Plus de 40 ans après sa mort, que reste-t-il de Joe Dassin ?

Le 20 août 1980, le chanteur Joe Dassin disparaissait tragiquement à l’âge de 41 ans. Quelle a été la vie de ce monument de la chanson française et que reste-t-il, plus de quatre décennies plus tard, de l’héritage du chanteur ? L’essentiel en images.

Joe Dassin, c’est avant tout des chansons-culte qui restent parmi les plus célèbres et les plus écoutées de la variété française, comme « Les Champs-Élysées » ou « L’Été indien ».

Le saviez-vous ? Son grand-père, un immigré juif russe ne parlant pas anglais, avait simplement déclaré sa ville natale « Odessa » aux services de l’immigration aux États-Unis. Il fut donc enregistré sous le nom de « Dassin » par les autorités.

Né en 1938 à New York, Joe Dassin est le fils de Jules Dassin (sur la photo), un réalisateur américain inquiété durant la période du maccarthysme à cause de ses sympathies communistes.

Installé en Europe à l’adolescence, Joe revient aux États-Unis où il fait ses premières armes comme chanteur et DJ pour financer ses études. Il travaille ensuite comme assistant sur les tournages de son père, ce qui lui donne l’occasion d’apparaître dans plusieurs films.

Mais le jeune homme rêve d’une carrière musicale. C’est l’époque de la vague folk marquée par des artistes comme Bob Dylan qui influence profondément le chanteur.

Après des débuts difficiles, Joe Dassin remporte de premiers vrais succès en 1968 avec la chanson « Les Dalton », et surtout le 45 tours « Siffler sur la colline » qui se vend à plus de 300 000 exemplaires en France.

Réformé du service militaire à cause d’un souffle au cœur, Dassin subit un premier infarctus en 1969. Malgré une santé fragile, le chanteur gardera un rythme de vie effréné au fil des enregistrements et des tournées.

Le chanteur sort d’autres tubes comme « Les Champs-Élysées » en 1969 ou « La Fleur aux Dents » deux ans plus tard. Mais il connaît une période de creux au début des années 1970.

En 1975, le fils de Jules Dassin signe son grand retour avec « L’Été indien », le plus grand succès de sa carrière avec plus d’un million d’exemplaires écoulés en France.

Mais Joe Dassin rayonne bien au-delà des frontières nationales. Très populaire en Allemagne, il enregistre aussi en espagnol et sa chanson « Le Jardin du Luxembourg » fait un carton en Amérique du Sud.

Alors qu’il fête ses quinze ans dans la chanson, Joe Dassin enregistre aux États-Unis son ultime album, « Blue Country », en 1979.

En vacances à Tahiti avec ses fils durant l’été 1980, Joe Dassin est victime d’un infarctus foudroyant dans un restaurant de Papeete. Décédé sur place malgré l’intervention d’un médecin, il est inhumé au cimetière de Hollywood à Los Angeles.

Joe Dassin nous a quittés trop tôt, mais il est resté dans le cœur du public francophone et international. Que reste-t-il du chanteur plus de 40 ans après sa subite disparition ?

Pour entretenir la mémoire de son père, son fils Jonathan, lui-même chanteur, a souvent interprété ses chansons en concert.

Et le fils cadet, Julien, a consacré une comédie musicale à la mémoire de son père en 2010. Longtemps après la mort de l’idole, la musique reste une affaire de famille chez les Dassin.

Joe Dassin a influencé bien d’autres chanteurs qui lui ont rendu hommage. En 2013, Hélène Ségara a sorti « Et si tu n’existais pas », un album de duos virtuels avec le chanteur disparu qui reprend ses principaux tubes.

Pour les 40 ans de son décès, un album de reprises interprétées par de jeunes chanteurs est sorti en 2020. Hier comme aujourd’hui, Joe Dassin inspire les talents en herbe de la chanson.

C’est aussi le cas parmi le public : au-delà des fans historiques, Joe Dassin est un chanteur très populaire chez les jeunes. La qualité de ses compositions et la fraîcheur de ses paroles semblent résister à l’épreuve du temps !

« 40 ans après son décès, on se rend compte que ses titres racontent des histoires et c'est sans doute pour cette raison qu'il est l'un des plus gros vendeurs posthumes de disques en France aux côtés de Claude François et Jacques Brel. », a commenté le chroniqueur musical Bruno Trummers pour ‘RTBF’.

« Finalement, il nous a laissé un répertoire populaire et digne, et la qualité, cela paie toujours. », conclut Trummers.

Après une vie trop brève faite d’aventures et de succès, Joe Dassin a laissé derrière lui un héritage musical vivant et toujours aussi apprécié. Repose en paix, Joe !