Baisse des émissions de CO2 : les avancées en France, en Europe et à l'International

De bonnes nouvelles pour le climat
Les émissions en baisse en France
Une année record
La contribution de plusieurs secteurs
Une baisse sensible dans la production d’énergie
Un niveau qui reste insuffisant
L’Allemagne sur le même rythme
Une baisse liée à la conjoncture ?
Différents facteurs
Objectif neutralité carbone
Le bilan mitigé de l’Espagne
Un retard de l’Europe
Une accélération nécessaire
La transition énergétique
Les États-Unis sur la bonne voie
Un rythme trop lent
Des émissions en hausse dans les pays émergents
La crainte d’un bond en arrière
Le contre-exemple suédois
Le développement du renouvelable
Un long chemin à parcourir
De bonnes nouvelles pour le climat

Bonne nouvelle pour le climat ! Plusieurs pays développés ont récemment fait part d'une baisse record de leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) en 2023. Et la France se trouve parmi eux.

Les émissions en baisse en France

Le ministère français de la Transition écologique a annoncé une baisse de 4,8 % en 2023 par rapport à l’année précédente, avec 384,5 millions de tonnes d’équivalent CO2 émises en France. En 2022, la réduction avait été de 2,7 % par rapport à 2021.

Une année record

« C’est une année record », s’est félicité le ministre, Christophe Béchu sur TF1, ajoutant que la réduction en une seule année était presque équivalente à celle de l’ensemble de la période 2012-2017.

La contribution de plusieurs secteurs

Pour Christophe Béchu, tous les secteurs d’activité ont contribué à la performance de l’an passé, « notamment le bâtiment et l'industrie », à l’exception des transports et particulièrement du transport aérien dont les émissions ont augmenté en 2023.

Une baisse sensible dans la production d’énergie

La production d’énergie française a connu une baisse sensible de ses émissions de CO2 (-14 %), indiquent Les Échos, grâce à la remise en service du parc nucléaire qui a permis d’accroître la production d’une énergie décarbonée.

Un niveau qui reste insuffisant

Cependant, cette trajectoire reste insuffisante pour atteindre l’objectif de 34 % de baisse entre 2022 et 2030, comme le rappelle le quotidien économique. Le but final est la neutralité carbone en 2050, soit 55 % d’émissions nettes de CO2 en moins.

L’Allemagne sur le même rythme

De l’autre côté du Rhin, les émissions de CO2 ont diminué de 10,1 % en 2023 par rapport à 2022, à environ 674 millions de tonnes d'équivalent CO2, soit la baisse la plus élevée depuis la réunification de 1990, soulignent Les Échos.

Une baisse liée à la conjoncture ?

Attention néanmoins : cette réduction est en partie liée à la mauvaise conjoncture économique en Allemagne, notamment dans les industries très consommatrices d’énergie. Ainsi, la production dans le secteur de la chimie est inférieure de 20 % à son niveau d’avant-Covid.

Différents facteurs

Plusieurs autres facteurs expliquent la baisse en Allemagne : le recul de la production de charbon, le développement des énergies renouvelables et la décarbonation de l’industrie, mais aussi la douceur de l’hiver et l’érosion du pouvoir d’achat de la population.

Objectif neutralité carbone

Selon l’Agence fédérale de l’environnement, le pays a déjà baissé de 46 % ses émissions de gaz à effet de serre par rapport à leur niveau de 1990. Les objectifs finaux sont une réduction de 65 % à l’horizon 2030 et la neutralité carbone en 2045.

Le bilan mitigé de l’Espagne

L’Espagne peut se flatter d’avoir franchi le seuil des 50 % d’énergies renouvelables dans sa production d’énergie. Mais, malgré une baisse récente, les émissions de CO2 du pays sont reparties à la hausse depuis 2021 et n’ont diminué que de 2 % depuis 1990, selon Les Échos.

Un retard de l’Europe

L’Europe dans son ensemble parviendra-t-elle à atteindre son objectif ? Selon une publication de la Commission européenne, parue fin 2023 et citée par Le Monde, les mesures prises par les États-membres permettraient une baisse de 51 % des émissions d’ici à 2030, contre un objectif de 55 %.

Une accélération nécessaire

L’Agence européenne pour l’environnement souligne que des « réductions plus rapides sont particulièrement nécessaires en ce qui concerne les émissions du transport routier, des bâtiments, de l’agriculture, des déchets et des petites industries ».

La transition énergétique

L’agence mentionne aussi la nécessité d’accélérer « les réductions de consommation d’énergie et la croissance des énergies renouvelables », afin de respecter les objectifs pour 2030 fixés par les directives européennes sur l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables.

Les États-Unis sur la bonne voie

Première économie mondiale et deuxième émetteur de GES, les États-Unis ont aussi annoncé de bons résultats sur le front du CO2, avec une baisse des émissions de 1,9 % en 2023 par rapport à 2022. Et ce en dépit d’une croissance soutenue de l’activité !

Un rythme trop lent

Les Échos notent cependant que le pays devrait tripler ses efforts pour atteindre son objectif de baisse de 50 % des émissions en 2030 par rapport à 2005. Un exercice d’autant plus difficile que les États-Unis relancent actuellement leur production d’hydrocarbures.

Des émissions en hausse dans les pays émergents

Du fait d’une croissance économique plus robuste, les pays émergents continuent en revanche d’augmenter leurs émissions de CO2. En 2024, celles-ci devraient s’accroître de 8,2 % en Inde et de 4 % en Chine, selon le même média.

La crainte d’un bond en arrière

Par ailleurs, entre un contexte géopolitique tendu et les inquiétudes des citoyens quant à leur pouvoir d’achat, la crainte d’un bond en arrière dans les politiques environnementales est de plus en plus forte.

Le contre-exemple suédois

Longtemps considérée comme un modèle concernant l’écologie, la Suède a récemment annulé une série de mesures dans ce domaine, comme les primes à la mobilité propre (covoiturage, transports en commun) et à l’éolien en mer.

Photo : CARTIST / Unsplash

Le développement du renouvelable

Un signe rassurant : l’essor du renouvelable dans la production mondiale d’énergie. « Avec toutes les infrastructures planifiées, la capacité manufacturière est là, il faut que toutes les décisions se matérialisent, mais si c'est le cas, l'objectif peut être tenu », estime Lola Vallejo, de l'Institut du développement durable et des relations internationales, citée par Les Échos.

Un long chemin à parcourir

Selon les données du Global Carbon Project, les émissions mondiales de GES ont augmenté de 1,1 % en 2023 pour s’élever à 36,8 milliards de tonnes. La route vers la neutralité carbone est encore longue !

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