont rassemblé plus d’un million de personnes en quelques jours.

C’est un nouveau variant, EG.5.1., communément appelé « Eris », qui circule en ce moment et qui se propage rapidement en Europe.

Repérée pour la première fois au début de l’année, cette forme de Covid a été classée comme « variant d’intérêt » par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

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En effet, selon les données de l’OMS citées par ‘Euronews’, sa prévalence est passée de 7,6% des cas de Covid dans le monde fin juin à 17,4% fin juillet. Un accroissement très rapide en seulement quelques semaines !

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Et les indicateurs qui restent utilisés signalent justement une hausse du nombre de cas et des problèmes sanitaires associés. Un passage en revue.

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D’après l’association SOS Médecins, le nombre d’actes médicaux basés sur une suspicion de Covid avaient augmenté de 41% en France durant la semaine du 14 au 20 août, par rapport à la semaine précédente.

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Les passages aux urgences sont aussi en hausse : selon les données de Santé publique France, l’augmentation est de 56% chez les 15-74 ans et de 13% chez les personnes âgées de plus de 75 ans.

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Eris commence donc à faire des dégâts, même si la situation est moins inquiétante que lors des pires heures de la pandémie. Mais que sait-on de ce variant ?

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À l’heure actuelle, EG.5.1 ne semble pas provoquer de symptômes atypiques ou plus sévères que les précédents variants.

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L’OMS estime qu’il présente un risque assez faible pour la santé publique en raison de sa proximité avec d’autres variants. Mais il pourrait entraîner une augmentation du nombre de cas s’il devenait dominant parmi les différentes formes de Covid.

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Cependant, il n’est pas exclu que ce nouveau variant échappe à l’immunité largement acquise grâce aux infections et aux campagnes de vaccination passées.

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« Eris » n’est pas le seul type de Covid à circuler en cette fin d’été 2023. Un nouveau sous-variant d’Omicron, intitulé BA.2.86 (ou « Pirola »), est déjà actif dans plusieurs pays comme le Royaume-Uni, les États-Unis, Israël et le Danemark.

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Va-t-on assister au grand retour des mesures sanitaires drastiques telles que les confinements ou le port du masque obligatoire ? S’il est trop tôt pour se prononcer, cette hypothèse paraît peu probable à ce stade.

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Quoi qu’il en soit, la Haute Autorité de santé continue de recommander « aux personnes à risque de développer des formes graves du Covid-19 de recevoir des rappels après leur primo-vaccination. »

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La campagne de vaccination prévue à l’automne ciblera particulièrement les personnes de plus de 65 ans, celles atteintes de comorbidités ou immunodéprimées, ainsi que les femmes enceintes et les professionnels de santé en contact régulier avec des personnes vulnérables.

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Cependant, les autorités sanitaires ont rappelé que toute personne, indépendamment de son état de santé et de sa situation, pourra bénéficier gratuitement du rappel de vaccin.

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Selon certains spécialistes, l’amélioration du filtrage de l’air dans les lieux publics clos et très fréquentés (transports en commun, bureaux, restaurants, hôpitaux...) est un autre outil de lutte contre la propagation du virus.

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Doit-on s’attendre à une flambée de cas et d’hospitalisations ? Les experts sont rassurants, mais, comme l’indique Rowland Kao, un épidémiologiste cité par ‘Euronews’, « le nombre d'hospitalisations, en combinaison avec ce que l'on attend régulièrement de la grippe, peut encore nous causer de réelles difficultés ». Les risques liés au Covid-19 n’ont pas encore disparu !

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