Gouvernement : qui sont les nouveaux ministres et quel est leur parcours ?

Des ministres connus et d'autres inconnus du public
Première Ministre : Élisabeth Borne
Présidente de la RATP
Ministre de l'Économie, des Finances et de la Relance de la France : Bruno Le Maire
Ministre depuis quatre ans
Ministre de l’Intérieur : Gérald Darmanin
Conservateur
Ministre des Affaires étrangères : Catherine Colonna
Ministre de la justice : Éric Dupond-Moretti
Ancien acteur
Ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires : Amélie de Montchalin
Ministre de la Transformation et de la Fonction publique en 2020
Ministre de l’Éducation nationale et et de la Jeunesse : Pap Ndiaye
Ministre des Armées : Sebastien Lecornu
Ministre de Santé et de la Prévention : Brigitte Bourguignon
Elle quitte le PS pour LREM
Ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion : Olivier Dussopt
Ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées : Damien Abad
Une entrée critiquée
Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche : Sylvie Retailleau
Ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire : Marc Fesneau
Ministre de la Transformation et de la Fonction publique : Stanislas Guérini
La loi PACTE
Ministre des Outre-mer : Yaël Braun-Pivet
Ministre de la Culture : Rima Abdul Malak
Ministre de la Transition énergétique : Agnès Pannier-Runacher
Déléguée chargée de l’Industrie sous Jean Castex
Ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques : Amélie Oudéa-Castéra
Joueuse de tennis
Ministre délégué chargé des relations avec le Parlement et de la Vie démocratique : Olivier Véran
Ministre déléguée chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'Egalité des chances : Isabelle Rome
Chargé des Comptes publics : Gabriel Attal
Le plus jeune ministre de l’Éducation nationale de la Vème République
Chargé des Collectivités territoriales : Christophe Béchu
Chargé du Commerce extérieur et de l'attractivité : Franck Riester
Exclu des Républicains
Il fonde un parti
Chargé de l'Europe : Clément Beaune
Secrétaire d'Etat, porte-parole du gouvernement : Olivia Grégoire
Elle fonde sa propre agence de communication
Secrétaire d’Etat chargée de la Mer : Justine Benin
Secrétaire d'Etat chargée de l'Enfance : Charlotte Caubel
Des ministres connus et d'autres inconnus du public

Parmi les membres du nouveau gouvernement sélectionnés par la nouvelle première ministre, Elisabeth Borne, un certain nombre de personnalités sont issues de l’ancien gouvernement de Jean Castex, premier ministre sortant. La plupart changent en revanche de ministère. Concernant les 27 nouveaux membres, certains sont d'illustres inconnus pour le grand public. Pour vous aider à mieux les connaître, on vous a préparé une biographie sur chacun d’entre eux, détaillant leur parcours professionnel et politique.

Première Ministre : Élisabeth Borne

Fille d’un résistant déporté en 1942, elle devient pupille de la Nation après la mort de ce dernier. Elle est diplômée de l'École Polytechnique en 1984 et de l'École nationale des Ponts et Chaussées en 1987. Elle obtient aussi une maîtrise en administration des affaires, au Collège des ingénieurs. En 1987, elle rejoint le ministère de l'Équipement, puis intègre la direction régionale de l'équipement en Île-de-France, en 1989. En 1990, elle obtient différents postes de conseillère, au ministère de l'Éducation nationale, puis pour les transports en tant que conseillère technique.

Présidente de la RATP

En 2000, elle obtient le poste de directrice de la stratégie pour la SNCF, avant celui de directrice des concessions pour Eiffage, en 2005. Entre 2015 et 2017, elle est présidente de la RATP et annonce le recrutement de 3 000 personnes. En mars 2017, elle est nommée ministre chargée des Transports, auprès de Nicolas Hulot, puis ministre de la Transition écologique et solidaire sous le premier gouvernement Macron. En 2019, elle devient ministre de la Transition écologique et solidaire, après le départ de François de Rugy.

