Rituel ou fardeau ? Ce que nous détestons de Noël mais répétons chaque année

Noël a ses adeptes et ses détracteurs. Mais même les plus optimistes admettront que certaines traditions (très anciennes ou plus récentes) sont exaspérantes : les décorations kitsch, la tradition de l'ami invisible, les disputes familiales, et une longue liste d'et caetera résumée dans cette galerie. Allons-y !

On se jure chaque année de ne pas recommencer et on tombe dans le piège : il y a toujours un (ou plusieurs !) cadeau que l'on court acheter au dernier moment et, généralement, dans un état de désespoir qui nous conduit à dépenser trop d'argent dans un cadeau absurde ou, tout simplement, à faire une erreur et à provoquer la frustration de celui qui reçoit le cadeau.

La tradition veut que nous nous promettions une année après l'autre de ne pas abuser des chocolats, bûches de Noël et de toutes ces friandises propres à ces dates. Puis, nous nous jurons d'aller à la salle de sport l'année à venir... Tiendrez-vous vos promesses cette fois-ci ?

Ca peut être un beau-frère, une belle-soeur, un oncle, une tante ou un cousin. Chaque année nous nous nous faisons la promesse solennelle que, contrairement à l'an dernier, nous n'aborderons pas de question politique, ni n'évoquerons la meilleure destination de vacances pour l'été prochain ou tout autre sujet qui fâche. Une promesse que nous ne tiendrons malheureusement pas: soyez-en sûrs, il y aura forcément une dispute, cette année encore.

Mais pourquoi la télé est-elle allumée, si personne ne la regarde ? La question revient chaque année. Une autre version consiste à mettre en fond sonore une playlist de chants traditionnels de Noël, que vous risquez de fredonner ou d'avoir en tête au moins jusqu'au 15 janvier... À vous de choisir ! "Mon beau sapin..."

Voici un concept que nous détestons: faire un cadeau à une personne que le hasard choisit pour nous, et que (peut-être) nous ne connaissons pas bien ou que nous n'aimons pas. Et à chaque Noël revient la question cruciale de groupe: on fait un "ami invisible" ? Vous recevrez donc une énième tasse ou bibelot qui ne servira qu'à prendre la poussière, et vous offrirez la première chose inutile qui vous tombera sous les yeux dans la boutique du coin.

Il est de plus en plus fréquent, le jour de Noël ou la veille du Nouvel An, de sortir prendre un verre avec des amis avant de profiter (ou non) d'un dîner en famille. Cette pré-fête provoque généralement une digestion lourde, un excès d'alcool et un état pitoyable lorsque nous arrivons à la réunion de famille qui clôturera la journée.

Parce que notre prochain, ça peut être nous ! Donc, bien que terminer la fête avec quelqu'un dormant sur notre épaule soit pénible, nous le ferons à nouveau sans nous plaindre... pas trop en tout cas. Et puis il faut bien adopter un tout petit peu de cet esprit de Noël !

Le visage de Renée Zellweger dans cette scène de 'Bridget Jones' est celle que vous faites lorsque vous vous rendez compte que vous devez vous coltiner le cadeau le plus laid que vous n'avez jamais reçu parce que (oh, surprise) vous ne remettez pas la main sur le ticket de caisse. Impossible de le changer !

Cette tradition anglosaxonne a bien pris chez nous. Et on veut alors imiter les anges de Victoria's Secret (photo). Donc, cette année encore, nous décidons de porter des sous-vêtements rouges pour les fêtes et, comme d'habitude, nous courons acheter nos culottes ou caleçons au dernier moment dans le premier magasin bon marché que nous voyons. Puis, nous regrettons ce choix, en nous grattant ou souffrant un excès de transpiration à cause de la mauvaise qualité du tissu.

Chaque année on envoie à la famille une liste longue comme le bras de cadeaux merveilleux que nous rêvons de recevoir. Cadeaux qui bien souvent sont remplacés par une bougie parfumée à l'odeur atroce, une énième paire de chaussettes ou un pull pas franchement à notre taille. Alors cette fois-ci on va changer de méthode : dites-vous que vous recevrez de jolis cadeaux quels qu'ils soient. Et si ce n'est pas le cas, mettez-vous au troc ou vendez-les ensuite !

Nous aimerions bien sortir faire la fête. Mais non. Nous resterons sagement en famille. Et peut-être même que nous jouerons au Monopoly. De jolies veillées familiales inoubliables.

Il y a toujours quelqu'un dans la famille pour trouver rigolo de se déguiser. Mais au final, soit cela finit par effrayer les enfants, comme le Bad Santa de Billy Bob Thornton, soit ça casse définitivement le mythe au moment où les enfants découvrent qu'il s'agit bien du vieux tonton affublé d'une fausse barbe...

Puis vous regrettez, car la fatigue s'accumule et votre organisme réclame un peu de répit. Mais comment refuser un verre avec vos collègues de la salle de sport, ou vos ex-camarades de classe, ou de ces amis du village dont vous êtes originaire... ?

Il arrive toujours un moment où nous sommes fatigués de Noël. Et c'est alors que nous commençons à critiquer ces fêtes, leurs excès, ou tout ce qui les rend insupportables. Et pourtant, ne trouvez-vous pas que Noël a un côté attendrissant ?

Photo : The Grinch

Bon, c'est vrai, on exagère. Pas jusqu'à août... mais jusqu'à juillet ! Il faut dire que rien que de penser à renrouler toutes ces guirlandes et emballer les boules une à une, tandis que le sapin laisse tomber un à un ses piquants, on aurait plutôt envie de partir en courant.

Nous admettons que tout ceci fait partie du charme de Noël. Et même si nous détestons ces choses, (bien) au fond, nous les aimons aussi. Joyeux Noël !

Photo : Bill Murray dans le trailer de "A Very Murray Christmas" (netflix)