Mehran Karimi Nasseri, qui a vécu plus de 18 ans à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle, est décédé

L'homme du
Basé sur des événements réels
18 ans à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle
Il est mort dans
Il était revenu après 16 ans
L'histoire commence en 1988
Pas de papiers pour prouver son bon droit
Interdit de l'expulser
Problèmes bureaucratiques
Retourner en Belgique ou rester à l'aéroport : le choix était clair
18 ans passés dans l'aéroport
Il ne s'ennuyait pas
Le choix de rester dans l'aéroport
250 000 dollars pour son histoire
Tout a changé en 2006
De l'hôpital à un centre d'accueil
Il voulait mourir chez lui
L'homme du "terminal"

En 2004, Steven Spielberg et Tom Hanks se sont réunis pour réaliser et jouer dans "Le Terminal", l'un des films les plus acclamés de cette année.

Basé sur des événements réels

Le film racontait l'histoire d'un homme qui, en raison de problèmes bureaucratiques, finirait par vivre pendant des années à l'aéroport international JFK.

18 ans à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle

L'histoire, bien que très vaguement adaptée, était basée sur l'histoire vraie et les mémoires de Mehran Karimi Nasseri, un réfugié iranien qui a vécu à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle entre 1988 et 2006.

Il est mort dans "sa maison"

Ce samedi 12 novembre, Mehran Karimi Nasseri est décédé d'une crise cardiaque à l'âge de 77 ans... dans ce même aéroport parisien ! L'histoire a été rapportée par TMZ.

Il était revenu après 16 ans

Le magazine 'Deadline' a annoncé le décès, signalant que Mehran Karimi Nasseri était retourné, ces dernières semaines, au terminal 2F qui a été son domicile pendant 18 ans.

L'histoire commence en 1988

Tout a commencé en 1988 lorsque Mehran Karimi Nasseri s'est envolé de Paris vers Heathrow (Londres) mais, comme il le raconte dans ses mémoires, 'The Terminal Man' (2004), son sac a été volé. Dedans se trouvait la documentation qui l'accréditait comme réfugié en Belgique.

Pas de papiers pour prouver son bon droit

Arrivé à Londres sans papiers, les autorités l'ont renvoyé à l'aéroport de Paris, où il n'a pas pu prouver son identité ni son statut de réfugié, il a donc été transféré dans une zone réservée aux passagers sans papiers.

Interdit de l'expulser

Christian Bourget, avocat des droits de l'homme, s'est chargé de son dossier et a obtenu une peine qui a empêché l'expulsion de France de Mehran Karimi Nasseri, précisément en raison de son statut de réfugié.

Problèmes bureaucratiques

Le problème est survenu lorsque le gouvernement belge qui l'avait accueilli en tant que réfugié a refusé de lui envoyer les documents requis, l'incitant à se présenter en Belgique pour s'identifier, ce qu'il n'a pas fait.

Retourner en Belgique ou rester à l'aéroport : le choix était clair

En effet, en 1995, le gouvernement belge lui a proposé de retourner dans sa situation antérieure, à condition qu'il reste et vive dans le pays, et Mehran Karimi Nasseri a refusé car il voulait se rendre au Royaume-Uni.

18 ans passés dans l'aéroport

De fil en aiguille, Mehran Karimi Nasseri passera de 1988 à 2006 à l'aéroport Charles de Gaulle à Paris.

Il ne s'ennuyait pas

Et qu'a-t-il fait à l'aéroport pendant 18 ans ? Marcher, écouter la radio, lire des livres, étudier l'économie ou écrire un journal d'où finiraient par émerger ses souvenirs. Le personnel de l'aéroport, en plus de lui donner de la nourriture, lavait ses vêtements et l'aidait autant que possible.

Le choix de rester dans l'aéroport

Il était tellement à l'aise qu'en 1999, la France lui proposa une carte de séjour temporaire et un passeport. Mais Mehran Karimi Nasseri refusa cet accord, car il préférait vivre son aéroport, comme il le rapporte dans ses mémoires.

250 000 dollars pour son histoire

En 2003, Dreamworks a payé 250 000 dollars à Mehran Karimi Nasseri pour les droits de son histoire, bien que l'adaptation ait été si peu rigoureuse qu'il n'est même pas mentionné dans "Le Terminal". Le film a finalement rapporté 219 millions de dollars (pour un coût de 60 millions).

Tout a changé en 2006

Mais tout a changé en 2006 lorsqu'il est tombé malade et a dû être hospitalisé. L'aéroport en a alors profité pour démanteler son logement.

De l'hôpital à un centre d'accueil

Pendant plusieurs semaines, il séjourne dans un hôtel près de l'aéroport, jusqu'à ce qu'en mars 2007, il soit envoyé au centre d'accueil Abbé Pierre-Emmaüs dans le 20e arrondissement de Paris, où il résidera jusqu'en 2022.

Il voulait mourir chez lui

Ces dernières semaines, comme le souligne 'Deadline', Mehran Karimi Nasseri était retourné à l'aéroport qui avait été sa maison pendant tant d'années, où il est finalement décédé. Qu'il repose en paix.

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