Ministre de l'Économie, des Finances et de la Relance de la France : Bruno Le Maire

Bruno Le Maire commence sa carrière comme directeur des affaires stratégiques, de la sécurité et du désarmement, au ministère des Affaires étrangères. En 2004, il entre au ministère de l'Intérieur et enchaîne avec Matignon en 2005, comme conseiller politique du Premier ministre. En 2009, il devient ministre de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Pêche. Sous le gouvernement de François Fillon, en 2010, on le retrouve au ministère de la Ruralité et de l'Aménagement du territoire.

Ministre depuis quatre ans

Pour dénoncer les hauts revenus des députés, il démissionne en 2012, puis est radié de la fonction publique. Il se présente à la primaire dans le cadre de l’élection présidentielle en 2017, mais est éliminé au premier tour. Emmanuel Macron le désigne ministre de l’Économie en 2017, poste qu’il occupe donc depuis quatre ans.

Ministre de l’Intérieur : Gérald Darmanin

Gérald Darmanin est élu député du Nord en 2012, devenant un des parlementaires les plus jeunes de la législature. La même année, il est nommé coordinateur de Xavier Bertrand. Il devient porte-parole de Nicolas Sarkozy en 2014 et est élu maire de Tourcoing la même année. Quand en 2017, en pleine campagne présidentielle, François Fillon est mis en examen pour la question des emplois fictifs, Gérald Darmanin démissionne de son poste de secrétaire général adjoint du parti et renonce à soutenir le candidat. Au mois de mai de la même année, il est nommé Ministre de l'Action et des Comptes publics au sein du gouvernement d'Édouard Philippe. Puis en juillet 2020, il est nommé ministre de l'Intérieur dans le gouvernement de Jean Castex.

Conservateur

Gérald Darmanin est conservateur. Il est notamment contre le mariage homosexuel, refusant de célébrer des unions entre couples du même genre, bien que ce dernier soit reconnu par la loi. Accusé de viol par Sophie Patterson-Spatz, le parquet de Paris a requis contre lui un non-lieu en janvier 2022.

Ministre des Affaires étrangères : Catherine Colonna

Catherine Colonna, 66 ans, 40 ans de carrière, a une large expérience diplomatique. En 1983, elle entre au Quai d'Orsay. Puis, elle est nommée à l'ambassade de France des États-Unis, à Washington, jusqu'en 1986. Elle est spécialisée dans les domaines de la presse et de la communication et devient porte-parole du Quai d'Orsay en 1993, puis ministre déléguée aux Affaires européennes, de 2005 à 2007. Elle a notamment travaillé aux côtés d’Alain Juppé et Dominique de Villepin, sous François Mitterrand et Jacques Chirac.

Ministre de la justice : Éric Dupond-Moretti

Avocat pénaliste français, il prête serment en décembre 1984. Inscrit au barreau de Lille, Éric Dupond-Moretti commence aux prud'hommes. Rapidement, il se fait connaître comme l'un des meilleurs avocats pénalistes de France. Parmi les affaires les plus médiatiques, il a défendu : Omar Zemmiri lors du procès des membres du gang de Roubaix, Roselyne Godard lors du procès d'Outreau, Jérôme Kerviel lors de son procès avec la Société Générale, Yvan Colonna, Nikola Karabatic, Karim Benzema ou Bernard Tapie. Des affaires qui lui ont valu sa célébrité.

Ancien acteur

Il a aussi été aperçu dans les films : "Les Salau*s" de Claire Denis et dans le téléfilm "L'Affaire de maître Lefort". Il est nommé ministre de la Justice par Jean Castex en mai 2022. Soupçonné d'avoir profité de ses nouvelles fonctions, il est mis en examen pour prise illégale d'intérêts en juillet 2021.

Ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires : Amélie de Montchalin

Licenciée d'histoire et d’économie appliquée, elle entame sa carrière au Chili pour le groupe d'assurances Axa. Elle poursuit comme analyste politique pour la Commission européenne. Durant la crise financière de 2009 à 2012, elle est économiste junior en charge de l'Europe pour Exane, puis devient directrice des politiques publiques pour le groupe Axa, entre 2014 et 2017. Elle rejoint “En Marche !”, le parti d'Emmanuel Macron en 2016. En 2017, elle est élue députée de la sixième circonscription de l'Essonne lors des élections législatives de 2017. La même année, elle devient coordinatrice du parti du président, en tant que membre de la commission des Finances.

