Tahar Rahim interprétera bientôt Charles Aznavour à l’écran : qui est vraiment cet acteur ?
Que savez-vous de Tahar Rahim ? L’acteur franco-algérien qui a fêté ses 42 ans ce mardi 4 juillet est annoncé dans un biopic sur le chanteur Charles Aznavour, décédé en 2018.
Réalisé par le slameur Grand Corps Malade et par Mehdi Idir, le film qui sortira en 2024 « retracera le parcours hors nome de l'un des plus grands chanteurs français », selon un communiqué de la production cité par ‘France Info’.
Pour le producteur du film, Jean-Rachid Kallouche, Tahar Rahim est le profil idéal pour interpréter la légende d’origine arménienne, car les deux partagent « la même sensibilité, le même dynamisme et la même passion pour leur travail, ainsi qu'un regard malicieux ».
Il est certain que Tahar Rahim est l’un des acteurs les plus remarquables du cinéma français actuel. Redécouvrons son parcours en images !
Né en 1981 à Belfort, le comédien est issu d’une famille algérienne, originaire d’Oran et installée en France, où son père a été ouvrier.
« S'ils ont émigré en France, c'était pour nous, plus tard, pour que l'on accède à des conditions de vie meilleures, aux études supérieures, à de bons métiers », a déclaré Rahim à propos de ses parents, dans une interview pour ‘Marie Claire’ en 2021.
Dès l’adolescence, Tahar se passionne pour le cinéma et passe ses journées dans les salles obscures de sa ville. « C'est devenu une passion, puis un besoin. », a-t-il également indiqué à ‘Marie Claire’.
Étudiant à la faculté de cinéma de Montpellier, le jeune homme apparaît dans le docufiction « Tahar l’étudiant » de Cyril Mennegun en 2005, qui s’inspire largement de sa propre vie.
Mais Tahar Rahim souhaite devenir acteur par-dessus tout et débarque à Paris pour réaliser son rêve : « Je décroche une place dans un cours de théâtre, un boulot dans un bar, un autre petit boulot, et un job de commis au Man Ray. Je ne pouvais pas faire autrement. Je voulais être acteur, et pour vivre, il fallait que je travaille. »
Après un premier rôle dans la série de ‘Canal+’ « La Commune » en 2007, Tahar Rahim connaît une révélation critique en tenant le rôle principal du film « Un Prophète » de Jacques Audiard, un succès international.
Dans cette fresque hyperréaliste sur la violence du monde carcéral, son interprétation d’un détenu solitaire qui doit faire sa place entre différents clans est saluée et le propulse parmi les acteurs français en vue.
Ce rôle a valu à Tahar Rahim une avalanche de récompenses : César du meilleur acteur et César du meilleur espoir masculin en 2010, il a aussi été meilleur acteur au Prix du cinéma européen en 2009, parmi de multiples autres récompenses et nominations.
C’est d’ailleurs sur le tournage d’« Un Prophète » que Tahar Rahim a rencontré Leïla Bekhti, une autre étoile montante du cinéma français.
Une union stable : le couple d’acteurs s’est marié en 2010 et a donné naissance à trois enfants entre 2017 et 2021.
Dans la foulée de sa performance devant la caméra de Jacques Audiard, Tahar Rahim a enchaîné avec de nombreux rôles, comme le péplum « L’Aigle de la Nouvelle Légion » de Kevin Macdonald, et « Les Hommes libres », un film sur un jeune Algérien en France pendant la Seconde Guerre mondiale.
Tahar Rahim a montré au fil des années la variété de sa palette d’acteur : il peut jouer aussi bien dans des drames comme « Le Passé » que dans des comédies comme « Le Père Noël ».
Figure du septième art en France, Tahar Rahim a aussi participé à des projets internationaux, tournant souvent aux États-Unis. On l’a notamment vu dans « The Cut » (2014), un drame de Fatih Akin sur le génocide arménien.
L’acteur s’est aussi diversifié en apparaissant dans des séries, comme la production américaine « The Looming Tower » en 2018 et la série « Le Serpent », diffusée sur ‘BBC One’ puis sur ‘Netflix’, où il incarne un tueur en série dans les années 1970.
L’un de ses rôles les plus marquants des dernières années est celui de Mohamedou Ould Slahi dans « Désigné coupable », l’histoire d’un homme soupçonné d’avoir participé aux attentats du 11-septembre, détenu à Guantanamo pendant des années puis relâché faute de preuves.
En février 2023, Tahar Rahim a présidé la cérémonie des Césars, marquée par le triomphe de « La Nuit du 12 » de Dominik Moll.
En attendant de le voir dans la peau de Charles Aznavour, le public retrouvera Tahar Rahim en fin d’année sous les traits de Paul Barras, dans le « Napoléon » de Ridley Scott avec Joaquin Phoenix dans le rôle-titre. Des films attendus avec impatience !