Donald Trump récolte plusieurs millions de dollars grâce à sa photo judiciaire

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Il s'est rendu dans une prison d'Atlanta
Il a posté sa propre photo d'identité sur X
Des produits dérivés
Plus de 7 millions de dollars récoltés
Quatrième inculpation de Trump
Les alliés de Trump inculpés
Une enquête de longue haleine
Sa précédente inculpation remonte à quelques semaines seulement
Première et deuxième inculpation
Trump peut-il gagner l'élection de 2024 ?
Ce que dit la Constitution américaine
Difficile de gouverner depuis une prison...
... mais pas impossible !
Un nouveau ministère de la Justice
Il pourrait l'emporter en 2024
Connaitre l'issue du procès avant les élections
L'équipe juridique de Trump veut retarder les affaires
Le "mugshot" de Donald Trump

À la fin du mois d'août, la première photo d'identité judiciaire d'un ancien président des États-Unis a été rendue publique et fait le tour de l'internet.

Photo : Bureau du shérif du comté de Fulton via Getty Images

Il s'est rendu dans une prison d'Atlanta

Trump s'était rendu le jeudi 24 août dans une prison d'Atlanta dans le cadre de son inculpation en Géorgie pour avoir cherché à renverser sa défaite électorale de 2020 dans cet État, comme l'ont rapporté plusieurs médias.

Il a posté sa propre photo d'identité sur X

Il a posté sa photo d'identité sur X (anciennement Twitter) avec les mots"INGÉRENCE DANS LES ÉLECTIONS. NE JAMAIS SE RENDRE" ("NEVER SURRENDER"), ainsi que le lien vers son site web. Il s'agit de son premier message sur ce réseau social depuis 2021.

Des produits dérivés

Quelques heures après la diffusion de la photo, l'équipe de campagne de Trump a commencé à collecter des fonds en vendant des T-shirts imprimés à l'effigie du "mugshot". Ceux qui ont fait un don de 47 dollars ou plus (le chiffre 47 indiquant qu'il pourrait être élu 47ᵉ président des États-Unis) ont reçu un tee-shirt gratuit avec les mots "NEVER SURRENDER" sous la photo d'identité historique, a rapporté Politico. Des tasses et autocollants ont également été mis en vente.

Plus de 7 millions de dollars récoltés

Et les affaires semblent fonctionner. D'après le porte-parole de la campagne de Donald Trump, plus de 7 millions de dollars avaient déjà été levés quatre jours après la diffusion de la photo et le début des ventes des produits dérivés, dont 4,18 millions de dollars rien qu'en une journée.

Quatrième inculpation de Trump

L'ancien président américain Donald Trump a été inculpé pour la quatrième fois en moins de cinq mois. Un grand jury d'Atlanta, en Géorgie, l'a inculpé, ainsi que 18 de ses alliés, pour avoir tenté d'interférer avec l'élection présidentielle de 2020 dans cet État.

Les alliés de Trump inculpés

Les alliés de Trump accusés dans cette affaire comprennent notamment Rudy Giuliani (photo), John Eastman et Mark Meadows, inculpés pour un total de 41 chefs d'accusation, selon CNBC.

Une enquête de longue haleine

Ces accusations découlent d'une enquête de longue haleine sur les tentatives de Trump et de ses alliés pour renverser la victoire du président Joe Biden lors de l'élection présidentielle de 2020.

Sa précédente inculpation remonte à quelques semaines seulement

En effet, au début du mois d'août, Trump a été accusé de quatre chefs d'accusation, notamment de conspiration en vue de frauder les États-Unis, de subornation de témoin et de conspiration contre les droits des citoyens.

Première et deuxième inculpation

En juillet, il a été accusé d'avoir conservé des documents classifiés. C'était la première fois qu'un ancien président faisait l'objet d'accusations fédérales. Sa première inculpation a eu lieu le 30 mars, cette fois sur la base d'accusations de l'État, par le procureur du district de Manhattan, pour avoir versé des "pots-de-vin" à une star de films pour adultes en 2016.

Trump peut-il gagner l'élection de 2024 ?

Les quatre inculpations pénales ont soulevé un certain nombre de questions juridiques, l'une d'entre elles étant : peuvent-elles disqualifier Trump des prochaines élections présidentielles ?

Ce que dit la Constitution américaine

La Constitution du pays énonce des exigences très explicites pour la présidence : être âgé d'au moins 35 ans, résider aux États-Unis depuis 14 ans minimum, et être un citoyen né de père ou de mère. Elle n'exige toutefois pas que le président soit à l'abri d'une mise en examen, d'une condamnation ou même d'une peine de prison.

Difficile de gouverner depuis une prison...

Cela dit, le magazine Fortune a rappelé que le ministère de la Justice avait conclu, dans une note de 1973, qu'il serait extrêmement difficile de gouverner depuis une prison, car les fonctions essentielles seraient affectées.

... mais pas impossible !

Les fonctions présidentielles essentielles, telles que les réunions à l'étranger et l'accès à des informations classifiées dans une pièce à l'épreuve des espions, rendraient la situation "extrêmement difficile", conclut le mémo du ministère de la Justice. Mais ce n'est pas impossible.

Un nouveau ministère de la Justice

Mais si Trump remportait l'élection, il pourrait aussi chercher à utiliser son nouveau ministère de la Justice pour effacer sa responsabilité pénale, affirme Stephen Collinson, journaliste de CNN à la Maison-Blanche.

Il pourrait l'emporter en 2024

"S'il perd, il risque une peine d'emprisonnement", explique Collinson. Cependant, il a de bonnes chances de gagner. Selon un récent sondage du New York Times, Trump "écraserait" son principal rival, Ron DeSantis, et serait en lice contre Biden dans une élection hypothétique.

Connaitre l'issue du procès avant les élections

Le calendrier des procès pourrait toutefois être important. Le commentateur politique de CNN, Scott Jennings, a fait valoir que les électeurs ont le droit de connaître l'issue des affaires pénales avant de se prononcer sur le choix d'un nouveau président en novembre 2024.

L'équipe juridique de Trump veut retarder les affaires

En effet, alors que les procureurs ont proposé que le procès commence le 4 mars 2024, les avocats de Trump ont demandé que le procès ait lieu en 2026, selon CNN.

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