Après la "débâcle" de Trump avec QAnon, des voix s'élèvent pour demander le retrait de Truth Social des app stores

Suite à la diatribe alimentée par QAnon de Donald Trump sur sa plate-forme de médias sociaux Truth Social, certains appellent à la suppression de Truth Social des app stores.

Citizens for Ethics, une organisation de surveillance à but non lucratif basée à Washington, a tweeté ce message le 4 septembre : « Trump continue de nier les résultats des élections de 2020, republie les déclarations de QAnon et laisse ses partisans menacer les employés du gouvernement sur Truth Social. Elle doit être retirée des app stores. ».

L'inquiétude du groupe semble fondée ; les adeptes de QAnon sont connus pour commettre des actes violents découlant des théories de conspiration de QAnon, comme c'est le cas de l'émeute du Capitole de l'année dernière.

Poursuivez votre lecture pour en savoir plus sur la théorie de la conspiration QAnon de Trump !

La semaine dernière, l'ancien président américain Donald Trump s'est rendu sur son réseau social Truth Social et a attiré l'attention du public avec une tirade de 60 messages.

Trump fait actuellement face à une enquête du ministère de la Justice en raison des dossiers classifiés qu'il a conservés dans son domicile de Mar-a-Lago en Floride et de fortes accusations du comité spécial de la Chambre du 6 janvier.

Lors de ce que certaines sources d'information ont qualifié de « débâcle », Trump a partagé des messages impliquant des théories du complot liées à QAnon.

Le mouvement QAnon est né sur le forum Internet 4Chan et estime que Donald Trump est le dernier espoir contre une cabale de cannibales adorateurs du diable qui contrôlent le gouvernement américain et les médias grand public.

Plus précisément, les adeptes de QAnon croient les messages en ligne d'une personne ou d'un groupe de personnes prétendant être un lanceur d'alerte gouvernemental de haut rang, postant sur 8Chan et se faisant appeler "Q".

Trump, écrit le magazine Rolling Stones, a amplifié ces théories du complot dans le passé, en utilisant des signes et des symboles que les adeptes de QAnon peuvent identifier.

L'ancien président américain a également refusé de prendre ses distances avec QAnon, feignant l'ignorance lorsqu'il a été interrogé sur le mouvement.

Bien qu'ils puissent apparaître comme des théoriciens du complot relativement inoffensifs, quelques adeptes de QAnon ont été liés à des actes potentiellement violents, notamment la prise d'assaut du Capitole le 6 janvier 2021.

Jusqu'à présent, aucune des prédictions de Q ne s'est réalisée, y compris l'idée que Trump ordonnerait à la Garde nationale d'arrêter Barack Obama et Hillary Clinton.

La tirade de Trump sur Truth Social a été décrite par NBC News comme le soutien le plus explicite de Trump aux théories du complot avancées par QAnon à ce jour.

Certains commentateurs ont décrit le contenu récemment publié sur Truth Social comme une dénonciation consciente des ennemis de l'ancien président américain.

Les messages, tels que décrits par le magazine Rolling Stones, incluent des accusations de corruption au sein du FBI, des citations déplacées de George Orwell et des blagues sales impliquant le président américain Joe Biden.

Le journaliste principal de NBC News, Ben Collins, écrit sur son compte Twitter que les forums QAnon, après des mois d'inactivité, semblent avoir reçu une nouvelle vie après la frénésie sociale de Trump.

Bien sûr, il est important de souligner que Truth Social a été créé par Donald Trump après avoir été exclu de Twitter, Facebook et d'autres applications de médias sociaux.

Le Washington Post rapportait quelques jours avant la tirade de Trump que Truth Social souffrait d'un trafic lamentable et soulevait quelques doutes sur le plan financier.

Peut-être était-ce une stratégie pour insuffler une nouvelle vie à ce qui pourrait bientôt devenir le dernier fiasco de Donald Trump ?

Qui sait ? Ce qui est vrai, c'est que 2024 pourrait être une élection présidentielle sans précédent. Surtout si Trump parvient à obtenir une troisième candidature présidentielle.