Les plus beaux hôtels particuliers de France
Xavier Niel, fondateur milliardaire de Free acquiert l'hôtel Lambert à Paris, pour la modique somme de 200 millions d'euros. Il le rachète au prince qatari, Abdullah bin Khalifa al-Thani, qui en était le propriétaire depuis 2007. C’est l'un des plus importants investissements immobiliers de Xavier Niel, selon Bloomberg. Niel, dont la fortune s'élève à 8,8 milliards de dollars selon Forbes, collectionne déjà les hôtels particuliers parisiens : par exemple, en 2012, il se paye l'hôtel Miramion, estimé entre 34 et 38 millions d'euros.
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Niel compte y installer une fondation. Construit par l'architecte Louis Le Vau, le bâtiment de près de 4.000 mètres carrés date du XVIIe siècle. La France regorge d'hôtels particuliers, somptueux, véritables témoins de l’histoire de France et de son esthétisme architectural. Tour d’horizon.
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Construite dans les années 1460 par un riche tanneur, cette maison à colombage témoigne de l’architecture médiévale. À Caen, la pierre est très présente. Mais comme ici, certaines façades sur rue sont parfois réalisées en pans de bois.
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C’est l’une des plus belles maisons aristocratiques bordelaises du XVIIIe siècle. Construit sous l’Ancien Régime, cet hôtel particulier a été édifié en 1775, pour Pierre de Raymond de Lalande (1727-1787), conseiller au parlement de Bordeaux. Imposant, entouré d’une cour et d’un jardin, il est aussi d'une grande sobriété.
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Cet hôtel a été construit entre 1912 et 1927, par l’architecte bordelais Pierre Ferret, pour l’industriel Henry Frugès. Ce dernier, passionné d’art et d’architecture, souhaite y retrouver des influences Art Nouveau, Art déco, ou orientalistes. Dans le jardin, on retrouve aussi son goût pour les formes et sculptures antiques.
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Construit par l'architecte ducal Germain Boffrand pour Nicolas-François Hennequin, Sénéchal de la Principauté de Joinville, conseiller d’État du duc Léopold Ier de Lorraine (1697-1729) et Grand Louvetier de Lorraine. Ce dernier devient Comte de Fresnel en 1717. Le portail monumental est encadré de deux piédroits surmontés d’une statue de loups et donne sur la rue des loups. Les différents corps de bâtiments forment un “U”, organisé autour d'une cour centrale pavée.
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Georges Biet, architecte représentant du style Art Nouveau, se fait construire cet immeuble, dont il occupe le rez-de-chaussée dès 1903. Le béton et l’acier permettent à chaque appartement de profiter d’un balcon dont la forme est différente d’un étage à l’autre. Détruit lors d’un bombardement en octobre 1917, l’immeuble est reconstruit à l’identique en 1924.
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Construit en 1474 par Pierre Dahus, qui appartient à l'élite urbaine toulousaine, la tour d'escaliers a été ajoutée en 1532 par Guillaume de Tournoer, ancien président du Parlement. Plusieurs baies du 15e siècle, avec leurs croisillons, ont survécu aux années.
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L’hôtel a été construit entre 1493 et 1497 pour le marchand de pastels (utilisé par les teinturiers à l'époque) Pierre Delfau. La façade, qui donne sur rue, s'ouvre par une porte gothique.
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Construit en 1516 pour Béringuier Maynier, amateur d'art italien, avocat, professeur de droit et Capitoul, l'hôtel est situé près du quartier parlementaire. Son nom vient d’une taverne voisine, dont l’enseigne était une grappe de raisin. Son décor de pierre est représentatif de la Renaissance, qui emprunte ses codes à l'Antiquité. L’escalier en vis est logé dans une tour.
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Le premier propriétaire de cet Hôtel est Monsieur Molinier, conseiller du Roi et conseiller au Parlement de Toulouse. Construit au XVIe siècle par l'architecte Nicolas Bachelier, prestigieux architecte toulousain. Le portail sculpté est richement orné et la cour atypique.
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L'Hôtel de Baroncelli-Javon, ou palais du Roure a été construit en 1469, par Pierre Baroncelli, originaire de Florence, qui avait acheté une taverne et des maisons avoisinantes, qu'il transforme pour en faire sa maison. À l’origine, la cour était un témoin d’architecture gothique, mais cette influence a peu à peu disparu après plusieurs rénovations. Aujourd’hui, la maison accueille un ensemble conséquent de mobilier provençal des XVIIIe et XIXe siècles.
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Situé au 5, rue de Thorigny, l’hôtel a été construit entre 1656 et 1659 par l’architecte Jean Boullier de Bourges, pour le compte de Pierre Aubert de Fontenay. De 1829 à 1884, il abrita l'École centrale des arts et manufactures. Puis, en 1944, la ville de Paris y installe son école des Métiers d'art et achète l'hôtel en 1962. Depuis 1985, il abrite le musée Picasso, plus riche collection mondiale d’œuvres de l'artiste.
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C’est Diane de France, fille légitimée du roi Henri II et d’une Italienne, Philippa Duca, qui commanda cet hôtel. À la mort de la duchesse, Charles d’Angoulême, neveu du roi Henri II, en hérite et y vit jusqu’en 1650. L’hôtel est ensuite habité par un parlementaire, Guillaume 1er de Lamoignon. Les beaux esprits du Marais s’y rencontrent. Il est racheté en 1928, par la ville de Paris et, depuis 1969, il abrite la Bibliothèque historique de la ville de Paris.
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Situé sur l’avenue des Champs-Élysées à Paris, ce somptueux hôtel est construit entre 1856 et 1865 pour Thérèse Lachman, dite marquise de Païva. Chef d’œuvre des arts décoratifs du second empire, on y découvre les appartements de la Marquise, le célèbre escalier d’onyx, le grand salon de réception, la salle à manger, la chambre, la salle de bains d’inspiration mauresque et sa baignoire en argent. Le plafond est quant à lui recouvert d’une peinture de Paul Baudry, le peintre de l’Opéra Garnier. Païva est une courtisane devenue Marquise, puis comtesse.
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Construit de 1728 à 1731 par Aubert, il a connu divers propriétaires, mais tient son nom de celui qui l'achète en 1753 : Louis-Antoine de Gontaut, duc de Biron, colonel des Gardes-Françaises, gouverneur du Languedoc, maréchal et pair de France. Rodin y habitait encore quand l’État le rachète et obtient l’accord d’y demeurer, mais de devoir céder l’ensemble de ses œuvres. Le jardin à l'anglaise créé vers 1753, a été restauré en 1927. La vasque du bassin fait 18 mètres de diamètre.
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Construit entre 1548 et 1560 pour Jacques des Ligneris, président au Parlement de Paris, Carnavalet est l'un des plus anciens hôtels particuliers du Marais, qui en regorge. Il prend son nom actuel en 1578, par déformation du nom de sa propriétaire d'alors, Madame de Kernevenoy, aristocrate savoyarde. La plus grosse transformation a été faite en 1655 par l'architecte François Mansart, qui surélève l'entrée sur rue. Madame de Sévigné y a vécu de 1677 à 1696. Aujourd’hui et depuis 1880, le musée raconte l'Histoire de Paris et des Parisiens.
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