Surprenant : tout ce qu’il faut savoir sur le Liechtenstein, ce petit État méconnu
Que savez-vous du Liechtenstein ? Ce minuscule pays niché au cœur des Alpes fait rarement les gros titres de l’actualité, et pourtant il est un haut lieu de curiosités et de faits insolites. Une découverte en images.
Avec une superficie de seulement 160 kilomètres carrés, le Liechtenstein est le 210e plus petit État au monde (sur 224). Il compte environ 38 000 habitants et sa capitale est Vaduz.
Coincé entre la Suisse et l’Autriche et proche de l’Allemagne, ce micro-État est sans surprise le plus petit pays germanophone au monde.
Mais quelle est l’origine de ce pays ? Il avait été attribué à la maison de Liechtenstein, une famille qui possédait un château dans les environs de Vienne. En 1719, l’empereur Charles VI a octroyé le statut de principauté aux comtés de Schellenberg et de Vaduz, formant le Liechtenstein actuel.
Le pays est resté une monarchie héréditaire. Le prince actuel est Hans Adam II, né en 1945, qui a accédé au trône à la mort de son père Franz Joseph II en 1989. Son règne a été marqué par l’adhésion du Liechtenstein à l’ONU et au Conseil de l’Europe.
Mais l’exercice du pouvoir est assumé en pratique par son fils, le prince héritier Aloïs, né en 1968, que Hans Adam a habilité à exercer les fonctions de chef de l’État en 2004. Il montera sur le trône après la disparition de son père.
Épouse d’Aloïs, la princesse héritière Sophie est la fille aînée du duc de Bavière et descend directement de Louis III, le dernier roi de Bavière.
Au Liechtenstein, le peuple élit directement le Parlement. La démocratie directe y est très développée à travers des référendums et des initiatives populaires qui doivent réunir seulement 1 000 citoyens pour être déclenchées.
Mais une grande partie des pouvoirs reste concentrée entre les mains du prince, qui bénéficie d’une immunité politique, représente le Liechtenstein à l’étranger et nomme les juges du pays.
Le Liechtenstein est le seul pays d’Europe à reconnaître un droit de sécession unilatérale à ses onze communes. L’article 4, 2e alinéa, de sa Constitution prévoit que « chaque commune a le droit de faire sécession de l'État » et que cette décision « doit être prise à la majorité des citoyens résidant dans la commune et habilités à voter ».
Mais la démocratie du Liechtenstein n’a pas toujours été exemplaire. Le droit de vote n’a été accordé aux femmes qu’en 1984, à travers un référendum où seuls les hommes ont voté et qui n’a instauré de suffrage féminin que pour les scrutins nationaux (et non locaux).
Comme l’Andorre et une quinzaine d’autres États à travers le monde, le Liechtenstein ne possède pas d’armée : le pays a dissous sa force militaire au XIXe siècle. Mais une armée réunissant l’ensemble des citoyens de moins de 60 ans peut être levée si les circonstances l’exigent.
En 2007, des troupes suisses ont envahi le Liechtenstein par erreur. Pendant une sombre nuit de mars, 170 recrues armées et camouflées de l’armée helvétique se sont égarées et ont pénétré le territoire voisin.
Sur le plan économique, le Liechtenstein est incontestablement l’un des pays les plus riches du monde. En termes de PIB par habitant, il est même à la première place au niveau mondial, avec près de 160 000 dollars américains par tête (contre environ 40 000 pour la France).
Le Liechtenstein n’a pas sa propre monnaie : il utilise le franc suisse. Le pays est aussi lié à la Suisse par une union douanière.
Le pays est très connu pour être un paradis fiscal et figure sur la liste noire de la Commission européenne. Avec une fiscalité avantageuse, il attire de nombreuses sociétés internationales, souvent uniquement sous la forme d’une boîte postale, et il en tire des revenus très élevés.
Mais le Liechtenstein s’est engagé à suivre les recommandations de l’OCDE en matière de transparence et de coopération fiscale. La fin d’une ère pour la principauté ?
Par ailleurs, l’économie du Liechtenstein ne se limite pas à l’attraction de capitaux étrangers : l’industrie continue d’y peser environ 40% de la richesse produite et des emplois, et l’agriculture et le tourisme y sont aussi très développés.
Le Liechtenstein ne compte pas moins de 20 jours fériés ! En plus des classiques (Pâques, Fête du travail, Ascension, Pentecôte, Noël), la Saint-Joseph (19 mars), la Nativité de Marie (8 septembre) et la Fête de l’Immaculée Conception (8 décembre), entre autres, ne sont pas travaillées.
Malgré sa petite taille, ce pays est un haut lieu touristique. Les paysages spectaculaires de montagne et les pentes à descendre à ski en hiver sont particulièrement appréciés. La capitale Vaduz mérite également un détour.
Le Liechtenstein a d’ailleurs été proposé en entier à la location sur AirBnB : une annonce sur la plateforme, supprimée depuis, proposait de s’offrir l’intégralité du pays pour la modique somme de 70 000 dollars la nuit. Alors, qu’attendez-vous pour faire une escapade au Liechtenstein ?