Le grand écrivain Milan Kundera, auteur de "L'insoutenable légèreté de l'être", est décédé

La fin d'une ère
La confirmation officielle
De la musique à la littérature
Enseignant à 23 ans
Une vie et une œuvre marquées par la politique
Un militant communiste de renom
Œuvres censurées
Entre temps, il publie
La France en ligne de mire
Professeur à Rennes
Nationalisé de force
Puis vint son chef-d'œuvre
Il nous quitte sans le prix Nobel qu'il a bien mérité
Il préférait écrire que parler (à la presse)
Qu'il repose en paix
La fin d'une ère

Milan Kundera, l'un des écrivains majeurs du XXe siècle, est décédé à Paris à l'âge de 94 ans.

 

La confirmation officielle

Anna Mrazova, porte-parole de Milan Kundera, est celle qui a confirmé la mauvaise nouvelle à France Presse.

"À la suite d'une longue maladie"

"Malheureusement, je peux vous confirmer que M. Milan Kundera est décédé hier (mardi) à la suite d'une longue maladie", a indiqué à l'AFP Anna Mrazova.

 

De la musique à la littérature

D'origine tchèque, mais naturalisé français, Milan Kundera a commencé à étudier la musique, influencé par son père, le célèbre pianiste Ludvik Kundera.

Enseignant à 23 ans

Cependant, il s'intéresse rapidement à la littérature et, dès 1952, à l'âge de 23 ans, il enseigne la littérature à l'Académie de musique et d'art dramatique de Prague.

Une vie et une œuvre marquées par la politique

Néanmoins, c'est son idéologie qui marquera sa vie et son œuvre, car dès sa majorité en 1948, Milan Kundera adhère au Parti communiste.

Un militant communiste de renom

Milan Kundera allait devenir l'un des militants les plus connus du Printemps de Prague de 1968, qui fut finalement écrasé par les chars soviétiques.

Œuvres censurées

Quelques mois plus tard, la dictature interdit ses romans et l'exclut du Parti communiste tchécoslovaque. Nous sommes en 1970.

Entre temps, il publie "La plaisanterie"

Un an avant le Printemps de Prague, Milan Kundera avait publié son premier ouvrage, "La Plaisanterie" (1967). Il y raconte la vie de plusieurs compatriotes à l'époque stalinienne, avec une touche satirique qui a fait sensation dans le monde entier.

La France en ligne de mire

Son deuxième ouvrage, "La vie est ailleurs" (1973), lui avait déjà valu prix et récompenses, dont le prix Médicis en France, où il se rendra seulement deux ans plus tard.

Professeur à Rennes

En 1975, les autorités tchécoslovaques autorisent Milan Kundera et sa femme, Vera Hrabankova, à émigrer en France pour qu'il puisse travailler comme professeur à l'université de Rennes.

Nationalisé de force

Quatre ans plus tard, la Tchécoslovaquie lui retire sa nationalité et, en 1981, il acquiert la nationalité française.

Puis vint son chef-d'œuvre

C'est en tant que Français qu'il a publié son chef-d'œuvre : "L'insoutenable légèreté de l'être" (1984), une romance impossible qui a bouleversé la scène internationale.

Il nous quitte sans le prix Nobel qu'il a bien mérité

L'éternel candidat au prix Nobel de littérature a écrit ses dernières œuvres en français, renonçant ainsi à sa langue maternelle.

Il préférait écrire que parler (à la presse)

Milan Kundera n'était pas un grand amateur d'interviews, car il considérait qu'un écrivain devait parler avec son œuvre. Cependant, il a laissé une citation pour l'histoire dans une interview accordée en 1983 à "The Paris Review".

 

 

Qu'il repose en paix

"La vie, quand on ne peut pas se cacher des autres, est un enfer et tous ceux qui ont vécu dans un pays totalitaire le savent." Qu'il repose en paix.

Et aussi