C'est officiel : la France accueillera les JO d'hiver 2030 !
Après Paris en 2024, la France devrait rester sous la lueur de la flamme olympique, en accueillant les Jeux d'hiver 2030. Le Comité international olympique (CIO) a officiellement attribué la tenue des Jeux olympiques d'hiver 2030 aux Alpes françaises "sous conditions".
En effet, la France doit encore fournir les garanties financières de l’État et des régions, a annoncé le président du CIO Thomas Bach.
Le CIO a également annoncé que Salt Lake City était désormais la seule ville candidate retenue pour organiser les Jeux d'hiver 2034.
De son côté, la Suisse, qui avait présenté sa candidature aux éditions 2030 et 2034, est entrée dans un "dialogue privilégié" pour les Jeux d'hiver 2038, comme l'a annoncé Karl Stoss, membre du CIO.
Emmanuel Macron a tenu à féliciter la région Auvergne-Rhône-Alpes et a déclaré : "Je confirme le plein engagement de la nation française, et vous assure que je demanderai au prochain Premier ministre d’inscrire non seulement cette garantie, mais aussi une loi olympique dans les priorités du nouveau gouvernement."
Le projet des JO d'hiver 2030 est basé sur quatre pôles : Haute-Savoie, Savoie, Briançonnais et Nice Côte d'Azur. Par souci d'équité entre les deux régions, la cérémonie d'ouverture serait organisée en Auvergne-Rhône Alpes, et la cérémonie de clôture en Provence-Alpes-Côte d'Azur, à Nice (photo).
Les épreuves de neige auront lieu en Savoie et Haute-Savoie, dans des lieux déjà habitués à organiser des grandes épreuves, le but étant de ne pas construire de nouvelles infrastructures. Courchevel et Meribel recevront respectivement les épreuves hommes et femmes de ski alpin, tandis que Le Grand Bornand organisera celles du biathlon.
Les épreuves de ski nordique auront lieu à La Clusaz. Enfin, Serre-Chevalier et Montgenèvre organiseront le free, le ski accro, les bosses, ainsi que le skicross et le snowboardcross.
C'est à Nice que seront concentrées les épreuves sur glace avec le patinage artistique, le hockey,, le curling et le short track. L'un des villages olympiques sera également situé dans la ville de Nice.
À noter que des modifications relatives à la carte des sites olympiques pourraient encore survenir. Deux changements majeurs ont déjà eu lieu, puisque le Val d'Isère et Isola 2 000, deux sites d'abord pressentis pour accueillir certaines épreuves, ont finalement été retirés de la liste. En effet, le CIO souhaite réduire au maximum le nombre de sites.
Opposées au projet des Jeux d'hiver 2030, des voix écologistes craignent, entre autres, le recours à la neige artificielle comme cela a été le cas aux Jeux d'hiver de Pékin 2022. "On est repartis pour sept ans de combat et on ne lâchera rien", a réagi Stéphane Passeron, membre du collectif 'No-JO', auprès de l'AFP.
Sur FranceInfo, Fabienne Grébert, conseillère régionale et présidente des Écologistes à la région Auvergne Rhône-Alpes avait dénoncé : "70 % des ressources d’eau douce sont dans les glaciers, elles fondent à vue d’œil et nous allons investir dans des Jeux pour faire de la neige artificielle alors que nous ne sommes pas sûrs qu’il y aura de la neige en 2030".
Plus optimiste, le président du Comité national olympique et sportif français, David Lappartient, assure sur FranceInfo qu'il y aura "de la neige, très majoritairement de la neige naturelle."
Si la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra (photo) avait précisé que le projet aurait le "cadre budgétaire le plus maîtrisé et le plus rigoureux possible", aucune estimation de budget n'a été officiellement communiquée. Toutefois, David Lappartient assuré que le budget ne dépasserait pas celui des JO de Milan-Cortina en 2026, soit 1,5 milliard d'euros.
Selon le communiqué du CIO, les deux présidents des régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d'Azur, Laurent Wauquiez (photo) et Renaud Muselier, "se portant garants du financement du budget des Jeux". De plus, Laurent Wauquiez a affirmé que "17 partenaires de Paris 2024 avaient exprimé leur intérêt" pour accompagner le projet de candidature des Alpes françaises, tout comme "une cinquantaine d'autres groupes" privés.
Pour que tout entre en ordre, il faudra attendre que la situation politique en France se calme. En effet, faute de gouvernement de plein exercice, Paris n’a pas pu fournir un document exigé par l’organisation olympique : la garantie de livraison des Jeux, qui doit être signée par le Premier ministre.