Poutine est un homme recherché : le dirigeant russe ira-t-il en prison pour crimes de guerre contre des enfants ?

Poutine, un homme recherché
Poutine est soupçonné de crimes de guerre depuis le début de la guerre
Bombarder des civils, torturer, et plus encore...
L'horreur n'a pas de limites
Des crimes de guerre envers les enfants
Poutine peut-il être traduit en justice ?
Faire comparaître Poutine devant un tribunal ne sera pas chose aisée
Des crimes de guerre bien spécifiques commis par la Russie
Un rapport détaillé et choquant de l'Observatoire des conflits américain
Au moins 6 000 enfants ukrainiens détenus dans des camps russes
Le gouvernement russe est fortement impliqué
Un plan de
Des camps pour rendre les enfants pro-russes
Le but : amener les enfants ukrainiens à accepter la vision du monde russe
Pas juste un camp de rebelles
Au moins 32 centres de rééducation
La rééducation politique est une priorité absolue pour la Russie
Adoptions accélérées et formation militaire
Des enfants âgés de quatre mois seulement
Apprendre aux enfants à utiliser des armes à feu
Aucune preuve que des enfants soient envoyés à la guerre
Le consentement significatif des parents est mis en doute
L'ambassade de Russie déclare que les allégations sont absurdes
La Russie admet détenir des enfants ukrainiens
La Russie prétend qu'elle ne fait que s'occuper des enfants abandonnés
La Russie refuse d'admettre le nombre d'enfants ukrainiens qu'elle détient
Plus de 65 000 crimes de guerre
14 000 enfants ukrainiens adoptés de force
Caractéristiques d'un génocide
Une violation de la Convention de Genève
Seuls 37 enfants ukrainiens sont revenus
Contre la décence humaine
Le Département américain d'État s'élève contre ces actions
L'impact se fera sentir pendant des générations
Poutine, un homme recherché

Le 17 mars 2023, la Cour pénale internationale (CPI) a lancé un mandat d'arrêt contre le président russe Vladimir Poutine.

Poutine est soupçonné de crimes de guerre depuis le début de la guerre

Depuis le début de la guerre en Ukraine, on a beaucoup parlé de la responsabilité de Poutine dans les crimes de guerre commis dans le pays, et il semble maintenant qu'il doive faire face aux conséquences de ses actes.

Bombarder des civils, torturer, et plus encore...

Qu'il s'agisse d'approuver le bombardement de civils ou de torturer des Ukrainiens dans les zones occupées par la Russie, le monde entier a eu les yeux rivés sur les actions de Vladimir Poutine en Ukraine.

L'horreur n'a pas de limites

Cependant, les crimes qui ont finalement poussé la CPI à délivrer un mandat d'arrêt à l'encontre du président russe et de l'un de ses fonctionnaires au Kremlin sont plus graves encore...

Des crimes de guerre envers les enfants

La Cour pénale internationale a délivré un mandat d'arrêt à l'encontre de Vladimir Poutine et de Maria Alekseyevna Lvova-Belova, fonctionnaire du Kremlin, en raison de leur implication présumée dans la déportation et le transfert illégaux d'enfants ukrainiens des régions occupées de l'Ukraine vers la Russie.

Poutine peut-il être traduit en justice ?

Cependant, le mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale à l'encontre de Poutine n'est qu'un petit pas vers la justice. Il ne sera pas facile de traduire le président Poutine en justice, même si les Nations unies semblent croire qu'il existe suffisamment de preuves pour accuser Poutine de crimes de guerre en Ukraine.

Faire comparaître Poutine devant un tribunal ne sera pas chose aisée

Les poursuites engagées contre le président russe sont complexes et, tant que Poutine restera en Russie, il est peu probable qu'il soit arrêté. Il est peu vraisemblable que le Kremlin remette de sitôt son très estimé dirigeant à la CPI.

Des crimes de guerre bien spécifiques commis par la Russie

Le mandat de la CPI a été délivré après que l'Observatoire des conflits, un programme soutenu par le département d'État américain, a diffusé un rapport choquant sur les crimes de guerre commis par la Russie à l'encontre des enfants ukrainiens.

Un rapport détaillé et choquant de l'Observatoire des conflits américain

Ce rapport de 35 pages, rédigé en collaboration avec le Yale Humanitarian Research Lab, révèle de graves manquements de la part de la Russie : des allégations qui, si elles sont vraies, signifient que le pays a commis des crimes de guerre contre les enfants ukrainiens.

Au moins 6 000 enfants ukrainiens détenus dans des camps russes

Le nouveau rapport indique que les forces russes auraient déplacé un minimum de 6 000 enfants ukrainiens vers des camps et des installations russes en vue d'adoptions forcées et d'entraînements militaires.

Le gouvernement russe est fortement impliqué

Tel que reporté par CNN, Nathanial Raymond, du Yale Humanitarian Research Lab, a déclaré à la presse le 14 février : "Tous les niveaux du gouvernement russe sont impliqués."

"Une gigantesque alerte enlèvement"

Raymond a ajouté que ce rapport devait être considéré comme "une gigantesque alerte Amber [une alerte enlèvement] que nous lançons pour les enfants ukrainiens".

Un plan de "rééducation" des enfants ukrainiens

NPR a rapporté que ce nouveau rapport intitulé "Programme systématique de la Russie pour la rééducation et l'adoption d'enfants ukrainiens" explique l'approche terrifiante et systématique du Kremlin visant essentiellement à kidnapper les enfants ukrainiens et à les "rééduquer" dans un esprit pro-russe et à les empêcher de retourner dans leur pays.

Des camps pour rendre les enfants pro-russes

Les auteurs du rapport ont écrit qu'il semble que 75 % de ces camps pour enfants ukrainiens "exposent les enfants d'Ukraine à une éducation académique, culturelle, patriotique et/ou militaire centrée sur la Russie..."

