Incroyable ! Voici comment les Sud-coréens ont "rajeuni" du jour au lendemain

Une nouvelle jeunesse
Une ou deux années en moins
La nouvelle loi a pris effet le 28 juin 2023
Une méthode de calcul in utero
Un an de plus à chaque 1er janvier
Deux ans... à deux jours !
Quel usage ?
Système international
Des
De nombreuses confusions
Incohérences pendant la crise sanitaire
Les Coréennes ne voulaient pas accoucher en fin d'année
Une réforme adoptée en décembre dernier
Moins de litiges et de confusion sociale
Comment calculer son nouvel âge ?
Les Sud-coréens se réjouissent de cette réforme
Le reste de l'Asie a déjà abandonné ce système
Une nouvelle jeunesse

Rajeunir... Nombreux sont ceux qui aspirent à retrouver un jour une seconde jeunesse. Et bien que l'on dise souvent que l'âge "c'est dans la tête", il est, dans les faits, impossible de changer son âge. Sauf si vous êtes nés en Corée du Sud !

Une ou deux années en moins

Non, les Sud-coréens n'ont pas eu besoin de plonger dans une fontaine de Jouvence pour rajeunir. En fait, tout cela est bien moins de l'ordre du fantastique : le gouvernement sud-coréen a simplement décidé d'abandonner un système de calcul d'âge ancestral. Ce qui a fait baisser l'âge des de ses citoyens d'un an, voire de deux ans.

La nouvelle loi a pris effet le 28 juin 2023

C'est le mercredi 28 juin dernier que la population sud-coréenne s'est réveillée plus jeune que la veille. Mais, quel était donc ce système coréen particulier, qui vieillissait sa population dès sa naissance ?

Une méthode de calcul in utero

Auparavant, un nouveau-né coréen avait automatiquement un an à sa naissance. L'âge coréen, que l'on appelle aussi "hanguk-nai", se fondait sur un calendrier lunaire et comptabilisait les mois passés dans le ventre de la mère.

Un an de plus à chaque 1er janvier

Mais ce n'est pas tout ! Contrairement aux cultures occidentales et au système international, l'âge d'un Coréen augmentait d'un an à chaque 1ᵉʳ janvier, et ce, quelle que soit sa date de naissance.

Deux ans... à deux jours !

Par exemple, un bébé qui serait né le 30 décembre 2022 aurait déjà eu 2 ans en âge coréen au 1ᵉʳ janvier 2023, alors qu'il n'aurait que deux jours selon l'âge international. Un sacré décalage !

Quel usage ?

Avant le mercredi 28 juin 2023, l'âge coréen était principalement utilisé dans des contextes sociaux et culturels. Un Coréen donnait cet âge lors d'interactions sociales par exemple. Mais, il était également appliqué pour le service militaire (obligatoire pour tous les hommes entre 18 et 30 ans), dans le système éducatif, et pour les statistiques démographiques.

Système international

Néanmoins, dans certains cas, les Coréens faisaient usage du système d'âge international, le même que nous utilisons en Occident. Pour leurs documents officiels par exemple, pour leurs voyages à l'étranger, dans le milieu professionnel, ou encore, dans les contrats et transactions juridiques. Les Coréens grandissaient donc avec deux âges différents selon les documents.

Des "coûts sociaux et économiques inutiles"

Comme le rapporte la BBC, le président Yoon Suk Yeol (photo) a fortement insisté sur ce changement de système lorsqu'il s'est présenté aux élections, l'année dernière. D'après ses dires, les méthodes traditionnelles de comptage de l'âge engendraient des "coûts sociaux et économiques inutiles".

De nombreuses confusions

Devant l'Assemblée nationale, plusieurs députés ont pointé du doigt les multiples confusions que provoquait l'âge coréen dans la société, à l'étranger comme sur le territoire national. Dans le domaine médical par exemple, l'âge international était préconisé depuis les années 60, tandis que c'est l'âge coréen qui était utilisé à l'école.

Incohérences pendant la crise sanitaire

Selon l'AFP, ces confusions entre âge international et âge coréen ont été accentuées lors de la pandémie de Covid-19. Des conflits auraient notamment éclaté dans les centres de vaccination pour savoir qui était réellement éligible aux vaccins.

 

Les Coréennes ne voulaient pas accoucher en fin d'année

En outre, comme le rapporte Les Echos, de nombreuses mères se sont plaintes sur les réseaux sociaux du système d'âge coréen. Certaines assuraient même de tenter de retarder leur grossesse pour ne pas accoucher en fin d'année. Selon elles, cela désavantage les enfants. Par exemple, si leur bébé se retrouve à la crèche avec des enfants du même âge bien plus grands et forts physiquement.

 

Une réforme adoptée en décembre dernier

Finalement, le 8 décembre 2022, l'Assemblée nationale sud-coréenne a adopté la nouvelle réforme sur le système d'âge du pays. Cette loi a pour but de "résoudre la confusion sociale causée par l'utilisation de divers calculs de l'âge et les effets secondaires qui en résultent", indique un communiqué de l'Assemblée.

Moins de litiges et de confusion sociale

"Nous nous attendons à ce que les litiges juridiques, les plaintes, et la confusion sociale qui ont été causées par notre façon de calculer l'âge, soient considérablement réduits", a déclaré le ministre en charge de la réforme gouvernementale, Lee Wan-kyu (photo), en conférence de presse

Comment calculer son nouvel âge ?

Il faut "soustraire votre année de naissance à l'année en cours. Si votre anniversaire est passé, vous obtenez votre âge, et si votre anniversaire n'est pas passé, alors enlevez un pour obtenir votre âge", a expliqué Lee Wan-kyu devant la presse.

 

Les Sud-coréens se réjouissent de cette réforme

D'après un sondage réalisé par la société locale Hankook Research en janvier 2022, 3 Sud-coréens sur 4 étaient favorables à cette réforme. "Ça fait du bien parce que pour les gens comme moi, qui sont censés avoir 60 ans l'année prochaine, on se sent encore jeunes !", s'exclame une femme dans les rues de Séoul, au micro de l'AFP. Une autre passante confie sa joie : "Je devais avoir 30 ans l'année prochaine, mais avec le nouveau système, j'ai rajeuni de deux ans, c'est juste génial comme sentiment. Je vais pouvoir re-fêter mon anniversaire."

Le reste de l'Asie a déjà abandonné ce système

La Corée du Sud était le dernier pays de l'Asie de l'Est à compter les mois passés in utero pour déterminer l'âge d'un individu. Le Japon, la Chine, et même la Corée du Nord ont abandonné ce système il y a bien longtemps.

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