Tous les moments forts, scandales et anecdotes du Festival de Cannes 2023... et des autres éditions !

Tous les regards tournés vers Cannes
Le scandale Maïwenn/Johnny Depp
Un acteur controversé
D'autres abus dénoncés pendant le Festival
Le discours de Justine Triet
80 ans d’audace
Un faux départ
La première Palme d’or
L’Avventura
Le scandale Bunuel
Un film indigeste
Une erreur sur le nom de Douglas
Fausse joie pour David Bowie
La grève des photographes
La méthode Polanski
Un changement de règles
Le régime strict d’Isabelle Adjani
Funny Games
Le show Benigni
La Palme Dog
Antichrist
Quand Lars van Trier remet ça
La polémique Kechiche
Tous les regards tournés vers Cannes

Du 16 au 27 mai derniers, le Festival de Cannes a vu défiler sur son tapis rouge le gratin du cinéma mondial venu assister aux différentes projections de films. Et comme chaque grand événement, cette 76ᵉ édition du célèbre festival a bien sûr été ponctuée par des moments forts, des scandales et des anecdotes. Découvrons-les ensemble !

Le scandale Maïwenn/Johnny Depp

Johnny Depp est persona non grata à Hollywood ? Aucun problème pour la réalisatrice Maïwenn, qui n'a pas hésité à enrôler la star américaine pour lui faire jouer le rôle de Louis XV dans son biopic sur Madame Du Barry, où il interprète elle-même le rôle-titre. Et le choix d'en faire le film d'ouverture du festival n'est pas passé inaperçu...

Un acteur controversé

Certaines voix ont regretté la présence à Cannes et les honneurs faits à un acteur qui a été accusé de violences conjugales envers son ex-compagne Amber Heard. Mais les organisateurs ont rappelé que Depp avait gagné son procès. Quoi qu'il en soit, le duo Maïwenn/Johnny Depp n'a pas manqué d'alimenter la chronique durant la première semaine du Festival de Cannes.

D'autres abus dénoncés pendant le Festival

Mais Johnny Depp n'a pas été le seul à s'attirer les foudres des associations féministes. Ainsi, le collectif Osez le féminisme a déploré que Gérard Depardieu continue d'enchaîner les tournages malgré les accusations portées contre lui par plusieurs femmes. La CGT a par ailleurs critiqué la sélection du film "Le Retour" de Catherine Corsini, dont le tournage est entaché de soupçons et d'irrégularités au sujet d'une scène explicite impliquant une actrice de moins de 16 ans.

Le discours de Justine Triet

L'édition 2023 du Festival de Cannes n'a pas connu de polémique majeure concernant l'attribution des récompenses. Mais Justine Triet a tenu un discours engagé lors de la réception de sa Palme d'or pour "Anatomie d'une chute", dénonçant la "marchandisation de la culture" et la politique menée par le gouvernement français actuel.

80 ans d’audace

Si cette édition a été marquée par certains scandales, ce n'est certainement pas la seule... Car chaque année, le festival réserve quelques surprises, et ce, depuis sa création il y a plus de 80 ans ! Connaissez-vous toutes les anecdotes et faits insolites qui ont marqué l'histoire de Cannes ?

Un faux départ

La toute première édition du Festival devait en réalité avoir lieu avant-guerre, en 1939, avec Louis Lumière pour président. Mais l’attention générale est accaparée par l’invasion de la Pologne par l’Allemagne nazie, et les festivités furent rapidement annulées.

La première Palme d’or

En 1955, neuf ans après la première véritable édition du Festival, la première Palme d’or fut décernée à Delbert Mann pour le film « Marty ». La première d’une longue et glorieuse série !

L’Avventura

Lors de l’édition 1960, le film « L’Avventura » de Michelangelo Antonioni fait scandale pour sa lenteur, qui provoque des huées et des ricanements pendant la projection. Dans les jours suivants, le film fait l’objet d’une polémique intense parmi un public extrêmement divisé.

Le scandale Bunuel

L’année suivante, c’est « Viridiana » de Luis Buñuel, projeté le dernier jour du festival, qui fait scandale par ses scènes provocantes qui visent à montrer du doigt les hypocrisies religieuses. Critiqué par le Vatican, le film fut censuré dans l’Espagne de Franco.