Ministre de la Transformation et de la Fonction publique en 2020

En 2018, elle devient la rapporteuse parlementaire sur le projet de loi des finances. Par la suite, elle est nommée vice-présidente du groupe. En 2019, on la retrouve cette fois secrétaire d'État aux affaires européennes, après le départ de Nathalie Loiseau. Sous le gouvernement de Jean Castex, elle devient ministre de la Transformation et de la Fonction publique, en juillet 2020.

Ministre de l’Éducation nationale et et de la Jeunesse : Pap Ndiaye

Pap Ndiaye est plutôt discret. Universitaire et historien, il est spécialiste d'histoire sociale des États-Unis et des minorités, directeur général du palais de la Porte-Dorée et directeur du musée de l'Histoire de l’immigration. Il se définit comme un "pur produit de la méritocratie républicaine". Un de ses objectifs est de reprendre le projet de Jean-Michel Blanquer, sur le retour des mathématiques dans le tronc commun. Il est défini par les médias comme "la surprise du chef" de ce nouveau gouvernement.

Ministre des Armées : Sebastien Lecornu

Sebastien Lecornu a été le plus jeune membre du deuxième gouvernement du premier ministre Édouard Philippe. Son ascension est fulgurante : à 19 ans, il devient l’assistant parlementaire de Franck Gilard. À 22 ans, il est conseiller ministériel et à 28 ans, président de département. Il est aussi membre du bureau national de son parti, "Les Républicains". À 28 ans, il est élu maire de la commune de Vernon. Il devient secrétaire d'État auprès du ministre de la Transition écologique en juin 2017, à 31 ans.

Ministre de Santé et de la Prévention : Brigitte Bourguignon

Brigitte Bourguignon commence en tant que secrétaire médicale. Elle travaille au centre communal d’action sociale de Boulogne-sur-Mer. Elle devient ensuite fonctionnaire territoriale chargée de l’aide alimentaire et entre au Conseil départemental du Pas-de-Calais. Elle se lance ensuite dans la politique locale. En 1989, elle intègre le Parti socialiste. À partir de 2001, elle est adjointe au maire de Boulogne-sur-Mer. En 2008, elle est nommée secrétaire nationale du PS au sport.

Elle quitte le PS pour LREM

Élue députée de la 6ème circonscription du Pas-de-Calais, sous l’étiquette du Parti socialiste, en 2012, elle quitte ce dernier pour rejoindre Emmanuel Macron, durant l’entre-deux-tours de la présidentielle de 2017. Elle est ensuite réélue députée, mais pour le parti "La République en Marche". Toujours la même année, elle devient Présidente de la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale, jusqu’en 2020. En juillet de cette même année, elle est nommée ministre déléguée chargée de l’Autonomie dans le gouvernement de Jean Castex. Enfin, elle est élue conseillère départementale du Pas-de-Calais en juillet 2021.

Ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion : Olivier Dussopt

Avec entre ses mains un DESS de Développement local et management des territoires, Olivier Dussopt entre au Parti Socialiste de 2000 à 2017. Il a été élu conseiller régional de Rhône-Alpes en 2007, puis député de la deuxième circonscription de l'Ardèche en 2007 - et de nouveau en 2008 -. Toujours en 2007, il est élu maire de la ville d'Annonay et démissionne de la région. Il garde ce poste durant dix ans. En 2017, il est nommé secrétaire d'État auprès du ministre de l'Action et des Comptes publics, au sein du second gouvernement Édouard Philippe. En juillet 2020, c’est Jean Castex qui le désigne ministre délégué chargé des Comptes publics du gouvernement. Dans le cadre des élections législatives de 2022, il se présente dans la 2ème circonscription de l'Ardèche, dans laquelle il a été député.

Ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées : Damien Abad

Atteint d'une maladie rare, l'arthrogrypose, Damien Abad intègre Sciences Po avant de devenir lui-même maître de conférences dans cette même école. Sa carrière politique commence au sein de l'UDF, mais il rejoint ensuite Nouveau Centre, puis l'UMP. Entre 2008 et 2010, il est conseiller municipal de Vauvert, dans le Gard. On le retrouve entre 2009 et 2011 en tant que député européen. Ensuite, il devient conseiller régional de Rhône-Alpes de 2010 à 2015. Puis, entre 2015 et 2017, il est président du conseil départemental de l'Ain. Enfin, en 2019, il préside le groupe Les Républicains à l'Assemblée nationale.

Une entrée critiquée

Il fait une entrée au gouvernement fortement critiquée, notamment par celles et ceux qui luttent contre les violences se*uelles. Ce dernier est, en effet, accusé de viol par deux femmes, pour des faits présumés datant de 2010 et 2011, comme le révèle Mediapart. Une plainte a été classée sans suite en 2017. De son côté, la première ministre, Elisabeth Borne, affirme qu’elle "n’était pas au courant". Et d’ajouter : "Je peux vous assurer que s'il y a de nouveaux éléments, si la justice est à nouveau saisie, on tirera toutes les conséquences de cette décision."

Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche : Sylvie Retailleau

Diplômée de l'ENA, Sylvie Retailleau est physicienne, professeur de physique et professeur des universités depuis 2001. Chercheuse au CNRS, elle étudie la physique des composants semi-conducteurs pour l'électronique avancée. De 2016 à 2019, elle dirige l'Université Paris-Sud, puis, elle devient présidente de l'Université Paris-Saclay. L'enjeu le plus important de son mandat risque d’être la détresse psychologique et la précarité des étudiants, amplifiées par la crise sanitaire.

Ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire : Marc Fesneau

Diplômé en Sciences de la Vie et de la Terre (DEUG), il a été élu local de 1995 à 2008, dans le Loir-et-Cher. Il est aussi vice-président du MoDem puis président du groupe MoDem à l'Assemblée nationale, de 2017 à 2018. Entre 2018 et 2022, il est ministre chargé des Relations avec le Parlement et de la Participation Citoyenne. Pour les élections régionales de 2021 - qu’il perd -, il mène la liste LREM dans le Centre-Val-de-Loire. Politiquement, c’est un fervent défenseur de la chasse, qu'il pratique à l'arc.

Ministre de la Transformation et de la Fonction publique : Stanislas Guérini

Diplômé d’HEC Paris, Stanislas Guérini commence sa carrière en 2008, dans le secteur des énergies renouvelables, en créant son entreprise de panneaux solaires, "Watt&Home". En 2014, il cède cette dernière et rejoint Emmanuel Macron en 2015. Il devient alors un membre fondateur de son parti "En marche !". En 2017, il est élu député de la troisième circonscription de Paris. Il devient ensuite porte-parole du groupe LREM à l’Assemblée nationale. Puis en 2018, il reprend le poste de Christophe Castaner en tant délégué général de "La République En Marche”.

La loi PACTE

Entre 2017 et 2019, il est aussi membre de la commission des finances. Il y travaille sur le cadre légal de la transformation du domaine des entreprises, notamment sur la loi PACTE (Plan d’Action pour la Croissance et la Transformation de l’entreprise), portée par Bruno Le Maire. Durant la crise du Covid, il se dit "allant et ouvert" sur le déploiement du traçage numérique des individus. En mai 2020, il propose de verser un chèque de 400 € à près de quatre millions de personnes défavorisées : proposition non validée par Emmanuel Macron.

Ministre des Outre-mer : Yaël Braun-Pivet

Juriste de formation, devenue avocate en droit pénal dans les années 1990, Yaël Braun-Pivet arrête sa carrière en 2003 pour suivre son mari, cadre supérieur chez L’Oréal, expatrié en Asie. En 2012, à son retour en France, elle s’engage aux Restos du cœur. En 2017, elle rejoint LREM. Novice en politique, on lui reconnaît de grosses bourdes, telles que le fait d’avoir cru que les décrets étaient discutés à l’Assemblée, ou encore pour avoir oublié d’éteindre son micro et avoir été entendue en train de critiquer le groupe LREM.

