Silvio Berlusconi : quelles ont été les femmes de sa vie ?
Silvio Berlusconi est décédé. Atteint d'une leucémie et souffrant de divers problèmes de santé depuis quelques années, l'ancien entrepreneur et Président du Conseil italien s'est éteint dans sa ville natale de Milan ce lundi 12 juin 2023.
Au-delà de son parcours en politique et dans les affaires, le Cavaliere a longtemps défrayé la chronique avec ses affaires de cœur.
L'an dernier, le 19 mars 2022, l'ancien magnat de la presse et de l'immobilier avait célébré un "mariage symbolique" avec sa nouvelle compagne Marta Fascina, une mannequin et députée de son parti alors âgée de 32 ans.
De nombreuses liaisons ont été attribuées à Berlusconi au fil des années : 'Libero' évalue à 130 le nombre de femmes qu'il aurait fréquentées. Ce décompte inclut celles dont le nom a été mentionné dans des enquêtes judiciaires, celles qui ont été prises en photo dans ses propriétés et celles dont le nom a été cité directement par des témoins.
Mais quelles sont les femmes qui ont véritablement compté dans la vie de Silvio Berlusconi ? Découvrez-le avec nous !
La première femme de Berlusconi a été Carla Elvira Dall'Oglio (à droite), née en 1940 à La Spezia. Selon certains biographes, ils se seraient rencontrés à un arrêt de tramway avant de se marier l'année suivante. La première femme de l'ancien Président du Conseil est la mère de sa fille Marina (avec elle sur la photo), née en 1966, et de son fils Pier Silvio, né en 1969.
Le mariage de Silvio Berlusconi et Carla Elvira Dall'Oglio a duré 20 ans. Leur séparation a été officialisée en 1985. Mais Berlusconi entretenait depuis cinq ans une relation avec celle qui allait devenir sa seconde épouse : Veronica Lario.
Née en 1956 à Bologne, Veronica Lario était actrice lorsqu'elle a rencontré Silvio Berlusconi au théâtre en 1980. Ils sont tombés amoureux l'un de l'autre et ils ont officialisé leur relation dès l'annonce de la séparation entre Berlusconi et Carla Elvira Dall'Oglio. Le couple a eu trois enfants : Barbara, née en 1984, Eleonora, née en 1986 (avec son père sur la photo) et Luigi, né en 1988.
Silvio Berlusconi et Veronica Lario se sont mariés en 1990 et ont vécu leur mariage à l'abri des projecteurs. Malgré l'immense notoriété de son mari à la fois comme entrepreneur et comme homme politique, Veronica a préféré se tenir en retrait de la lumière médiatique. Ou du moins l'a-t-elle fait jusqu'en 2007.
En 2007, c'est une épouse fatiguée et déçue qui a fait la une de 'la Repubblica'. Elle exigeait alors des "excuses publiques" de Berlusconi pour les remarques qu'il avait faites lors de la cérémonie "Telegatti" à certaines femmes, et particulièrement à l'une d'entre elles.
Lors du gala "Telegatti", Silvio Berlusconi a dit à propos de Mara Carfagna, une ancienne showgirl devenue ensuite candidate du parti Forza Italia : "Si je n'étais pas marié, c'est elle que j'épouserais... Je pourrais aller n'importe où avec elle." Quelques heures après, il s'est excusé auprès de sa femme. Mais ces paroles n'ont été qu'un cessez-le-feu dans leur couple, et non le synonyme d'une paix durable.
En 2009, alors que Berlusconi était en pleine campagne pour les élections européennes, Veronica Lario s'est abattue comme une tempête sur lui. Le "Corriere della Sera" indiquait alors que Lario avait engagé une procédure de divorce aux torts de son mari. Elle semblait alors fatiguée de garder le silence depuis 27 ans. Et pour quelle raison ? Était-ce la goutte d'eau qui a fait déborder le vase ?
En avril 2009, Berlusconi était à Naples lorsque 'la Repubblica' a révélé sa participation à une soirée organisée dans une boîte de nuit à Casoria pour l'anniversaire d'une jeune fille du nom de Noemi Letizia.
La presse s'est déchaînée, ébranlant la vie privée de l'homme politique. La demande de divorce, déposée seulement cinq jours plus tard par Veronica, ne s'est pas faite attendre. "Mon mari ne va pas bien, il sort avec des mineures", a déclaré alors la Première Dame.
Mais le scandale autour de Berlusconi ne faisait que commencer. L'année suivante, l'arrestation de Karima El Mahroug (plus connue sous le nom de Ruby Rubacuori), mineure à l'époque, a attiré l'attention médiatique sur les soirées organisées dans sa villa d'Arcore et sur un possible réseau de prostitution : le Cavaliere fut accusé d'avoir payé une jeune fille mineure en échange de relations intimes. Ruby avait alors 17 ans, Berlusconi plus de 70.
Nicole Minetti était chargée de veiller sur Ruby après sa remise en liberté, intervenue grâce à deux requêtes de Berlusconi. Née en 1985, cette ancienne hygiéniste dentaire et conseillère régionale de Lombardie a déclaré son "amour" pour l'ancien Président du Conseil dans la salle d'audience de Milan où se déroulait le procès : "J'ai aimé Berlusconi", a-t-elle dit, "c'était un véritable sentiment". Encore une femme dont le cœur a été ravi par le Cavaliere (et qui était prête à tout pour lui).