Un film indigeste

En 1973, c’est « La Grande Bouffe » de Marco Ferreri, au prestigieux casting franco-italien, qui fait scandale. Cette histoire de quatre hommes qui décident de mettre fin à leurs jours par overdose de nourriture reçoit un accueil houleux, certains parlant même d’un spectacle « répugnant ».

Une erreur sur le nom de Douglas

Au Festival 1980, le réalisateur danois Douglas Sirk devait présider le jury. Mais à cause d’une erreur d’un assistant visiblement novice, c’est l’acteur américain Kirk Douglas qui fut appelé, et qui a accepté le job.

Fausse joie pour David Bowie

Trois ans après, une rumeur se répand avant la remise des prix, selon laquelle le film japonais « Furyo », avec David Bowie en tête d’affiche, a remporté la Palme d’or. Mais le vainqueur est finalement « La Ballade de Narayama », un autre film japonais…

La grève des photographes

Toujours en 1983, Isabelle Adjani refuse de se rendre à la séance photo avec l’équipe du film « L’Été meurtrier ». Pour se venger, les photographes du festival refusent de prendre l’actrice en photo et posent leur appareil par terre lors de sa montée des marches.

La méthode Polanski

Président du Festival en 1991, Roman Polanski n’était satisfait d’aucun film qui lui était présenté, à l’exception de « Barton Fink » des frères Coen, un film réalisé en hommage à sa propre œuvre. Pour lui faire gagner la Palme d’or, Polanski multiplie les entorses au règlement et désorganise le vote, avant de se montrer inflexible une fois parvenu à ses fins.

Un changement de règles

Après le carton plein réalisé par « Barton Fink » cette année-là (Palme d’or, Prix de la mise en scène et Prix d’interprétation masculine pour John Turturro), les règles d’attribution des récompenses ont été durcies. Depuis cette date, aucun film ne peut recevoir plus d’un seul prix.

Le régime strict d’Isabelle Adjani

En 1997, lors de l’édition du cinquantenaire, le jury fut présidé par Isabelle Adjani qui a imposé son régime strict aux autres membres, tenus de manger à la même table qu’elle. Au menu pour Tim Burton et les autres jurés : des radis, des poivrons et… des protéines de synthèse !

Funny Games

La même année, c’est « Funny Games » de Michael Haneke qui provoque une émotion intense à Cannes. Un film sur la violence dont certaines scènes sont jugées insoutenables par les festivaliers.

Le show Benigni

En 1998, Roberto Benigni remporte le Grand Prix du Festival pour « La Vie est Belle ». L’acteur italien en profite pour rendre un hommage particulier à Martin Scorsese, en se jetant à ses genoux devant un public hilare et en se prosternant à ses pieds.

La Palme Dog

Depuis 2001, la Palme Dog récompense les meilleures prestations canines dans les films en compétition. En 2023, c'est le border collie Messi (aucun lien avec le footballeur) qui a été primé pour la scène dans laquelle il simule une maladie, dans "Anatomie d'une chute". Aucune raison pour que les récompenses soient toutes réservées aux humains !

Antichrist

En 2009, le réalisateur danois Lars van Trier fait sensation sur la Croisette avec « Antichrist », dans lequel Charlotte Gainsbourg et Willem Dafoe jouent un couple en proie aux pulsions les plus violentes et les plus destructrices. Un épisode marquant dans l’histoire du festival.

Quand Lars van Trier remet ça

Deux ans plus tard, alors qu’il présente son nouveau film « Melancholia » avec Charlotte Gainsbourg et Kirsten Dunst, van Trier est expulsé du Festival après avoir exprimé sa sympathie pour… Adolf Hitler !

La polémique Kechiche

En 2019, quelques années après le triomphe de « La Vie d’Adèle », « Mektoub, My Love » d’Abdelatif Kechiche est projeté tard dans la soirée. Ce film se déroule dans une boîte de nuit et de nombreuses scènes sont jugées voyeuristes. L’actrice principale, Ophélie Bau, qui découvre le film à ce moment, quitte la projection avant la fin.

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