Ministre de la Culture : Rima Abdul Malak

En 2007, Rima Abdul Malak est à la tête du pôle de musique actuelle de l’Institut français. L’année suivante, elle se retrouve à la mairie de Paris où elle occupe différents postes pendant six ans : Conseillère de spectacle vivant au service culture durant deux ans, directrice de cabinet de Christophe Girard, adjointe à la culture du maire de Paris, en 2010, conseillère culture du Maire de Paris, Bertrand Delanoë en 2012. Deux ans après, elle devient attachée culturelle de l’ambassade de France à New York. En 2019, elle succède à Claudia Ferrazzi en tant que conseillère culture et communication de l’Élysée.

Ministre de la Transition énergétique : Agnès Pannier-Runacher

Diplômée de l’ENA en 2000, elle commence dans le secteur public en tant qu’inspectrice au ministère des Finances. Elle devient ensuite directrice de cabinet de la Directrice générale de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris en 2003. Elle est nommée directrice adjointe des Finances et de la stratégie du groupe Caisse des dépôts de 2006 à 2008. La même année, elle participe à la création du "Fonds stratégique d’investissement", puis intègre son comité exécutif. En 2011, elle rejoint le privé, d’abord comme directrice de division pour l'équipementier automobile "Faurecia Interior Systems", puis elle est nommée directrice générale déléguée à la Compagnie des Alpes, en 2013.

Déléguée chargée de l’Industrie sous Jean Castex

Lors de la campagne présidentielle de 2016, elle soutient le candidat du parti "En marche", Emmanuel Macron. Dès 2018, elle rejoint le ministère des Finances, au poste de secrétaire d’État, auprès du ministre, Bruno Le Maire. En juillet 2020, elle prend le poste de déléguée chargée de l’Industrie dans le gouvernement de Jean Castex. Lors des élections régionales de 2021, elle est candidate dans les Hauts-de-France, sur la liste de Laurent Pietraszewski, estampillé LREM.

Ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques : Amélie Oudéa-Castéra

Elle a côtoyé Emmanuel Macron à l’ENA, où ils faisaient partie de la même promotion, Léopold Sédar Senghor. Après ses études, elle est nommée en tant qu'auditeur de 2e classe à la Cour des comptes, en 2004. Elle y reste jusqu’en 2018, après avoir demandé à être radiée. Depuis, elle est la présidente de l'association Rénovons le sport français, dont elle est également la co-fondatrice.

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Joueuse de tennis

Amélie Oudéa-Castéra est une joueuse de tennis de haut niveau, qui a remporté le tournoi de l'Orange Bowl chez les moins de quatorze ans, en 1992. Elle est aussi trois fois championne de France dans les catégories jeunes. Elle est aussi demi-finaliste chez les juniors en simple à l'US Open en 1993, puis à Roland-Garros et à Wimbledon l’année suivante.

Ministre délégué chargé des relations avec le Parlement et de la Vie démocratique : Olivier Véran

Olivier Veran réussit brillamment ses études de médecine, en 2004. Il commence en tant que médecin neurologue hospitalier au CHU de Grenoble-Alpes. Il intègre l'Institut d'Études Politiques de Paris et obtient un Master en gestion et politique de santé, en 2008. Il est très attiré par le milieu associatif et syndical et occupe donc des fonctions telles que conseiller titulaire à l'Ordre départemental des médecins de l'Isère, porte-parole de l'Intersyndical national des internes des hôpitaux et de président de l'Association des assistants des hôpitaux de Grenoble. De 2012 à 2015, il est député de la première circonscription de l'Isère, puis est réélu au même poste en 2017. Il est nommé ministre des Solidarités et de la Santé, après la démission d’Agnès Buzyn.