Mais les problèmes de Berlusconi ne se sont pas terminés avec l'affaire Ruby. En juillet 2009, des enregistrements de rencontres avec une escort girl originaire des Pouilles, Patrizia D’Addario, ont été publiés sur le site web de "L'Espresso". Ils auraient été réalisés au Palais Grazioli, propriété de l'ancien Président du Conseil, qui se voyait de nouveau impliqué dans un scandale autour des fêtes qu'il organisait et où se rendaient de jeunes femmes pour rendre la soirée plus chaude. Le nom de Poutine était également cité dans les enregistrements de D’Addario.
Au fil des années, d'autres noms ont été ajoutés à la liste des liaisons supposées de Berlusconi, comme celui de Nunzia De Girolamo, qui s'est rendue "coupable" d'un échange de billets doux lors d'une session du Parlement en 2007. Berlusconi avait donné à Nunzia De Girolamo et à sa collègue Gabriella Giammanco la permission de partir plus tôt si jamais elles avaient un "rendez-vous galant". Celles-ci lui ont renvoyé un message qui a circulé dans les travées du Montecitorio (sous le regard des caméras), avec le mot suivant : "Cher Président... nous n'acceptons d'invitations galantes que de vous."
Dans une interview pour "Il Fatto Quotidiano", Virginia Sanjust di Teulada a aussi avoué avoir eu une relation spéciale avec Berlusconi. Ce qui a attiré à ce dernier le reproche d'avoir octroyé à l'ancienne présentatrice un emploi public du fait de la relation qu'il avait eue avec elle entre 2003 et 2007. Mais Berlusconi a été acquitté.
(Photo: YouTube)
Une autre relation qui a beaucoup fait jaaser est celle que Berlusconi a eue avec une ravissante héritière bulgare, Darina Pavlova, que celle-ci a confirmé en 2012 dans une interview avec le magazine "Oggi". La liaison avait commencé après leur rencontre à Washington en 2004. La femme d'affaires a déclaré être venue en Italie pour se rapprocher de son amoureux.
Sabina Began et Berlusconi se sont rencontrés dans les jardins de la Villa Certosa, la magnifique résidence du Cavaliere sur la côte d'émeraude. Celle que l'on appelle "Queen Bee", ou la "Reine du Bunga Bunga", a déclaré en 2011 à Vanity Fair : "Il est le seul homme à m'avoir donné le sentiment d'être une femme... Un soir, pendant le dîner, il m'a dit que j'étais quelqu'un de spécial." En 2015, elle a été condamnée à un an et quatre mois d'emprisonnement pour incitation à la prostitution et proxénétisme, en lien avec le Rubygate.
L'ancien chef de gouvernement a aussi eu des liaisons avec des femmes issues du monde de la télévision, qu'il affectionne tant. Lory Del Santo, également connue pour sa liaison passée avec Eric Clapton, a avoué dans une interview pour "Novella" en 2000, qu'elle avait eu une liaison avec Berlusconi durant l'émission "Drive in".
Un autre nom qui est souvent revenu est celui de Francesca Dellera mais la relation n'a jamais été confirmée. L'attirance de Berlusconi pour l'actrice n'a jamais été mentionné ni par l'un ni par l'autre, mais par le réalisateur Tinto Brass : "Berlusconi s'est épris de Francesca lorsqu'il a vu une photo d'elle sur le tournage de mon film 'Capriccio' ".
Francesca Pascale a écrit son numéro sur une carte en suppliant Berlusconi de l'appeler. Le Cavaliere n'a évidemment pas laissé passer l'occasion. Les deux ont formé un couple solide pendant dix ans, juste après la séparation d'avec Veronica Lario.
Leur rupture a été annoncée en 2020 par un communiqué du parti Forza Italia indiquant que les deux anciens amants restaient "liés par une relation d'affection et par une amitié profonde et sincère" mais qu'il ne subsistait plus de "relation sentimentale ou de vie de couple entre eux".
La dernière à avoir ravi le cœur de Berlusconi est une autre jolie jeune femme du sud de l'Italie. Née en 1990, Marta Fascina a été élue députée Forza Italia en 2018. Depuis trois ans, sa relation avec l'ancien Président du Conseil était fidèle (et plutôt discrète).
Entre ses épouses, ses maîtresses présumées, ses compagnes et ses relations illégales, Berlusconi a été obligé de renoncer à une grande partie de sa fortune personnelle. Le montant estimé par le "Corriere della Sera" serait rien moins que la somme astronomique de 75 millions d'euros, en tenant compte des indemnités, des conventions de divorce, des dons et des prêts qui ne lui ont pas été remboursés.
Son divorce a permis à Veronica Lario d'en empocher une grande partie. L'ancienne Première Dame d'Italie aurait reçu 46 millions d'euros, plus différents actifs comme des biens immobiliers ou des actions... sans oublier une pension de 1,4 millions d'euros mensuels bruts.
Selon "La Repubblica", Francesca Pascale aurait reçu un montant bien inférieur pour chacune de ses années de relation officielle avec Berlusconi : un peu de moins de 2 millions d'euros par an, soit environ 20 millions au total, en plus d'une pension annuelle d'un million d'euros pour lui assurer le train de vie "royal" auquel, comme elle l'a déclaré, Berlusconi l'avait habituée.
Pour Marta Fascina, il ne s'agissait pas d'argent malgré la différence d'âge de 53 ans entre elle et Berlusconi. Mais sous la pression de ses enfants, le Cavaliere s'était abstenu de dire officiellement "oui" à la jeune femme, qui aurait eu des prétentions sur son héritage sinon.
Outre certaines affaires louches et ses multiples casquettes entre la politique, les affaires, les médias et le sport, l'histoire se souviendra de Silvio Berlusconi comme d'un séducteur invétéré. Même si sa vie de Dom Juan est désormais terminée, il est certain que plus d'une femme se souviendra de l'homme fantasque qu'il a été.