Emmanuel Macron réélu : retrouvez le parcours du président de la République en 44 dates-clés

Victoire de Macron
Le poids de l'abstention
Emmanuel Macron, un parcours impressionnant
Né à Amiens en 1977
1994 : La Providence
1998 : Sciences Po Paris
2001 : un début politique chevénementiste
2002 : l’ENA
2004 : promotion Léopold-Sédar-Senghor
2006 : militant socialiste
Août 2007 : la commission Attali
Octobre 2007 : il épouse Brigitte
Septembre 2008 : la banque d’affaires
2011 : soutien à François Hollande
15 mai 2012 : secrétaire général adjoint de l’Élysée
10 juin 2014 : le départ de l’Élysée
26 août 2014 : ministre de l’Économie
Novembre 2014 : la cession d’Alstom énergie
Juillet 2015 : nostalgique de la figure du roi
6 août 2015 : la loi Macron
6 avril 2016 : création d’« En Marche »
30 août 2016 : démission du ministère des Finances
16 novembre 2016 : l’annonce officielle de sa candidature
23 avril 2017 : en tête du premier tour
3 mai 2017 : un débat tendu
7 mai 2017 : élu président de la République
14 mai 2017 : officiellement investi
15 mai 2017 : première visite présidentielle en Allemagne
29 mai 2017 : Poutine au château de Versailles
1er juin 2017 : Make our Planet great again
13 juillet 2017 : « Je suis votre chef »
Été-automne 2017 : le temps des réformes
26 septembre 2017 : le discours de la Sorbonne
17 janvier 2018 : l’abandon de Notre-Dame-des-Landes
Été 2018 : l’affaire Benalla
Septembre 2018 : du nouveau dans l’Éducation nationale
Novembre 2018 : la crise des gilets jaunes
Janvier 2019 : le grand débat national
Hiver 2019-2020 : l’échec de la réforme des retraites
Printemps 2020 : la débâcle des municipales
16 mars 2020 : première vague de restrictions
6 juillet 2020 : Jean Castex Premier ministre
30 octobre 2020 : de nouvelles mesures anti-Covid
23 mai 2021 : concours d’anecdotes avec McFly et Carlito
12 juillet 2021 : le pass sanitaire
Septembre 2021 : la perte du « contrat du siècle »
Victoire de Macron

Emmanuel Macron a été confirmé dans ses fonctions avec près de 58,5% des voix. Son adversaire Marine Le Pen aura obtenu probablement un peu plus de 41%. Si les résultats officiels seront annoncés mercredi, on constate toutefois que l'écart est nettement moins important que lors de l'élection présidentielle de 2017.

Le poids de l'abstention

Mais rappelons un détail important, qui vient ajouter certaine nuance au résultat, soulagement pour certains comme au niveau européen : lors de cette élection, il y a eu 2,2 millions de bulletins blancs ou nuls et 13,6 millions d’abstentionnistes, ce qui représente un pourcentage énorme du total, près de 28%. C'est un record pour une élection présidentielle.

Emmanuel Macron, un parcours impressionnant

Cette année, le rendez-vous pour élire le président était particulièrement crucial car il s'inscrivait dans un contexte particulièrement mouvementé avec la guerre en Ukraine. Après plusieurs semaines d'un faux suspense, Emmanuel Macron avait finalement déclaré officiellement sa candidature début mars, tout comme la plupart de ses concurrents. Maintenant qu'il a été réélu, redécouvrez sa vie et son parcours politique en 44 dates-clés.

Né à Amiens en 1977

Emmanuel Macron est né à Amiens le 21 décembre 1977, de Jean-Michel Macron, médecin neurologue, et Françoise Noguès, également médecin. Il a grandi dans sa ville natale en Picardie.

1994 : La Providence

Le jeune Emmanuel est scolarisé au lycée catholique La Providence d'Amiens. Il y rencontre Brigitte Trogneux, sa professeure de français, avec laquelle il noue une relation amoureuse. En 1994, il obient une « mention régionale » au concours général de français.

