Développement personnel, psychothérapies, pensée positive : quelle méthode choisir pour aller mieux ?

Un besoin qui a toujours existé
Une demande en hausse avec la pandémie
Des raisons variées
L’apparition de la psychanalyse
L’émergence de nouvelles psychothérapies
Près de 80 000 psychologues en France
Une large majorité de femmes
Une grande variété de métiers
La psychiatrie pour traiter les maladies mentales
Psychologue : une profession réglementée
La psychothérapie : une méthode fondée sur la parole
La psychanalyse en déclin
L’essor du développement personnel
La pensée positive
La dénonciation de l’happycratie
Des effets pervers ?
Une trop grande focalisation sur soi ?
Ça va bien aller
Un slogan dangereux ?
L’ère du bonheur
L’importance de la variété des approches
Un besoin qui a toujours existé

Développement personnel, psychothérapies, pensée positive : au-delà de leurs différences, ces approches ont en commun de répondre à un besoin fondamental de l’être humain, celui de se sentir mieux. Mais que choisir dans une époque où existent des méthodes aussi variées ? Voici quelques éléments de réponse en images.

Une demande en hausse avec la pandémie

L’isolement lié au confinement, les interrogations sur l’avenir et les problèmes personnels issus de la pandémie ont encore accru le besoin de suivi thérapeutique. Depuis 2020, une large majorité de médecins généralistes, de psychiatres et de psychologues ont constaté une augmentation des demandes de consultation liées à des troubles psychiques.

Des raisons variées

D’après une enquête menée par le site ‘Psychologue.net’, le principal motif qui pousse les Français à consulter sont des troubles anxieux ou dépressifs (93 %), suivis par des problèmes de couple (52 %) et dans une moindre mesure des troubles alimentaires ou des addictions.

L’apparition de la psychanalyse

Historiquement, la psychothérapie a été dominée par la psychanalyse basée sur l’exploration de l’inconscient, du désir et des symboles. Lancée par Sigmund Freud à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, poursuivie par d’autres praticiens comme Jacques Lacan, cette approche reste toujours très pratiquée, notamment en France et dans les pays latins.

L’émergence de nouvelles psychothérapies

Mais le XXe siècle a été marqué par l’émergence de nouvelles méthodes, comme la thérapie comportementale et cognitive (TCC). Caractérisée par une durée plus courte de la thérapie, la TCC se concentre davantage sur les symptômes anxieux ou dépressifs et sur l’affirmation de soi.

Près de 80 000 psychologues en France

Cette apparition de la psychologie dans le quotidien d’un nombre croissant d’individus a contribué à un boom de la profession de psychologue. Selon les données de ‘StaffSanté’, un pays comme la France comptait 78 197 psychologues au 1er janvier 2021, pour moins de 70 millions d’habitants.

Une large majorité de femmes

85 % des psychologues français en activité sont des femmes. La profession a une moyenne d’âge de 45 ans et peut s’exercer en activité libérale comme en salarié hospitalier ou dans le privé.

Une grande variété de métiers

Mais derrière l’appellation courante de « psy » se cache une grande variété de métiers, qui correspondent chacun à des formations, à des méthodes et à des besoins différents.

La psychiatrie pour traiter les maladies mentales

Les psychiatres sont des médecins spécialisés dans le diagnostic et le traitement de maladies mentales. Après avoir suivi des études de médecine, ils poursuivent leur formation en psychiatrie.

Psychologue : une profession réglementée

Contrairement aux psychiatres, les psychologues ne sont pas médecins, mais titulaires d’un diplôme en psychologie. Il s’agit d’une profession réglementée dont les consultations peuvent être remboursées et qu’on retrouve aussi bien à l’hôpital que dans la médecine libérale.

La psychothérapie : une méthode fondée sur la parole

Malgré sa diversité, la psychothérapie forme une troisième grande catégorie de praticiens. Qu’il s’agisse de Gestalt-thérapie, d’analyse transactionnelle, de TCC, ou de psychanalyse traditionnelle, toutes les psychothérapies ont en commun une méthode basée sur la parole et sur la régularité des entretiens entre le thérapeute et le patient.

La psychanalyse en déclin

Longtemps dominante et restée une référence dans de nombreux films, la psychanalyse subit néanmoins un certain déclin face à la concurrence des nouvelles approches. Elle a pour particularité d’exiger du praticien, en plus d’une formation, d’avoir suivi lui-même une psychanalyse.

L’essor du développement personnel

Mais les différents travaux psychologiques sont eux-mêmes concurrencés par l’essor récent du développement personnel et du « self-help », ces pratiques qui visent à réaliser pleinement le potentiel de l’individu. En plus d’un coaching florissant, ce courant s’appuie sur des best-sellers comme « Les quatre accords toltèques » du chaman Miguel Ruiz.

La pensée positive

Le développement personnel s’inscrit dans la même mouvance que la pensée positive, une pratique qui, comme son nom l’indique, consiste à ne se concentrer que sur des pensées et des énergies positives afin d’améliorer son épanouissement personnel. L’idée principale de ce courant est qu’un cercle vertueux peut être créé entre une attitude positive et une vie heureuse.

La dénonciation de l’happycratie

Le succès de ce courant de pensée et des nombreux services associés a poussé certains à en dénoncer les dérives. Un essai intitulé « Happycratie » a mis en garde contre une « industrie du bonheur » qui cherche à vendre des « marchandises émotionnelles » sous forme de « services, thérapies et produits qui promettent une transformation émotionnelle et aident à la mettre en œuvre. »

Des effets pervers ?

Les auteurs de ce livre ont par ailleurs dénoncé les potentiels effets pervers de l’injonction au bonheur : ceux qui n’y parviendraient pas malgré leurs efforts verraient un sentiment de culpabilité s’ajouter à leur souffrance.

Une trop grande focalisation sur soi ?

Une autre critique adressée au développement personnel et à la pensée positive est la focalisation excessive sur le moi au détriment de toute dimension collective. Comme l’écrivent les auteurs de « Happycratie », ces courants favoriseraient l’apparition d’« happycondriaques », « anxieusement focalisés sur leur moi et continuellement soucieux de corriger leurs défaillances psychologiques, de se transformer et de s’améliorer ».

Ça va bien aller

L’injonction à la pensée positive s’est traduite par l’irruption du slogan « Ça va bien aller », parti d’Italie, pendant la pandémie. Pour la psychologue québécoise Pascale Brodeur, citée par ‘Slate’, ce slogan « ne reflète pas l’état d’esprit de tous » et « n’invite pas les gens à partager et accueillir des vécus différents (souffrance, problèmes, anxiété, déprime, colère, désespoir). »

Un slogan dangereux ?

Pour la psychologue, ce slogan est donc potentiellement dangereux, car il peut contribuer « à ce que les gens qui ne partagent pas une vision positive du futur se sentent inadéquats, coupables, incompris et seuls » et « à ce que l'expression de tristesse, pessimisme, colère et angoisse devienne tabou et soit étouffée ».

L’ère du bonheur

Quoi qu’il en soit, le bonheur est désormais présent dans tous les domaines de la vie en société : on le retrouve aussi bien dans les travaux des psychologues et des économistes que dans les sessions de coaching et les animations proposées dans les entreprises pour améliorer l’épanouissement de leurs collaborateurs.

L’importance de la variété des approches

Il existe aujourd’hui une multitude d’approches très différentes pour aider les individus à guérir de leurs troubles psychiques ou à mener leur quête du bonheur. Quelle que soit la méthode choisie, il est important de garder à l’esprit leur variété et la liberté de chacun de choisir celle qui lui convient le mieux.

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