Riccardo Riccò, le cycliste passé de héros à zéro

La difficulté du milieu sportif
Le fléau du dopage
Riccardo Riccò, le
Deux suspensions
Une carrière gâchée
Les débuts du prodige
Des soupçons dès 22 ans
L'ère Saunier-Duval
Un coureur fait pour gagner
Une première victoire chez lui
Saunier-Duval : une domination express
Deuxième meilleur jeune du Giro
Objectif maillot rose
Un duel Contador - Riccò
Riccò se balade en France
Premier contrôle positif
Un retour... compliqué
Le retour du
Une rechute brutale
Une vie en jeu
Une fin de carrière à 28 ans
Du vélo à la glace
La difficulté du milieu sportif

Dans le monde du sport, les descentes aux enfers sont fréquentes : blessures, perte de confiance, exclusion… Il y a beaucoup de manières de tomber de son piédestal. 

Le fléau du dopage

Malheureusement, dans le cyclisme, la plupart de ses situations sont dues à un facteur : le dopage. L’athlète dont nous allons parler aujourd’hui est plus concerné que jamais : l’Italien Riccardo Riccò.

Riccardo Riccò, le "Cobra"

Considéré comme l’un des meilleurs grimpeurs du monde dans les années 2000, celui qu’on surnommait “le Cobra” a marqué de sa patte les tours de France et d’Italie. Rapide, au sprint comme en montagne, Riccardo Riccò était redoutable.

Deux suspensions

En 2008 puis 2012, le chouchou du peuple italien est contrôlé positif à des substances dopantes. Des suspensions de 20 mois puis de 12 ans qui vont, logiquement, mettre fin à sa jeune carrière. 

Une carrière gâchée

Pour sa carrière ou à cause de sa volonté irrépressible de gagner, le “Cobra” a mis sa vie en danger. Retour sur la carrière d’un prodige du cyclisme qui s’est engouffré dans le dopage et n’en est jamais sorti.

Les débuts du prodige

En avril 2005, le monde du cyclisme découvre un OVNI, un jeune coureur au potentiel fou, aussi bon en contre-la-montre qu’en montagne : Riccardo Riccò. Le jeune homme de 22 ans écrase la concurrence lors de la Semaine cycliste lombarde, avec deux victoires d’étape. 

 

Des soupçons dès 22 ans

Cet exploit ne passe pas inaperçu et, dès la fin de la compétition, l'équipe professionnelle Ceramica Panaria s’intéresse au jeune homme. Toutefois, la fédération cycliste italienne interdit le transfert en raison de tests sanguins anormaux. Oui, déjà… 

 

L'ère Saunier-Duval

Riccardo Riccò a donc 22 ans et, malgré ses tests sanguins qui laissent entendre qu’il est dopé, il intègre l'équipe espagnole Saunier Duval-Prodir en 2006. Cette formation très ambitieuse recrute des jeunes pépites et fait tout pour les faire monter.

Un coureur fait pour gagner

L’ascension du “Cobra” est instantanée. En mars, sur Tirreno-Adriatico, il se classe troisième de la 2e étape, battu par les anciens champions du monde Óscar Freire et Igor Astarloa. Le jeune coureur est explosif et excellent grimpeur, un profil parfait pour remporter des étapes.

Une première victoire chez lui

Il faut attendre quelques jours de plus pour qu’en avril 2006, il remporte sa première course dans sa ville natale de Sassuolo, en devançant notamment Paolo Bettini durant la Semaine internationale Coppi et Bartali.

Saunier-Duval : une domination express

En mai 2007, Saunier-Duval arrive sur le tour d’Italie avec des intentions : rafler les étapes. Ce qu’on peut dire, c’est que la mission est réussie. Avec quatre victoires d’étapes, par quatre coureurs différents, la formation impressionne.

Deuxième meilleur jeune du Giro

Parmi les révélations de ce Tour, le “Cobra” est sûrement la plus éclatante. Avec une victoire sur la 15e étape et une deuxième place au classement du meilleur jeune derrière l’intouchable Andy Schlek, Riccardo Riccò est la nouvelle sensation du cyclisme mondial. 

Objectif maillot rose

L’année suivante, en 2008, l’Italien annonce directement la couleur, le maillot rose : il veut remporter le Giro. Problème : pour cela, il faut battre un certain Alberto Contador. L’Espagnol d’Astana est alors à son meilleur niveau et semble intouchable.

Un duel Contador - Riccò

S’il ne va pas le battre, le “Cobra” va pousser “El Pistolero” dans ses retranchements. L’Italien termine deuxième du tour d’Italie, avec encore deux victoires d’étapes dans sa besace. Cet homme est fait pour gagner.

Riccò se balade en France

Après ses belles performances sur le Giro, place au Tour de France. Face à Cadel Evans et et Alejandro Valverde, le “Cobra” va mettre tout le monde d’accord avec deux victoires lors des sixièmes et neuvièmes étapes du Tour.

Premier contrôle positif

Alors qu’il avait le maillot blanc sur les épaules, il est testé positif à l’EPO lors du contre-la-montre de Cholet et l’équipe Saunier-Duval est directement exclue de la Grande Boucle.

Un retour... compliqué

Suspendu 20 mois, Riccardo Riccò revient en 2010 et remporte une étape sur la Semaine cycliste lombarde, l’épreuve qui l’avait dévoilé. En mai 2010, sa compagne Vania Rossi est testée positive à l’EPO… Les démons reviennent déjà.

Le retour du "Cobra"

Toutefois, avec sa nouvelle équipe Ceramica Flaminia, il finit vainqueur du tour d’Autriche, gagne une étape lors du tour du Trentin, avant de signer avec Vacansoleil, où il remporte la Coppa Sabatini. Le “Cobra” est de retour. 

Une rechute brutale

Malheureusement, le 19 février 2011, il est licencié par Vacansoleil après avoir avoué avoir eu recours à une auto-transfusion sanguine. Cette fois-ci, la situation est bien plus grave, il ne s’agit pas que du sportif. 

Une vie en jeu

En effet, le 7 février, Riccardo Riccò a été admis à l’hôpital de Modène dans un état grave. Par peur pour sa vie, il admet à son médecin qu'il s'est auto-transfusé son propre sang qu'il gardait dans son réfrigérateur depuis 25 jours.

Une fin de carrière à 28 ans

Il est alors suspendu par la Fédération internationale, juste après avoir signé dans une équipe croate. Finalement, il est exclu de toute compétition pendant 12 ans. La fin d’une carrière si courte…

Du vélo à la glace

Riccardo Riccò se met alors en tête de battre des records du monde mais une chute dans le Ventoux l’empêche de continuer. Dévasté, il avoue alors avoir pensé à mettre fin à ses jours. Mais aujourd'hui, tout va mieux. Il s’est remarié et possède un magasin de glaces en Italie. Une vie simple et paisible, bien loin de l’enfer du goudron.

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