L'histoire d'Eddy "Le Cannibale" Merckx, le plus grand cycliste de tous les temps

Dans chaque sport, les fans aiment considérer un athlète comme le GOAT, le meilleur de tous les temps. Lionel Messi pour le foot, Michael Jordan pour le basket… Dans le monde du cyclisme, il y en a un qui ne fait pas débat : Eddy Merckx. 

Moins célèbre que des coureurs comme Lance Armstrong ou Christopher Froome, Eddy Merckx n’en demeure pas moins au palmarès de l’histoire du vélo. Avec 525 victoires en carrière, il détient le record absolu du nombre de bouquets. 

Au cours de sa carrière, celui qui était surnommé “Le Cannibale” en raison de faim de victoire, a remporté onze grands Tours : cinq Tours de France et d’Italie et un Tour d’Espagne. 

Considéré comme le coureur parfait, le cycliste belge a tout gagné dans sa carrière. Excellent grimpeur, il était également le meilleur rouleur du peloton, ce qui en faisait un athlète complet, très bon en montagne et sur le plat. 

Mais alors, comment le Belge a-t-il réussi à devenir le plus grand cycliste du monde ? Quels étaient ses adversaires ? Retour dans les années 70, lors du règne du “Cannibale” : Eddy Merckx. 

Né à Meensel-Kiezegem en 1945, Eddy Merckx découvre le vélo à l’âge de quatre ans. Après avoir fait du tennis, du football et du basket, il commence sérieusement à s’intéresser au cyclisme vers 10 ans.

Rapidement, il participe à ses premières courses et se prend de passion pour le sport. Le jeune Belge est d’une précocité impressionnante et est surclassé dès ses 15 ans, âge où il commence à penser à se professionnaliser. 

Il fait pression sur ses parents pour arrêter l’école et, c’est grâce à une victoire aux championnats de Belgique dans sa catégorie, alors qu'il a 17 ans, que ceux-ci acceptent. Eddy Merckx n’a alors qu’un seul objectif : intégrer une équipe professionnelle. 

Le jeune homme participe même aux Jeux Olympiques en 1964 et termine à la douzième place. Trois mois avant, il remporte les championnats du monde amateur et impressionne les commentateurs qui déclarent : “Eddy Merckx, rappelez-vous de ce nom.” 

En 1965, Eddy Mercx fait ses débuts dans le peloton professionnel avec l’équipe Solo-Superia, où règne le champion Rik Van Looy. Ce dernier ne va pas apprécier le jeune Eddy, car il a peur qu’il lui fasse de l’ombre. 

Pour sa première année en professionnel, Eddy Mercx va remporter neuf courses, mais reste discret sur les grands évènements, même si tout le monde le surnomme “le nouveau Van Looy”. Il signe également dans l’équipe française Peugeot.

L’année 1966 est fondatrice dans la carrière d’Eddy Mercx. Le Belge remporte le premier Monument de sa carrière en remportant Milan - San Remo au sprint. S’il ne remporte pas d’autres classiques cette année-là, il finit tout de même avec 20 victoires. 

En 1967, Eddy Merckx se dévoile enfin au grand jour. Il remporte Milan San-Remo, Gand Wevelgem et la flèche Wallonne. Il finit l’année en remportant son premier titre de champion du monde. Le Belge est au sommet, et ça ne fait que commencer. 

Excellent dans les classiques, “Le Cannibale” va commencer à montrer de grandes dispositions en montagne. En 1968, il dispute 129 courses et remporte notamment le Tour d’Italie, son premier grand Tour. 

À partir de 1969, le Belge remporte tellement de courses qu’il n’est même plus possible de les citer. C’est simple, il gagne près d’une course sur trois auquel il participe. Eddy Merckx est alors intouchable et remporte cette année-là son premier Tour de France. Il finit l’année avec 43 victoires.

De 1969 à 1974, il remporte cinq des six éditions de la Grande Boucle, finissant parfois avec plus de cinq minutes d’avance sur ses rivaux. En 1974, il remporte le triplé Tour de France - Tour d’Italie - Championnat du monde et devient le premier homme à réaliser cet exploit (depuis égalé par Stephen Roche en 1987). 

Durant sa carrière, Eddy Merckx a été testé trois fois positif lors de contrôles anti-dopage. Toutefois, il a toujours assuré ne pas prendre de produits dopants. Le Belge a été blanchi à deux reprises mais est suspendu un mois en 1977.

Lors de sa carrière, Eddy Merckx a eu de nombreux rivaux, qu’il a tous surpassés. Toutefois, son plus grand adversaire est le Français Raymond Poulidor, qui a poussé le Belge dans ses retranchements pendant plus d’une décennie. 

Assez humble et discret en interview, Eddy Merckx restera toujours, dans le cœur des amateurs de vélo, comme le plus grand cycliste de l’histoire, écrasant toute la concurrence entre 1968 et 1976, avec 11 grands Tours remportés.