Ministre déléguée chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'Egalité des chances : Isabelle Rome

En 1987, à seulement 24 ans, Isabelle Rome devient la plus jeune juge de France. Elle exerce comme juge de l'application des peines au Tribunal de grande instance de Lyon, jusqu'en 1992. Elle est aussi co-chargée d'une prison de 1200 détenus. De 2000 à 2002, elle conseille Marylise Lebranchu, garde des Sceaux. En 2018, elle est nommée au ministère de la Justice comme haute-fonctionnaire à l'égalité femmes-hommes. Isabelle Rome est très engagée dans le milieu associatif et socio-culturel des détenus des prisons de Lyon. Elle participe, d’ailleurs, à la création de l’opération “Objectif citoyen”, qui a pour but de sensibiliser les jeunes des quartiers lyonnais à la loi.

Chargé des Comptes publics : Gabriel Attal

Ce jeune ministre de 33 ans, s’intéresse à la politique dès le lycée, militant contre le Contrat Première Embauche. En 2006, il rejoint Parti socialiste, soutenant la candidature de Ségolène Royal à la présidentielle de 2007. Dans le même temps, il suit des études à Sciences-Po Paris. Il est diplômé en 2012 et intègre le cabinet de Marisol Touraine, où il rédige notamment ses discours. En 2014, il est conseiller municipal de Vanves. Puis, il décide de rejoindre le mouvement d’Emmanuel Macron en 2016, lors de la campagne présidentielle.

Le plus jeune ministre de l’Éducation nationale de la Vème République

Très engagé durant la campagne, il est élu député de la dixième circonscription des Hauts-de-Seine en 2017. Son travail lui permet ensuite d’obtenir le poste de porte-parole de son parti, LREM. En 2018, Jean Castex le place en tant que ministre de l’Éducation nationale. Un poste qu'il est le plus jeune homme politique à occuper sous la Ve République. En 2020, il remplace Sibeth Ndiaye au poste de porte-parole du gouvernement.

Chargé des Collectivités territoriales : Christophe Béchu

Christophe Béchu souhaite s’engager en politique dès son plus jeune âge. Il entre à l’IEP Paris, dont il est diplômé en 1996. Il se dirige ensuite vers des études d’avocat et obtient un DEA de droit public en 1998. Il devient alors chef d'entreprise d'une société de télécommunications. Sa carrière politique commence en 1995 par de petits mandats, tels que conseiller municipal d'Avrillé, entre 1998 et 2000. Il travaille aussi pour Marc Laffineur en tant qu’assistant parlementaire. Élu dans le Maine-et-Loire, il est le plus jeune conseiller général de France, en 2004. Depuis 2010, il est conseiller régional des Pays de la Loire. On le retrouve en de 2008 à 2009 comme conseiller municipal d'Angers. De 2009 à 2011, il a un siège de député européen. Il démissionne en 2011 quand il est élu sénateur du Maine-et-Loire.

"Bébé Sarkozy"

Mais il a également enseigné les Finances publiques au Centre national de la fonction publique territoriale, en 1998. En 2004, il préside, la SODEMEL, société chargée de l'aménagement des habitations. De 2006 à 2009, il est président du Conseil d'Administration d' "Enfance en danger", numéro de signalement de cas de maltraitance infantile. Surnommé "bébé Sarkozy", en 2014, il déloge la gauche à Angers, obtenant la mairie de la ville.

Chargé du Commerce extérieur et de l'attractivité : Franck Riester

Diplômé de l’Institut supérieur de gestion puis de l’ESSEC, Franck Riester obtient un master en gestion des collectivités territoriales. Il travaille d’abord dans une entreprise d’audit, avant de rejoindre son entreprise familiale, "Riester SA", concessions automobiles Peugeot, fondée par son grand-père. Il entre en politique à 21 ans, quand il est élu au conseil municipal de Coulommiers sur la liste de Guy Drut, en 1995. Il devient adjoint au maire en 2001, avant d’être élu maire de Coulommiers, en mars 2008. Élu député UMP de la 5e circonscription de Seine-et-Marne, en 2007, il se fait remarquer durant les débats sur les projets de loi Hadopi 1 et 2, concernant la propriété intellectuelle, dont il est le rapporteur.