1998 : Sciences Po Paris

Après avoir échoué au concours de Normale Sup, il intègre Sciences Po Paris en 1998 tout en étudiant la philosophie à l’université de Nanterre.

2001 : un début politique chevénementiste

Aux élections municipales de 2001 à Paris, Emmanuel Macron soutient le candidat du parti de Jean-Pierre Chevènement. Il vote pour ce dernier aux élections présidentielles de 2002.

2002 : l’ENA

En 2002, Emmanuel Macron est reçu au concours de l’École nationale d’administration. Il passera deux ans avec ses camarades de promotion dans les nouveaux locaux de l’école à Strasbourg.

2004 : promotion Léopold-Sédar-Senghor

À l’issue de sa scolarité en 2004, le jeune haut fonctionnaire fraichement issu de la promotion Léopold-Sédar-Senghor intègre la prestigieuse Inspection des Finances du ministère de l'Économie.

2006 : militant socialiste

En 2006, Emmanuel Macron s’engage au Parti socialiste, alors dans l’opposition. Il y reste plusieurs années mais ne sera jamais investi par le parti pour une élection locale.

Août 2007 : la commission Attali

À l’été 2007, le jeune inspecteur rejoint la commission dirigée par l’économiste Jacques Attali, chargée par le nouveau président Nicolas Sarkozy de formuler des propositions pour libérer le potentiel économique de la France. Le futur chef de l’État y rencontre de nombreuses personnalités de la haute administration et du monde des affaires.

Octobre 2007 : il épouse Brigitte

Brigitte Trogneux et Emmanuel Macron sont restés en couple depuis les années lycée d’Emmanuel. Le 20 octobre 2007, le jeune haut fonctionnaire épouse son ancienne professeure au Touquet, dans le nord de la France.

Septembre 2008 : la banque d’affaires

L’année suivante, Emmanuel Macron devient banquier d’affaires à la Banque Rothschild. Il participera à de nombreux deals pour le compte de gros clients, comme Nestlé ou Atos.

2011 : soutien à François Hollande

Celui qui est encore banquier d’affaires a un excellent flair politique, puisqu’il est l’un des premiers à se ranger derrière la candidature de François Hollande, avant que n’éclate l’affaire du Sofitel qui met fin aux ambitions de Dominique Strauss-Kahn.

15 mai 2012 : secrétaire général adjoint de l’Élysée

Un engagement de la première heure qui sera récompensé par le nouveau président de la République. Quelques jours après sa victoire contre Nicolas Sarkozy, François Hollande nomme Macron secrétaire général adjoint de l’Élysée, l'un des postes les plus importants du palais.

10 juin 2014 : le départ de l’Élysée

Déçu de ne pas avoir été nommé ministre dans le gouvernement de Manuel Valls, Emmanuel Macron quitte le poste de secrétaire général adjoint de l’Élysée en juin 2014. Il dit alors vouloir se consacrer à des projets personnels dans le domaine éducatif.

26 août 2014 : ministre de l’Économie

À la surprise générale, celui qui est encore assez méconnu du grand public est nommé à Bercy pour succéder à Arnaud Montebourg. Il est le plus jeune ministre de l’Économie français depuis plus de 50 ans.

Novembre 2014 : la cession d’Alstom énergie

Fin 2014, le ministre officialise la cession au conglomérat américain General Electric de la branche énergie d’Alstom, qui fabrique les turbines des centrales nucléaires françaises. Une décision jugée dangereuse pour l’indépendance stratégique de la France, qui continue à faire parler d’elle plusieurs années après.

Juillet 2015 : nostalgique de la figure du roi

En juillet 2015, dans un entretien pour le média « Le 1 », Emmanuel Macron fait part de sa nostalgie d’une figure monarchique en France. Il estime que le président de la République doit incarner ce rôle. Pensait-il déjà à sa propre candidature ?

6 août 2015 : la loi Macron

L’été suivant, la « loi Macron » visant à libérer l’activité économique est promulguée après des débats intenses. La libéralisation du marché des autocars est l’une de ses mesures-phares.

