Henri Stambouli, un grand nom du football français et un amoureux de l'Afrique
Lorsque certaines icônes du football décèdent, la nouvelle réalise un véritable séisme dans les médias à travers le monde, comme par exemple lorsque Johan Cruyff s’en est allé en 2016. Qu'en est-il pour Henri Stambouli, disparu récemment ?
D’autres noms, moins connus par le grand public, font beaucoup moins de bruit lorsqu’ils disparaissent.
C’est le cas d’Henri Stambouli, un des noms connus du football français, en tant que joueur mais surtout en tant qu’entraineur, et dont le décès est subitement survenu mi-novembre. Voyons qui était cette figure du football.
Henri Stambouli a, comme beaucoup d’entraineurs, commencé sa carrière en tant que joueur professionnel. Il débute alors en tant que gardien de l’AS Monaco en 1979.
Après sept saisons sur le rocher, le gardien rebondit pas très loin, à l’Olympique de Marseille, son deuxième et dernier club de sa carrière.
Il quitte en 1989 son rôle de doublure à son poste pour prendre la tête de l’équipe réserve de l’OM, rôle qu’il gardera jusqu’en 1993.
C’est alors qu’il devient l’adjoint de Raymond Goethals, illustre coach marseillais, avec qui il va remporter l’unique Ligue des champions de l’hexagone.
Lors de la rétrogradation de l’OM en deuxième division en 1994, il accepte de prendre le rôle d’entraineur pour finalement remporter le championnat mais quand même rater le retour en Ligue 1 suite à un dépôt de bilan du club quelques semaines plus tôt.
Photo : Raymond Goethals et Bernard Tapie célébrant la victoire de l'Olympique de Marseille en finale de Ligue des Champions, le 26 mai 1993.
Marqué par son expérience d’entraineur, Stambouli décide alors de démarrer l’une des épopées les plus impressionnantes pour un entraineur.
Il devient d’abord sélectionneur pendant un an de la sélection guinéenne en 1998, poste qu’il gardera un an.
Il prend ensuite les rênes du FC Sion, en Suisse, en 2000 pendant une saison avant d’aller entrainer à nouveau en France, à Sedan, pendant 2 ans.
En 2003, il tente une nouvelle expérience en Afrique, cette fois en tant que sélectionneur du Mali pendant une seule saison encore.
Malgré une expérience à Las Palmas en 2004, Stambouli revient une nouvelle fois en Afrique pour enchainer les expériences en club : Club Africain (2004), Raja CA (2004-05), Sharjah SC (2005-06), FAR Rabat (2006-07), puis la sélection togolaise (2008).
Un vrai amoureux du football africain qui aura tout tenté pour faire avancer le continent. Il a notamment remporté la Coupe du Trône en 2005 avec le Raja Casablanca et atteint la finale de la Coupe de la CAF avec le FAR Rabat en 2006.
Après ce séjour en Afrique, il revient une nouvelle fois en France pour entrainer Istres pendant deux saisons, jusqu’en 2010, année durant laquelle il deviendra le directeur du centre de formation de l’OM.
Un poste qu’il garde jusqu’en 2013, avant de prendre le même rôle, à quelques kilomètres de là, à Montpellier.
Si son nom a récemment été un peu plus représenté grâce à son fils, Benjamin, ancien joueur du PSG, Stambouli reste, pour quelques anciens amateurs de football, l’un des grands noms du football français. Un nom, qui s’est éteint le 17 novembre dernier, à Dakar.