Au Canada, le gouvernement de J. Trudeau vise à interdire les armes de chasse

Certaines armes à feu sont tout simplement trop dangereuses
Commentaires de J. Trudeau
Les groupes de défense des armes à feu en colère
Il ne faut jamais gaspiller une bonne crise
Le Canada a réagi rapidement après Uvalde
Nouvelles mesures de contrôle des armes à feu
Plus d’armes de poing
Plafonner le marché
D’autres mesures
Va-t-il trop loin ?
La loi C-21
Une survivante de la violence armée réagit
Une diversion bien opportune
De nombreux propriétaires d'armes à feu craignaient que les choses n’aillent plus loin
Colorado Springs change la donne
Une nouvelle définition des armes à feu de type assaut
Le gouvernement souhaite que la nouvelle définition soit ajoutée au projet de loi C-21
Qu'est-ce que cela représenterait si cette définition était ajoutée ?
Toujours plus loin
Les conservateurs sont en colère
Une attaque contre les chasseurs
Commentaires de Raquel Dancho
Le Canada a déjà pris des mesures importantes pour interdire les armes à feu de type
Une bonne décision en fin de compte
Le prix de la loi
Et par quel moyen ?
La suite après les fêtes de fin d’année
Certaines armes à feu sont tout simplement trop dangereuses

La législation fédérale du gouvernement canadien sur le contrôle des armes à feu ne ciblera que les armes de chasse considérées comme potentiellement dangereuses, comme l’a déclaré Justin Trudeau, le Premier ministre canadien le 19 décembre.

 

Commentaires de J. Trudeau

Lors d'une interview nationale, J. Trudeau a déclaré que le projet de loi C-21 interdira les armes à feu de chasse qui "sont trop dangereuses dans d'autres contextes". Cette mesure fait suite à une fusillade de masse dans une banlieue importante de Toronto.

Les groupes de défense des armes à feu en colère

Si l'objectif initial du projet de loi C-21 était de restreindre l'accès aux armes de poing, il s'est progressivement réorienté vers toutes les armes à feu que le gouvernement libéral de Trudeau considère comme potentiellement dangereuses pour le public, suscitant l'indignation de certains. Mais comment en est-on arrivé là ?

Il ne faut jamais gaspiller une bonne crise

Un grand homme politique ne devrait “jamais gaspiller une bonne crise", selon Winston Churchill. Le gouvernement libéral du Canada semble l'avoir pris au mot ces dernières années.

Le Canada a réagi rapidement après Uvalde

L'interdiction controversée de certaines armes à feu au Canada depuis la fusillade de l'école d'Uvalde, qui s’est déroulée le 24 mai dernier aux États-Unis, fait partie des principales critiques faites à l'encontre du Premier ministre Justin Trudeau et de son gouvernement.

Nouvelles mesures de contrôle des armes à feu

Dans le but de réduire la violence armée dans les grandes villes du pays, le gouvernement Trudeau s'est empressé d'introduire une nouvelle législation visant à modifier les mesures de contrôle des armes au Canada.

Plus d’armes de poing

Trudeau a déclaré, lors d'une conférence de presse le 30 mai dernier : "Il ne sera plus possible d'acheter, de vendre, de transférer ou d'importer des armes de poing au Canada".

Plafonner le marché

"En d'autres termes, nous plafonnons le marché des armes de poing". C'est cette déclaration de Trudeau qui a suscité la controverse dans tout le pays. Il convient de souligner que le premier ministre est entouré de ministres du Cabinet, de députés libéraux et de défenseurs du contrôle des armes à feu.

D’autres mesures
  1. Trudeau promet également une sorte de "drapeau rouge" ainsi qu'un nouveau règlement sur la modification des chargeurs d'armes longues, qui seraient limités à un maximum de cinq cartouches. Ce sont quelques-unes de nouvelle mesures de contrôle des armes à feu.
Va-t-il trop loin ?

Lorsque des journalistes lui ont demandé si sa nouvelle législation allait trop loin, Trudeau a répondu : "Il suffit de regarder au sud de la frontière pour savoir que si nous n'agissons pas, fermement et rapidement, la situation empire et devient de plus en plus difficile à contrer".

La loi C-21

Si beaucoup de Canadiens ont fait l'éloge du gel des armes de poing lorsqu'il est entré en vigueur le 21 octobre 2022, les nouvelles mesures, désormais connues sous le nom de projet de loi C-21 sont controversées.

Une survivante de la violence armée réagit

Nathalie Provost a déclaré dans un communiqué que les nouvelles mesures du gouvernement étaient "des mesures substantielles, efficaces, populaires et historiques qui mèneront le Canada dans la bonne direction." C’est une survivante de la fusillade de masse de 1989 qui s’est déroulée à Polytechnique, Montréal. Mais tout le monde au Canada n’est pas d'accord.

Une diversion bien opportune

Le gouvernement Trudeau est dénoncé dans une longue déclaration de Tracey Wilson, représentante de la Coalition canadienne pour les droits des armes à feu, qui qualifie la décision de "bienvenue" et destinée à servir de "diversion par un gouvernement miné par les scandales".

