Testez votre orthographe ! 20 fautes à éviter et les techniques imparables pour ne plus jamais les refaire
L’orthographe de la langue française a la réputation d’être particulièrement difficile, et tout le monde a déjà hésité sur l’accord des verbes ou la manière d’écrire un nom commun. Retrouvez 20 erreurs ou confusions courantes à ne plus reproduire !
L’orthographe des homophones, ces mots qui se prononcent de la même manière mais qui n’ont pas le même sens et s’écrivent différemment, est une faute classique. Pour commencer dans l’ordre alphabétique, « a » (sans accent) correspond à la conjugaison du verbe avoir à la troisième personne du présent de l’indicatif, tandis que « à » (avec accent grave) est une préposition. Un test imparable : remplacer « a » par « avait » : si la phrase n’a plus aucun sens, écrivez avec un accent grave.
Un autre homophone source de nombreuses difficultés : « ou » (sans accent) permet d’évoquer plusieurs éventualités, tandis que « où » (avec accent grave) désigne un lieu. Un autre test : remplacez par « ou bien » : si la phrase n’a plus aucun sens, écrivez dans ce cas aussi avec un accent grave.
Encore un homophone que l’on voit souvent mal orthographié : « ça » désigne un objet dont on parle et il est remplaçable par « ceci » ou « cela », tandis que « sa » est l’adjectif possessif féminin singulier à la troisième personne – remplaçable par « ma » ou « ta » pour vérifier l’orthographe.
Un homophone multiple et donc particulièrement retors. Pour ne plus faire d’erreur, mettez « c’est » à l’imparfait (« c’était »), le démonstratif « ces » au singulier (« ce », « cette »), le possessif « ses » à la première personne (« mes ») et le verbe savoir à l’imparfait (« savais » pour les deux premières personnes du singulier, « savait » pour la troisième). Avec toutes ces indications, vous n’avez plus droit à l’erreur !
Passons maintenant à la conjugaison. Une erreur courante consiste à confondre le futur et le conditionnel à la première personne du singulier. Si vous parlez d’un projet futur, ne mettez pas de « s » (« je mangerai », « je ferai »). S’il s’agit d’une action qui dépend d’une condition, écrivez-en un (« je le ferais s’il venait »).
Une faute de plus en plus courante alors qu’il s’agit de deux modes très différents. L’infinitif suit un autre verbe, par exemple dans la construction de temps composés (« je vais danser ») et se termine par « er » pour les verbes du premier groupe. Le participe passé est utilisé pour les temps composés du passé et se termine par (« é »). Un conseil si vous hésitez encore : remplacez le verbe que vous souhaitez écrire par un verbe du troisième groupe comme « mordre » : « j’ai mordu », « je vais mordre ».
L’accord du participe passé obéit lui-même à des règles complexes. En résumé, il ne s’accorde pas lorsque l’auxiliaire est le verbe « avoir » (« j’ai parlé ») sauf lorsque le complément d’objet direct se trouve avant le verbe (« je les ai vus »), mais il s’accorde en genre et nombre lorsque l’auxiliaire est le verbe « être » (« elles sont venues »). Facile, non ?
Le participe passé du verbe devoir est un cas particulier : il prend un accent circonflexe lorsqu’il ne s’accorde pas (« j’ai dû ») mais n’en prend pas lorsqu’il s’accorde (« les sommes dues »).
Contrairement au présent de l’infinitif, les verbes du premier groupe ne prennent pas de « s » à l’impératif lorsqu’ils sont conjugués à la deuxième personne du singulier. On écrira donc « chante la chanson » pour donner un ordre et « tu chantes la chanson » à l’indicatif.
L’orthographe des nombres est complexe en français et beaucoup sont tentés de les écrire systématiquement en chiffres. Pour mémoire : « un » et « mille » sont invariables, tandis que « vingt » et « cent » prennent un « s » lorsqu’ils ne sont pas suivis d’un autre nombre (« quatre-vingts », « trois-cents ») mais sont invariables sinon (« quatre-vingt-quatre », « trois-cent-dix »).
Les groupes nominaux s’accordent en genre et en nombre : « la belle maison », « les beaux chevaux ». En revanche, un nom précédé d’une préposition ne s’accorde pas nécessairement avec celui qui le précède dans le même groupe nominal : « un chiffre d’affaires », « des centres d’intérêt » et bien sûr « des fautes d’orthographe ».
Certains mots qui se terminent par la lettre « i » ne prennent pas de « s » à la fin, comme « parmi » ou le nom commun « souci » lorsqu’il est employé au singulier. En revanche, « hormis » s’écrit bien avec un « s » à la fin. Tordue, la langue française ? Pas du tout !
De nombreux noms communs ont la même prononciation bien qu’ils aient une signification et une orthographe différentes. Par exemple, un « parti » au masculin, désigne un choix ou une formation politique et ne prend pas de « e ». En revanche, une « partie » au féminin désigne une part d’un ensemble et prend bien un « e ».
Une balade avec un seul « l » est un synonyme de promenade : « est-ce que tu veux faire une balade en forêt ? ». À l’inverse, une « ballade » avec deux « l » désigne un morceau de poésie ou de musique, comme « La Ballade des pendus » de François Villon.
Une autre confusion fréquente, cette fois entre deux adjectifs : « censé » désigne ce que l’on doit en principe faire (« il est censé arriver vers deux heures »), tandis que « sensé » renvoie au bon sens ou à l’intelligence (« une décision sensée »).
Certaines fautes d’orthographe proviennent de l’habitude de lire en anglais. Un « exemple » ne prend pas de « a » au milieu contrairement à son équivalent anglais. De même, une « recommandation », mot construit d’après le verbe « commander », prend un « a » après les deux « m » alors que l’anglais s’écrit avec un « e ».
Autre confusion courante liée à l’anglais, « trafic » ne prend qu’un seul « f » alors qu’il en prend deux dans la langue de Shakespeare.
Derniers exemples liés à l’anglais : les mots qui se terminent par une consonne en français alors que l’anglais s’écrit avec un « e » final. On écrira donc « futur » et non « future », et « profil » (et non « profile »).
Ce type de mot fait partie des bizarreries de l’orthographe française. Quoi qu’il en soit, « accueil » prend un « u » immédiatement après les deux « c » et avant le « eil » final.
Contrairement à ce qu’on pourrait croire en l’écoutant, cette expression s’écrit « au temps pour moi » et non « autant pour moi ».