6 avril 2016 : création d’« En Marche »

Le ministre, qui laisse paraître une ambition croissante, prend de plus en plus régulièrement ses distances avec François Hollande. Au printemps 2016, il crée son parti politique, « En Marche », qui porte ses propres initiales.

30 août 2016 : démission du ministère des Finances

À la fin de l’été, il quitte le ministère pour se consacrer exclusivement à son nouveau parti dans la perspective des élections présidentielles de 2017.

16 novembre 2016 : l’annonce officielle de sa candidature

Alors que la campagne présidentielle commence à se lancer, Emmanuel Macron annonce officiellement sa candidature pour l’Élysée au mois de novembre. Peu de temps après, François Hollande renonce à se représenter.

23 avril 2017 : en tête du premier tour

L’ancien ministre de l’économie arrive en tête du premier tour de l’élection, avec un peu plus de 24% des voix. Il se qualifie ainsi pour le second tour contre Marine Le Pen.

3 mai 2017 : un débat tendu

Le débat d’entre-deux-tours entre les deux candidats se déroule dans une atmosphère électrique. Macron en sort vainqueur grâce à la prestation catastrophique de son adversaire.

7 mai 2017 : élu président de la République

Le 7 mai, Emmanuel Macron est élu président de la République avec près des deux tiers des suffrages exprimés. Un quart des électeurs s’est abstenu. Il tient son premier discours de président élu depuis la pyramide du Louvre.

14 mai 2017 : officiellement investi

Une semaine plus tard a lieu la passation de pouvoirs avec François Hollande. À moins de quarante ans, Emmanuel Macron devient le huitième président de la Cinquième République et le plus jeune président français de l’histoire.

15 mai 2017 : première visite présidentielle en Allemagne

Le lendemain de son investiture, Macron nomme Édouard Philippe Premier ministre. Le même jour, il effectue sa première visite officielle à l’étranger à Berlin, où il rencontre la chancelière allemande Angela Merkel.

29 mai 2017 : Poutine au château de Versailles

Désireux de renouer les relations dégradées entre la France et la Russie, Emmanuel Macron reçoit en grande pompe Vladimir Poutine au château de Versailles dès les premières semaines de son mandat. Les deux hommes se retrouveront lors de la finale de la Coupe du monde de football en Russie l'été suivant.

1er juin 2017 : Make our Planet great again

Le nouveau président critique la décision de Donald Trump de sortir les États-Unis des accords de Paris issus de la COP 21. En réaction, il tweete « Make our Planet great again » en clin d’œil au slogan « Make America great again » utilisé par Trump pendant sa campagne.

13 juillet 2017 : « Je suis votre chef »

Lors de son discours aux armées, Emmanuel Macron confirme son intention de diminuer le budget de la défense. Le chef de l’état-major, Pierre de Villiers, s’y oppose publiquement, et le président le rappelle à l’ordre dans la foulée : « Je suis votre chef ». Un épisode interprété par certains comme un manque d’autorité de la part du chef de l’État.

Été-automne 2017 : le temps des réformes

Dans les mois qui suivent sa prise de fonctions, Emmanuel Macron met en chantier les réformes annoncées dans son programme présidentiel, notamment celles du code du travail et de la fiscalité. Contestées par une partie de l’opposition qui l’accuse d’être le « président des riches », ces mesures sont adoptées malgré tout.

26 septembre 2017 : le discours de la Sorbonne

Le 26 septembre, Macron prononce dans l’amphithéâtre de la Sorbonne un discours dans lequel il appelle à un renforcement de l’intégration européenne, dont il détaille sa vision.

17 janvier 2018 : l’abandon de Notre-Dame-des-Landes

Depuis plusieurs années, une « ZAD » (zone à défendre) s’était constituée pour protester contre le projet de nouvel aéroport à Nantes. Compte tenu de l’enlisement de la situation, Emmanuel Macron renonce au projet en janvier 2018 mais fait évacuer la ZAD par les forces de l’ordre.

