La liste polémique des célébrités liées au narco-banditisme
Connue pour ses écrits sur la corruption dans son pays, la journaliste mexicaine Anabel Hernández a fait sensation avec son nouveau livre «Emma y las otras señoras del narco» (en français : Emma et les autres femmes du narco). Elle y mentionne les noms de plusieurs célébrités qui, selon elle, auraient entretenu des relations avec des barons de la drogue. Mais qui sont les artistes mentionnés par Anabel Hernández dans son ouvrage ? Qu'ont-ils répondu après ces accusations ? On vous dit tout !
La présentatrice télé est mentionnée dans cette histoire en raison d'une supposée relation amoureuse avec le trafiquant de drogue Arturo Beltrán Leyva, populairement connu sous le nom de « El Barbas », qui a été tué en 2009. Étant l'une des présentatrices les plus connues au Mexique , Galilea Montijo est l'un des noms qui ressort le plus de la liste d'Anabel Hernández.
Après les accusations liées à cette romance présumée, Galilea Montijo a publié une vidéo, en larmes, dans laquelle elle demande à ses détracteurs de cesser les attaques à son encontre. Bien qu'elle n'ait pas insisté sur cette prétendue histoire d'amour, elle a affirmé avec force qu'elle avait toujours respectée les lois de son pays, et refusé de participer à tout type d'affaire ou de transaction illégale.
L'un des chapitres écrits par Hernández fait référence à l'actrice Ninel Conde, qui, selon l'autrice, aurait été impliquée dans de sombres histoires liées à l'achat de sa propriété. Aussi, dans une interview à la radio, Hernández a assuré que Conde était une très bonne amie d'un ancien homme politique mexicain, un certain Miguel Ángel Osorio Chong. Alors qu'il était secrétaire de l'Intérieur (l'équivalent du Ministre de l'Intérieur en France), le célèbre baron de la drogue «El Chapo» avait réussi à s'évader de sa prison, le 11 juillet 2015.
«Ninel Conde est liée, selon les témoignages directs que j'ai obtenus, à certains membres du crime organisé. Mais elle était également liée d'amitié avec l'ancien secrétaire de l'Intérieur, Miguel Ángel Osorio Chong », a révélé la journaliste dans un entretien pour la radio mexicaine.
Concernant les accusations portées contre elle, Ninel Conde assure qu'elles sont totalement fausses et révèle que ses avocats s'occupent déjà du dossier : « Je ne peux pas faire plus de déclaration, je l'ai déjà dit : c'est faux. Mes avocats s'en chargent car il y a des dommages et intérêts. Ces accusations portent atteinte à la présomption d'innocence de nombreuses personnes. C'est entre les mains de mes avocats, tant aux États-Unis qu'au Mexique. »
Danseur, acteur et député, Sergio Mayer est l'une des célébrités mexicaines qu'Anabel Hernández pointe du doigt dans son livre. L'artiste ferait en effet partie du cercle d'amis d'Edgar Valdez Villarreal, un ancien baron de la drogue, plus connu sous le nom de « La Barbie ». Mayer aurait assisté à des fêtes organisées par ce dernier.
Sergio Mayer nie avoir des liens avec l'ex-trafiquant de drogue et explique que son nom apparaîtrait dans le livre car il serait confondu avec son ancien partenaire, Charly López. « J'ai déjà entendu Charly dire qu'ils s'étaient rencontrés. Peut-être qu'ils me confondent avec lui. »
Concernant la journaliste, Mayer a déclaré : « Anabel Hernández a tout mon respect en tant que journaliste d'investigation. Mais cela ne veut pas dire que celui qui lui donne l'information a raison. »
L'épouse de Sergio Mayer, Isabella Camil, est aussi citée dans la liste d'Anabel Hernández, étant, comme son mari, liée au trafiquant de drogue, Edgar Valdez Villarreal, alias «La Barbie».
À son arrivée à l'aéroport de Mexico, Isabella, accompagné de son époux Sergio Mayer, a déclaré : « Je n'ai pas lu le livre, je ne sais pas exactement ce qu'il est dit. Mais je suis calme car je connais la vérité. »
Isabella a assuré que « même en fouinant », personne ne trouverait rien de compromettant car, selon ses dires, le couple n'aurait aucun lien avec le trafiquant.
L'actrice mexicaine Arleth Terán est mentionnée dans l'ouvrage parce qu'elle aurait entretenu une relation avec Edgar Valdez Villareal, celui que l'on appelle communément « La Barbie ». Selon les informations de l'autrice, Valdez Villareal était « obsédé » par l'actrice du petit écran mexicain, au point que sa femme se serait rendu compte de l'infidélité de son mari.
