Palme d’or 2023, le film « Anatomie d’une chute » de Justine Triet est sorti dans les salles françaises
Palme d’or du Festival de Cannes 2023, le film « Anatomie d’une chute » de Justine Triet est sorti le 23 août dans les salles françaises. Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur ce long-métrage très attendu.
Troisième femme à remporter la récompense suprême à Cannes, Justine Triet avait tenu un discours engagé lors de la réception du prix, défendant à cette occasion « l’exception culturelle » française.
Pour l’anecdote, le film a aussi reçu la Palme Dog, qui récompense la meilleure prestation canine à l’écran. L’interprétation du border collie Messi (aucun lien avec le footballeur), qui « a simulé la maladie de manière très convaincante », a eu les faveurs du jury.
À travers le procès d’une veuve accusée du meurtre de son compagnon, « Anatomie d’une chute » a pour ambition de déconstruire les dynamiques de pouvoir au sein de la relation de couple.
Le scénario est inspiré de l’affaire Amanda Knox, du nom d’une Américaine accusée à tort de meurtre et emprisonnée quatre ans en Italie (sur la photo).
Justine Triet a co-écrit le film avec son compagnon, l’acteur et réalisateur Arthur Harari, qui y fait une brève apparition.
Sandra, une écrivaine allemande, et Samuel vivent ensemble dans un chalet des Alpes. Un jour, leur fils Daniel, âgé de 11 ans, tombe sur son père décédé au pied de la maison en revenant d’une balade avec son chien.
@ Bande-annonce Anatomie d'une chute - capture d'écran Youtube
Une enquête est ouverte et Sandra est accusée du meurtre de son mari. À travers les investigations et le procès, « Anatomie d’une chute » se livre à une introspection sur les rapports conjugaux et la condition féminine.
@ Bande-annonce Anatomie d'une chute - capture d'écran Youtube
La performance magistrale dans le rôle principal de l’actrice allemande Sandra Hüller a été saluée par la critique.
Il s’agit d’ailleurs de la deuxième collaboration entre l’actrice et la réalisatrice, après « Sibyl » en 2019.
« Tour à tour ou simultanément puissante et fragile, instinctive et calculatrice, artiste, mère et femme à la fois autonome et désorientée », la femme interprétée par Sandra Hüller est « impressionnante d'intensité et de diversité », a écrit dans ‘Slate’ le critique de cinéma Jean-Michel Frodon.
Toujours selon ce critique, le personnage montre de multiples facettes, sans être « conforme aux critères habituels d'une héroïne, conquérante, machiavélique ou victime. »
@ Bande-annonce Anatomie d'une chute - capture d'écran Youtube
L’anti-héroïne du film est accompagnée d’une série de personnages dont le film adopte le point de vue, comme son fils Daniel, ou son avocat joué par Swann Arlaud (au centre sur la photo) qui est aussi un amour de jeunesse.
« Anatomie d’une chute » sort avec l’étiquette de film de procès, un genre à part entière bien établi par le cinéma américain. Une réputation en partie infondée car le procès en tant que tel ne débute qu’au bout de près d’une heure.
@ Bande-annonce Anatomie d'une chute - capture d'écran Youtube
Citée par ‘Slate’, Justine Triet a d’ailleurs déclaré avoir « envie des prises les plus documentaires, les plus bizarres, les plus sales », pour « prendre complètement le contre-pied du côté mainstream du film de procès maîtrisé. »
@ Bande-annonce Anatomie d'une chute - capture d'écran Youtube
La cinéaste a décrit son film comme un « puzzle ». Un pari réussi ? Pour vous faire votre propre avis, rendez-vous en salles !