De nombreux propriétaires d'armes à feu craignaient que les choses n’aillent plus loin

Craignant que le projet de loi C-21 n'outrepasse son mandat initial lorsque la prochaine crise se produira, ce qui semble très probable avec le recul, Mme Wilson, comme bon nombre des 2,2 millions de propriétaires d'armes à feu titulaires d'un permis au Canada, est inquiète.

Colorado Springs change la donne

Le gouvernement canadien a proposé une nouvelle définition de ce qui pourrait être considéré comme une "arme à feu de type assaut interdite" moins d'un jour après l'attaque par un tireur d'une boîte de nuit LGBTQ+ à Colorado Springs.

Une nouvelle définition des armes à feu de type assaut

La nouvelle définition établit qu'une arme de type assaut est "une arme à feu qui est un fusil ou un fusil de chasse, qui est capable de décharger des munitions à percussion centrale de façon semi-automatique, et qui est conçue pour accepter un chargeur de cartouches détachable d'une capacité supérieure à cinq cartouches du type pour lequel l'arme à feu a été conçue à l'origine".

Le gouvernement souhaite que la nouvelle définition soit ajoutée au projet de loi C-21

Le gouvernement a également demandé que cette définition soit ajoutée au projet de loi C-21, la législation examinée par le Comité permanent de la sécurité publique et nationale (SECU) de la Chambre des communes.

Qu'est-ce que cela représenterait si cette définition était ajoutée ?

Cette nouvelle définition des armes à feu de type assaut interdirait les armes à feu comme le fusil semi-automatique SKS ainsi que 400 autres modèles de fusils et certains fusils de chasse, si elle est ajoutée.

Toujours plus loin

C'est "une autre étape essentielle vers une interdiction complète et permanente des armes d'assaut au Canada", et la définition "couvrirait la plupart, sinon toutes les armes d'assaut conventionnelles", comme se réjouit Nathalie Provost.

Les conservateurs sont en colère

Estimant qu'elle élargirait considérablement l'interdiction réglementaire existante des armes à feu et rendrait illégale une large gamme de fusils semi-automatiques obtenus légalement, de nombreux députés conservateurs ont dénoncé cette mesure.

Une attaque contre les chasseurs

La porte-parole conservatrice en matière de sécurité publique, Raquel Dancho, a qualifié cette mesure de "guerre totale contre les chasseurs" du Canada.

Commentaires de Raquel Dancho

Elle a déclaré que "le gouvernement libéral, avec cet amendement, s'apprête à interdire presque tous les fusils de chasse et carabines semi-automatiques. Nous parlons donc des chasseurs d'oiseaux, les chasseurs d'oiseaux utilisent des fusils de chasse semi-automatiques".

Le Canada a déjà pris des mesures importantes pour interdire les armes à feu de type "assaut"

En mai 2020, plus de 1500 modèles et variantes de fusils ont été interdits, dont les populaires AR-15 et Ruger Mini-14. Le gouvernement du Canada sous Trudeau avait donc déjà pris des mesures importantes pour interdire les armes à feu d'assaut dans le passé.

Une bonne décision en fin de compte

L'interdiction nationale des armes de poing au Canada est entrée en vigueur le 21 octobre 2022 et les réactions ont été plutôt positives. Environ 82 % des Canadiens sont favorables à l'interdiction des armes d'assaut de type militaire selon IPSOS, la principale société d'études de marché du Canada. Il est donc peu probable que le gouvernement actuel du Canada revienne sur son objectif d'interdire la possession de la plupart des armes d'assaut au Canada, surtout après la récente fusillade de masse à Toronto qui a fait 5 morts.

 

27e fusillade dans une école aux États-Unis : Biden s'engage à changer les lois sur les armes à feu

"Tous les Canadiens veulent voir moins de violence armée...”

La déclaration de J.Trudeau  pour faire valoir son projet de loi place les Canadiens dans une position difficile : "Tous les Canadiens veulent voir moins de violence armée dans ce pays, c'est ce que nous allons offrir". Ainsi, il fait passer ceux qui s'opposent à sa législation pour des partisans de l'augmentation de la violence armée.

Le prix de la loi

Il est cependant impossible d’exiger des Canadiens qu’ils remettent leurs armes achetées avec leur propre argent, gagné à la sueur de leur front sans compensation... Ce serait du vol. Ce plan pourrait donc coûter une fortune, aux alentours d’un milliard de dollars canadiens, selon certaines estimations.

Et par quel moyen ?

Pour l'heure, il n'y a aucune proposition de plan pour la collecte et la destruction desdites armes. De plus, les forces de police comme l'armée ont tous deux signalé au gouvernement qu'ils n'avaient absolument pas les ressources pour mener à bien un tel programme !

La suite après les fêtes de fin d’année

Le gouvernement Trudeau semble vouloir remettre ces discussions à après les fêtes de fin d'année. Espérons que la bonne humeur des fêtes saura faire retomber les tensions suscitées par cette loi.

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