Pendant des années, Terán a nié la prétendue relation qu'elle aurait eu avec le trafiquant de drogue. Récemment, dans un programme de télévision mexicain, elle a d'ailleurs assuré que cette histoire n'était qu'un « écran de fumée ». Arleth Terán a une fois de plus affirmé qu'elle ne connaissait pas «La Barbie» et qu'il ne s'agissait que de potins.
D'après les révélations d'Anabel Hernández dans son livre Emma y las otras señoras del narco, l'ancienne Miss Univers 1996, la vénézuélienne Alicia Machado avait une relation avec le trafiquant de drogue Gerardo Álvarez Vázquez, connu sous le nom de « El Indio ». À la suite de cette relation, le couple aurait même eu une petite fille en 2008.
Lorsque le baron de la drogue s'est fait capturer en 2010, Alicia Machado avait nié dans un communiqué de presse avoir eu une quelconque relation avec José Gerardo Álvarez Vázquez, en réponse aux rumeurs qui circulaient à son sujet.
« J'assure que je n'ai jamais entretenu de relation avec M. José Gerardo Álvarez Vázquez, connu sous le surnom de 'El Indio' », a-t-elle déclaré. De plus, en raison des rumeurs selon lesquelles sa fille serait celle du narcotrafiquant, l'ancienne Miss Univers a précisé : « Je confirme que la paternité de ma fille attribuée à cette personne est totalement fausse. »
Ce chanteur et acteur mexicain est l'une des personnalités publiques mentionnées dans le livre. Selon Anabel Hernández, Juan Gabriel a été embauché par le chef du cartel de Guadalajara, Ernesto Rafael Fonseca Carrillo, pour animer une soirée privée en présence de Pablo Escobar. Comme le raconte l'autrice, l'une des personnes présentes à l'événement aurait défié Juan Gabriel d'embrasser Pablo Escobar sur la bouche. Un défi pour lequel il pouvait gagner un million de dollars.
Selon les informations de la journaliste, Juan Gabriel aurait accepté le défi, et, après avoir embrassé le célèbre trafiquant colombien sur la bouche, ce dernier aurait dégainé son arme pour tirer sur le chanteur. Le chef du cartel de Guadalajara a alors dû faire baisser la tension.
La journaliste Anabel Hernández révèle dans son livre que l'acteur Andrés García, très connu au Mexique et en Amérique Latine, était proche du cartel Beltrán Leyva, assurant que l'acteur connaissait et entretenait une relation étroite avec les trafiquants de drogue à sa tête. « Les relations d'Arturo Beltrán Leyva avec le monde du divertissement ne se limitaient pas aux femmes. Il entretenait une relation étroite et respectueuse, avec le vétéran Andrés Abraham García, mieux connu sous le nom d'Andrés García ».
Dans une interview pour une émission de télé mexicaine, Andrés García a avoué : « Oui, je connais tout le monde et je savais qui ils étaient avant de les rencontrer, ça valait le coup d'être vu... Je les connais tous. »
Lorsqu'on lui a demandé s'il avait peur d'être lié à ces patrons de la drogue, l'acteur a répondu : « Au contraire, ils vous aident quand ils peuvent. Je les connais tous. J'ai été vu avec eux dans des restaurants. Et alors ? Beaucoup d'artistes sont devenus amis avec eux. »
Anabel Hernández, souligne dans son livre que Carlos López Ortega, plus connu sous le nom de Charly López au Mexique, fait lui aussi partie de ce groupe de célébrités ami avec Édgar Valdez Villarreal', appelé « La Barbie ».
Photo : Instagram @charlylopezgar
À propos de ce trafiquant de drogue, Charly a déclaré : « Oui, je l'ai rencontré comme j'ai rencontré beaucoup de monde. Quand j'ai eu 30 ans et ouvert mon club, je ne savais pas qu'il était célèbre. Avec cette boite, j'ai commencé à boire et a fréquenté beaucoup de monde. Oui, je me souviens de lui, bien sûr. On me l'a présenté, a-t-il dit, mais de là à être mon ami, c'est un grand mot... »
Cependant, Charly précise que lui et «La Barbie» n'étaient pas partenaires. Le trafiquant de drogue n'a investi dans aucune de ses entreprises, comme le mentionne le livre.
Photo : Instagram @charlylopezgar
L'enquête menée par Anabel Hernández dans son livre Emma et les autres femmes du narco est remise en cause par d'autres journalistes. Ses sources ne seraient en effet pas très fiables puisqu'il s'agirait d'informateurs anonymes du milieu narco. Selon les détracteurs de la journaliste, ce que rapportent ces sources ne serait peut-être que des bruits de couloir, des "on-dit” ou de simples histoires inventées et impossibles à vérifier.