Le but : amener les enfants ukrainiens à accepter la vision du monde russe

Les auteurs poursuivent : "... dans le but apparent d'intégrer les enfants d'Ukraine dans la vision du gouvernement russe de la culture, de l'histoire et de la société nationales."

Pas juste un camp de rebelles

Le directeur général du Yale Humanitarian Research Lab, Nathaniel Raymond, a déclaré à NPR : "Il ne s'agit pas d'un camp de voyous, ni d'un maire ou d'un gouverneur véreux. C'est une entreprise logistique massive qui ne se produit pas par accident."

Au moins 32 centres de rééducation

L'étude a permis de découvrir au moins 32 centres dédiés à la rééducation et deux camps d'entraînement militaire, tous deux destinés à l'éducation des enfants ukrainiens.

La rééducation politique est une priorité absolue pour la Russie

Raymond a également expliqué à la presse que le but premier des camps semble être la "rééducation politique".

Adoptions accélérées et formation militaire

Cependant, il semble également que certains centres soient "dédiés à un processus d'adoption accéléré, et d'autres sont utilisés comme centres de formation militaire".

Des enfants âgés de quatre mois seulement

Selon le rapport, le plus jeune enfant trouvé dans un centre d'adoption avait quatre mois, et dans les camps d'entraînement militaire, les plus jeunes enfants avaient quatorze ans. Une enquête plus approfondie est nécessaire, mais selon Nathaniel Raymond, il y aurait plus de 43 centres de ce type.

Apprendre aux enfants à utiliser des armes à feu

CNN rapporte que Raymond a également déclaré que deux camps, l'un en Tchétchénie et l'autre en Crimée, "semblent être spécifiquement impliqués dans la formation des enfants à l'utilisation des armes à feu et des véhicules militaires".

Aucune preuve que des enfants soient envoyés à la guerre

Heureusement, les auteurs du rapport ont déclaré qu'ils n'ont pas encore vu de preuve que ces enfants formés par l'armée sont envoyés à la guerre.

Le consentement significatif des parents est mis en doute

Malheureusement, le rapport indique qu'il semble que de nombreux parents aient été contraints de laisser leurs enfants partir avec les Russes : "dans de nombreux cas, la capacité des parents à donner un consentement valable peut être considérée comme douteuse, car les conditions de guerre et la menace implicite des forces d'occupation représentent des conditions de contrainte."

L'ambassade de Russie déclare que les allégations sont absurdes

Sans surprise, face à ces allégations, la Russie n'a cessé de nier tout acte répréhensible. Selon le Telegraph, l'ambassade de Russie à Washington a qualifié d'"absurdes" les allégations détaillées dans le rapport.

La Russie admet détenir des enfants ukrainiens

Cependant, comme le souligne NPR dans son article sur le sujet, la Russie ne nie pas que des enfants ukrainiens aient été déplacés en Russie.

La Russie prétend qu'elle ne fait que s'occuper des enfants abandonnés

Debra Ramos du NPR a écrit que les responsables russes "insistent sur le fait que les camps font partie d'un vaste projet humanitaire pour les orphelins abandonnés et traumatisés par la guerre".

La Russie refuse d'admettre le nombre d'enfants ukrainiens qu'elle détient

Ramos a ajouté : "La Russie ne précise pas combien d'enfants se trouvent sur son territoire ni où ils sont hébergés."

Plus de 65 000 crimes de guerre

Début février, CNBC a rapporté qu'Andriy Kostin, le procureur général d'Ukraine, a déclaré que son équipe estime que les Russes ont commis plus de 65 000 crimes de guerre depuis le début de l'invasion en 2022.

14 000 enfants ukrainiens adoptés de force

En outre, la chaîne CNBC a relevé que, selon Kostin, des documents montrent que plus de 14 000 enfants ukrainiens ont été adoptés de force en Russie.

Caractéristiques d'un génocide

Selon CNBC toujours, Kostin s'est adressé à un groupe de la Georgetown Law School à Washington début février et a déclaré : "Il s'agit d'une politique directe visant à un changement démographique en supprimant l'identité ukrainienne. Ces actions sont caractéristiques du crime de génocide."

Une violation de la Convention de Genève

Les auteurs du rapport hésitent pour l'instant à utiliser eux-mêmes le mot "génocide" ; ils conviennent toutefois que les actions de la Russie à l'égard des enfants ukrainiens semblent constituer une violation manifeste des conventions de Genève de 1949, qui stipulent explicitement que le transfert forcé massif de civils est interdit.

Seuls 37 enfants ukrainiens sont revenus

Nathaniel Raymond indique que, selon le rapport, la Russie a rendu un total de 37 enfants ukrainiens à leurs familles. Malheureusement, des milliers d'autres n'ont toujours pas été rendus, ce qui fait des actions de la Russie un crime de guerre potentiel.

Contre la décence humaine

Selon CNN, Raymond a déclaré : "Il s'agit fondamentalement de la garde et du contrôle non consentis de milliers d'enfants ukrainiens. C'est non seulement contraire à la loi, mais aussi à la décence commune."

Le Département américain d'État s'élève contre ces actions

Lors d'un point de presse du département d'État le 14 février, le porte-parole Ned Price a clairement exprimé le sentiment des États-Unis sur la question : "Le système russe de relocalisation, de rééducation et d'adoption forcées des enfants ukrainiens est un élément clé des efforts systématiques du Kremlin pour nier et supprimer l'identité de l'Ukraine, son histoire et sa culture."

L'impact se fera sentir pendant des générations

Price a poursuivi : "Les effets dévastateurs de la guerre d'agression ratée de la Russie seront ressentis par de nombreuses générations à venir."

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