Les tatouages : qu'est-ce que cette mode dit de ce que nous sommes ?
On en voit partout ! Quels que soient le pays, l’âge ou le milieu social, les individus sont de plus en plus nombreux à arborer un tatouage et à en faire une nouvelle norme.
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Autrefois signe d’appartenance au monde du banditisme ou à certains univers marginaux, le tatouage s’est banalisé et il est désormais très accepté dans la société.
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Interrogé par ‘Les Échos’, le manager d’une jeune équipe dans la tech déclare qu’il « compte plusieurs tatoués dans ses équipes et ne cherche pas à dissimuler au bureau celui qui lui recouvre tout un bras. »
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Le cadre rappelle pourtant qu’il s’était fait un tatouage beaucoup plus discret lors de ses années en école de commerce, craignant une réaction négative dans le monde du travail. Le signe d’un changement de regard rapide en quelques années !
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Il est certain que, de David Beckham à Justin Bieber, les nombreuses célébrités portant publiquement un tatouage ont fait évoluer la vision de la société dans la période récente.
‘Les Échos’ relèvent cependant que cette pratique reste taboue dans certaines professions : le grand public a encore du mal à imaginer un magistrat tatoué statuant sur une affaire pénale.
La pratique est-elle plus courante en Amérique du Nord ? Selon ‘Le Devoir’, un Canadien sur quatre était tatoué en 2016, y compris le Premier ministre Justin Trudeau.
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Cette proportion s’élèverait même à une personne sur trois chez les 18-35 ans dans le même pays. Et la tendance ne fait que s’accentuer !
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Mais au-delà de cet engouement massif, que révèlent les tatouages comme évolutions des goûts et des mentalités ? Quelques réponses en images.
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À l’origine doté d’une dimension religieuse, le tatouage est devenu avec le temps l’expression d’une singularité individuelle, d’une identité propre. Un phénomène intimement lié à l’individualisme contemporain ?
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Selon Maximiliano Jose Grebe Cabrera, un chercheur qui s’est penché sur la signification du tatouage contemporain, cité par ‘Le Devoir’, cette pratique est « une manière drastique de s’approprier sa personne en inscrivant dans sa peau un message, un symbole qui ne va jamais disparaître. »
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Il est désormais courant que les jeunes parents se fassent tatouer le prénom de leurs enfants peu après leur naissance. Une pratique interprétée par certains comme un substitut au baptême religieux.
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Certains membres d’une même famille peuvent aller jusqu’à partager un tatouage identique afin de renforcer leurs liens.
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C’est le cas d’Olga Carmona, récente championne du monde de football avec l’Espagne (sur la photo), qui porte le signe de l’infini, comme sa mère, car elles ont « toujours été inséparables », comme l’a indiqué la sportive, citée par ‘Le Figaro’.
Le phénomène serait d’ailleurs encore plus marqué chez les femmes que chez les hommes. « Elles disent et montrent que leur corps leur appartient et qu’elles en font ce qu’elles veulent. », explique Maximiliano Jose Grebe Cabrera.
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« Tous les tatouages ont fait en sorte que je me sente plus belle. Ils m’ont aidé à hausser mon estime de soi, ma confiance en soi. Je me sentais différente. » : voici les propos d’une participante à une étude psychologique sur les tatouages, parue sous le titre « Le tatouage et ce qu’il révèle ».
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Expression d’une identité ou moyen de se mettre en valeur, le tatouage est décrit par certains observateurs comme l’expression d’un « narcissisme de masse ».
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Les tatouages peuvent aussi servir à immortaliser l’instant présent ou une expérience forte, comme le tatouage d’un monument pour se souvenir d’un voyage marquant.
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Le footballeur allemand Leroy Sané s’est par exemple fait tatouer sur toute la surface du dos son premier but inscrit en Ligue des champions, à l’époque sous les couleurs de Manchester City.
Mais le tatouage est aussi devenu une forme d’art, avec une variété infinie de styles et de motifs. Choisir un tatoueur correspondant à son propre style est d’ailleurs une étape importante.
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Comme dans certaines sociétés traditionnelles, l’acte de se faire tatouer est aussi une épreuve physique. L’opération permet à celui qui la subit de tester sa résistance à la douleur.
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Mais l’enthousiasme pour cette marque inscrite sur sa propre peau résiste-t-il à l’épreuve du temps ? D’après les spécialistes, un tatoué sur dix regretterait son choix au bout de quelques années.
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Citée par ‘Le Devoir’, la professeure de l’histoire des modes, Mariette Julien prédit que ce « phénomène de mode (…) sera complètement dépassé » dans 20 ans, car « l’apparence d’une génération devient antiaphrodisiaque pour la génération suivante. »
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Ou alors, la tendance va-t-elle s’accélérer et gagner progressivement l’ensemble des individus ? Seul l’avenir dira si nous serons bientôt tous tatoués !
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