Été 2018 : l’affaire Benalla

L’été 2018 est marqué par le scandale « Benalla », du nom de l’ancien garde du corps et chargé de sécurité d’Emmanuel Macron qui avait usurpé la fonction de policier pour frapper des manifestants le 1er mai.

Septembre 2018 : du nouveau dans l’Éducation nationale

À la rentrée 2018, plusieurs changements ont lieu à l’école publique. Une part de contrôle continu (évaluation sur l’ensemble des années de lycée) est introduite dans le baccalauréat. Par ailleurs, des classes d’école primaire sont renforcées dans les zones d’éducation prioritaire.

Novembre 2018 : la crise des gilets jaunes

En réaction à la hausse de la fiscalité sur les carburants et à la baisse de la vitesse maximale sur les routes départementales, un mouvement de contestation gagne la France entière fin 2018. Vêtus du gilet jaune de l’automobiliste, les manifestants occupent des ronds-points dans tout le pays et organisent de gigantesques manifestations à Paris. Emmanuel Macron annonce des mesures de soutien au pouvoir d’achat.

Janvier 2019 : le grand débat national

Afin d’apporter des réponses pérennes à la crise sociale et politique, le président de la République lance un « grand débat national » début 2019.

Hiver 2019-2020 : l’échec de la réforme des retraites

À l’automne 2019, la réforme des retraites annoncée par l’exécutif entraîne une forte opposition de certaines professions et des syndicats qui déclenchent une grève massive des transports. Après plusieurs mois de conflit, la réforme est suspendue en mars 2020 avec l’arrivée du coronavirus.

Printemps 2020 : la débâcle des municipales

Investi à Paris, le macroniste Benjamin Griveaux ne peut se présenter à cause de la publication en ligne d’une vidéo compromettante... Il est remplacé au pied levé par la ministre de la Santé Agnès Buzyn et le premier tour des élections est maintenu, alors même que l’épidémie menace. À l’issue du second tour reporté à la fin juin, la majorité n’emporte aucune ville importante.

16 mars 2020 : première vague de restrictions

Alors que la pandémie de Covid-19 commence à faire rage en Europe, le chef de l’État intervient à la télévision le 16 mars pour annoncer des mesures inédites en temps de paix : hors métiers essentiels, la population doit rester confinée à domicile afin d’endiguer la propagation du virus.

6 juillet 2020 : Jean Castex Premier ministre

Dans la foulée du déconfinement, celui qui avait été chargé de l’organiser, Jean Castex, est nommé à Matignon par Emmanuel Macron en remplacement d’Édouard Philippe. Certaines nominations créent la surprise, comme celle de l’avocat médiatique Éric Dupont-Moretti à la Justice.

30 octobre 2020 : de nouvelles mesures anti-Covid

Pour faire face à la deuxième vague, Emmanuel Macron impose un deuxième confinement fin 2020 : couvre-feu, fermeture des magasins et des établissements recevant du public, interdiction des réunions et de certains déplacements.

23 mai 2021 : concours d’anecdotes avec McFly et Carlito

Au mois de mai suivant, afin d’améliorer son image auprès des jeunes, Emmanuel Macron organise un concours d’anecdotes enregistré et diffusé en direct depuis l’Élysée avec les youtubeurs McFly et Carlito. Entre révélations croustillantes et coup de fil impromptu à Kylian Mbappé, la vidéo totalisera plus de 8 millions de vues en 24 heures.

12 juillet 2021 : le pass sanitaire

Le 12 juillet, Macron annonce l’extension du pass sanitaire (certificat de guérison, de vaccination ou test négatif) à tous les lieux publics, afin de pousser les Français à se faire vacciner.

Septembre 2021 : la perte du « contrat du siècle »

Le mois de septembre 2021 est marqué par une crise diplomatique entre la France et les pays anglo-saxons, après la volte-face spectaculaire de l’Australie qui annule l’achat de sous-marins à la France pour se fournir auprès des États-Unis. La perte du « contrat du siècle » laisse un goût amer en France, même si les entreprises nationales enregistrent de nombreuses commandes au sommet aéronautique de Dubaï quelques semaines plus tard.

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