Exclu des Républicains

Durant la campagne présidentielle de 2012, il est le porte-parole adjoint de Nicolas Sarkozy. Nommé en 2013, secrétaire général adjoint de l’UMP, il devient dans le même temps président de la Communauté de communes du Pays de Coulommiers. Réélu député, il adhère aux groupes Les Républicains, durant les élections législatives de juin 2017. Quelques mois plus tard, il est exclu du parti, car ​​il montre une attitude "constructive" vis-à-vis du gouvernement d’Emmanuel Macron, comprendre qu'il le soutient et sème donc le doute chez les membres.

Il fonde un parti

En 2017, il fonde avec d’anciens membres LR, un nouveau parti, "Agir, la droite constructive". Après le remaniement de 2018, il est nommé ministre de la Culture, en remplacement de Françoise Nyssen. Puis en 2020, il est devient ministre délégué au Commerce extérieur et à l’Attractivité dans le gouvernement de Jean Castex.

Chargé de l'Europe : Clément Beaune

Chargé des Affaires européennes entre 2014 et 2016, Clément Beaune devient ensuite directeur général d'ADP Management, jusqu'en 2017. Depuis cette date, il est aussi conseiller Europe et G20 à la présidence de la République. On le retrouve en 2020, au poste de secrétaire d'État chargé des Affaires européennes, auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, sous le gouvernement de Jean Castex, avant d’être nommé ministre délégué chargé de l’Europe.

Secrétaire d'Etat, porte-parole du gouvernement : Olivia Grégoire

Olivia Grégoire obtient sa licence d’histoire à l’Université de Paris-Nanterre en 1999. Durant ses études à Sciences-Po, elle se spécialise en stratégie de communication et management des médias. Diplômée d’un master spécialisé en marketing management à l’ESSEC, en 2002, elle décroche des postes de chargées de communication auprès d’entreprises comme Marketplace. Elle entame son engagement politique en 2003, au sein du Service d’information du Gouvernement, en tant que chargée de mission auprès de Jean-Pierre Raffarin. À partir de 2005, elle rejoint le cabinet du ministre de la Santé en tant que conseillère technique chargée de la communication stratégique, pour Xavier Bertrand puis Philippe Bas.

Elle fonde sa propre agence de communication

En 2007, elle rejoint le secteur privé, devenant directrice de la communication et du développement durable de l’agence de communication "DDB France". Puis en 2009, elle obtient le même poste au sein de l’agence de publicité "W and Cie", du groupe Havas. En 2014, elle fonde sa propre agence de communication, "Olicare". En 2017, elle est élue députée LREM, de la 12ème circonscription de Paris. Elle l'obtient avec plus de 56% des voix face à Philippe Goujon de LR. La même année, elle est nommée porte-parole du groupe LREM à l’Assemblée nationale. Elle cesse son activité de chef d’entreprise pour se consacrer à la politique.

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Secrétaire d’Etat chargée de la Mer : Justine Benin

Après l’obtention d’un Master en Droit social à Toulouse, Justine Benin a commencé sa carrière professionnelle à la protection judiciaire de la jeunesse. Elle poursuit au sein de Pôle Emploi, où elle assume différentes fonctions pour le service public de l'emploi, d'abord en Île-de-France puis en Guadeloupe, où elle était en poste avant son élection à l'Assemblée nationale. En 2010, elle rejoint l'équipe socialiste de Victorin Lurel. Elle devient troisième vice-présidente chargée de la formation professionnelle. Elle remporte les législatives de 2017, qui l’opposent à Gabrielle Louis Carabin. Elle se rattache alors au Modem de François Bayrou.

Secrétaire d'Etat chargée de l'Enfance : Charlotte Caubel

Diplômée de Sciences Po et de l'École nationale de la magistrature, elle a d'abord occupé des fonctions de substitut du procureur de la République, de 1998 à 2001, puis de premier vice-procureur au parquet de Paris entre 2014 et 2017. Elle a ensuite été inspectrice de la justice et conseillère justice auprès d'Édouard Philippe, quand ce dernier était maire du Havre, de 2017 à 2020.

Et aussi