Des émeutes en France contre la réforme des retraites d’Emmanuel Macron

La réforme votée au Parlement
Une nuit d’émeutes
Un rassemblement Place de la Sorbonne
Des milliers de manifestants
De nombreux incendies
Des manifestations spontanées en Bretagne
Une nuit de violences urbaines à Rennes
Des dégradations
Des commerces attaqués
Mais aussi des banques et des agences immobilières
L’hôtel de ville pris d’assaut
Un cortège sauvage à Nantes
Des attaques contre les forces de l’ordre
Des dégradations à Marseille
Et des affrontements à Lyon
310 personnes interpellées
La réforme votée au Parlement

En France, le gouvernement a décidé d’utiliser l’article 49-3 jeudi 16 mars pour faire voter sa réforme des retraites, contestée aussi bien par l’opposition que dans la rue. Cette procédure permet un vote contraint et accéléré d’une loi au Parlement.

Une nuit d’émeutes

En réaction à cette décision, des manifestations spontanées ont eu lieu immédiatement après dans toute la France. Le récit en images d’une nuit d’émeutes.

Un rassemblement Place de la Sorbonne

À Paris, sur la Place de la Sorbonne, des membres d’organisations de jeunesse de partis politiques (NPA jeunes, Jeunes insoumis) se sont rassemblés et ont été rejoints par des cheminots et des raffineurs.

Des milliers de manifestants

Les milliers de manifestants rassemblés se sont rendus près de l’Assemblée nationale. Les forces de l’ordre sont intervenues après une dégradation du chantier de l’Obélisque.

De nombreux incendies

Une ambiance de chaos régnait dans la capitale, où de nombreux incendies ont éclaté, ce jeudi 16 mars.

Des manifestations spontanées en Bretagne

En dehors de la capitale, la Bretagne a été le théâtre de manifestations particulièrement violentes.

Une nuit de violences urbaines à Rennes

Le centre-ville de Rennes a été particulièrement touché : « Notre ville est ce soir le théâtre de violences urbaines sidérantes », a déclaré la maire de la ville, Nathalie Appéré (sur la photo), dans un communiqué.

Des dégradations

Des dégradations ont été commises par environ 700 manifestants. Du mobilier urbain a été détruit et un hôtel récemment ouvert a été attaqué par des jets de pierre qui ont blessé 5 membres du personnel. Des dégâts qui viennent s'ajouter à ceux déjà commis depuis le début de la semaine.

Des commerces attaqués

Plusieurs magasins ont été attaqués et pillés. Le mobilier du Starbucks a été brûlé tandis que les vêtements du magasin Kway ont été jetés dans la rue. Là encore, ces dégradations viennent faire suite à de nombreux dégâts subis par la ville dans les jours précédents, qui a été le théâtre d'affrontements extrêmes entre police et manifestants.

Mais aussi des banques et des agences immobilières

Les manifestants ont aussi attaqué des enseignes qui symbolisent à leurs yeux le capitalisme, comme des banques, des agences immobilières ou des offices de notariat.

© Twitter - France 3 Bretagne

L’hôtel de ville pris d’assaut

Point d’orgue de cette soirée de violences, l’hôtel de ville a été pris d’assaut à plusieurs reprises. Dans un communiqué, la préfecture a condamné fermement « les agissements de certains individus qui se livrent à des violences au mépris de la sécurité des forces de l’ordre et des habitants de Rennes ».

Un cortège sauvage à Nantes

À Nantes, un rassemblement de plusieurs milliers de personnes devant la préfecture s’est transformé en cortège sauvage en fin de journée.

Des attaques contre les forces de l’ordre

La manifestation a rapidement viré à l’affrontement : des poubelles non ramassées ont été incendiées, des cocktails Molotov ont été jetés et des tirs de mortiers ont ciblé les forces de l’ordre.

Des dégradations à Marseille

À Marseille, plusieurs milliers de manifestants se sont rassemblés. Sur la Canebière, des jeunes masqués ont fracassé la vitrine d’une agence bancaire tandis que d’autres manifestants ont incendié des poubelles.

Et des affrontements à Lyon

À Lyon, des affrontements entre des manifestants et la police ont duré jusque tard dans la soirée sur la place des Terreaux. Des individus ont jeté des projectiles sur des CRS qui ont répliqué en utilisant du gaz lacrymogène.

310 personnes interpellées

Selon le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, 310 personnes ont été interpellées en France à l’issue de cette nuit d’émeutes, dont 258 à Paris. La semaine prochaine dira si ces manifestations n’étaient qu’un feu de paille ou le début d’une étape plus dure de la contestation.

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