Voiture ou char ? Les différences à connaître entre le français parlé au Québec et en France
Les Français et les Québécois ont en commun de partager la langue française. Mais au-delà des légendaires différences d’accent, le vocabulaire peut différer d’une rive à l’autre de l’Atlantique. Tour d’horizon des mots qui n’ont pas le même sens entre le Québec et la France.
C’est sans doute la différence de vocabulaire la plus connue entre les francophones d’Europe et du Canada : pour évoquer l’automobile, les premiers parlent de « voiture » et les seconds de « char ».
Pour rester dans la thématique automobile, les Québécois disent qu’ils vont « gazer » lorsqu’ils remettent du carburant dans le réservoir, alors que les Français parleront plutôt de « faire le plein » ou de « mettre de l’essence ».
En France (mais aussi au Québec), une chicane désigne un passage en zig-zag ou un virage serré sur une route. Mais chez les Québécois, ce terme continue d’être utilisé pour évoquer une dispute.
Qui n’a jamais admiré un joli coucher de soleil ? Les Canadiens francophones parleront de « brunante » là où les Français emploient le terme de « crépuscule ».
Le célèbre « baccalauréat » (communément appelé « bac ») désigne le diplôme de fin d’études secondaires en France tandis qu’il s’agit du diplôme de premier cycle universitaire au Québec. Une différence qui peut prêter à des malentendus…
En France comme au Québec, le « linge » désigne les pièces de tissu utilisées pour la maison ou pour le corps. Mais au Canada francophone, il a un sens plus extensif puisqu’il désigne aussi l’ensemble des vêtements.
Le « déjeuner » désigne au Québec le repas du matin (le « petit-déjeuner » des Français), alors qu’il renvoie au repas de midi en France. Et cela n’a rien à voir avec le décalage horaire !
Un mot tout simple en apparence mais qui n’a pas la même signification en France, où il s’agit d’une expression utilisée pour accueillir quelqu’un (traduction de l’anglais « welcome »), et au Québec où il signifie « je vous en prie » pour répondre à un remerciement (traduction de l’anglais « you are welcome »).
Alors que cet adjectif renvoie à un état de choc émotionnel ou à l’indignation en France, il signifie « fâché » ou « en colère » au Québec. Deux émotions assez différentes !
Un autre adjectif qui n’a pas la même signification entre la France et le Québec : « lunatique » signifie « distrait » ou « dans la lune » sur le continent américain, alors qu’il désigne en France une personne imprévisible ou qui change souvent d’humeur.
Voici un verbe au sens proche mais pas tout à fait identique entre le québécois et le français : « chialer » signifie « gémir » ou « se plaindre » au Canada francophone, mais il est un synonyme familier de « pleurer » en France.
Pour désigner l’embarcation qui transporte des passagers d’une rive à l’autre d’une rivière ou d’un canal, les Français utilisent le mot « bac » ou le « ferry » dérivé de l’anglais. Au Québec, on évoquera plutôt un « traversier ».
Pour les Québécois, une « tapisserie » ne désigne qu’un simple papier peint. Rien à voir avec les Français pour lesquels il ne peut s’agir que d’une œuvre d’art sur textile tendue sur un mur.
Pour les Français, une « chaudière » est un appareil destiné au chauffage d’un logement ou d’un bâtiment. Ils seront donc assez surpris de découvrir qu’au Québec, ce terme désigne ce qui s’appelle un « seau » en France.
C’est un vieux débat entre les régions de France, le sud-ouest parlant de « chocolatine » et le reste du pays de « pain au chocolat » pour évoquer la fameuse viennoiserie. Les Québécois ont fait le choix de la « chocolatine » tandis que dans d’autres régions comme l’Ontario, on parle de « croissant au chocolat » (dérivé de l’anglais « chocolate croissant »).