À 21 ans, Élisabeth, future reine des Belges, prend son envol
Élisabeth, la princesse héritière du trône de Belgique, a fêté ses 21 ans ce mardi 25 octobre. Pour l'occasion, le palais royal a publié de nouvelles photos de la Duchesse de Brabant, dont ce portrait officiel.
@Bas Bogaerts/Palais royal
Son nom rappelle celui d’une illustre monarque européenne, la reine Elizabeth II d’Angleterre décédée cette année. Et pourtant, trois quarts de siècle environ séparent les deux femmes. Qui est la future reine des Belges ? Jetons ensemble un coup d’œil à son parcours.
Élisabeth, Princesse de Belgique, Duchesse de Brabant, est née le 25 octobre 2001 à Anderlecht. Elle est le premier enfant du roi Philippe et de la reine Mathilde. Elle a deux frères, Gabriel et Emmanuel, et une sœur, Éléonore.
En tant que fille aînée, Élisabeth jouit du titre de Duchesse de Brabant. Elle est la première dans l’ordre de succession de son père, qui devrait abdiquer un jour, une pratique devenue courante dans les monarchies du Benelux. Philippe est en effet devenu roi des Belges à la suite de l’abdication de son père Albert II en 2013.
Âgée de presque vingt ans, Élisabeth a donc vocation à régner sur la Belgique, pays multilingue situé au cœur de l’Europe. Elle sera la première femme à monter sur le trône, la Belgique n’ayant eu que des rois depuis son indépendance.
Fait notable dans un pays divisé entre wallons et francophones et flamands néerlandophones : Élisabeth a été la première membre d’une famille royale francophone à suivre une scolarité en néerlandais, au Collège Saint-Jean-Berchmans de Bruxelles. Un signe d’ouverture et de réconciliation dans un pays plus fragmenté que jamais.
Preuve de son ouverture sur le monde et de son intérêt pour les langues étrangères, Élisabeth a poursuivi son cursus à l’Atlantic College, situé au Pays de Galles. Elle y obtient un baccalauréat international en 2020.
Cet établissement est surnommé à juste titre « l’école des rois » : les princesses héritières Leonor d’Espagne (en photo) et Alexia des Pays-Bas y sont entrées cette année.
Grâce à ses origines et à son parcours, Élisabeth connait déjà le français, le néerlandais et l’anglais. Elle apprend également l’allemand.
À l’été 2020, elle intègre l’école royale militaire de Belgique, qui forme les officiers du pays depuis 1834. Elle est la première femme de la famille royale à choisir un tel cursus, traditionnellement réservé aux hommes. C’est l’occasion pour la future reine de vivre une véritable expérience de terrain, sans aucun traitement de faveur ! Une formation utile pour celle qui est appelée à devenir la commandante des forces armées belges.
L’activité physique est d’ailleurs une tradition familiale. Les rois Albert Ier et Léopold III pratiquaient l’athlétisme. Le roi Philippe a été parachutiste et commando. Dans la lignée de ses ascendants, la princesse Élisabeth est très sportive, pratiquant notamment le ski, la voile et la plongée sous-marine. Elle a donc été en mesure de suivre les entraînements difficiles de l’école militaire.
Après cette parenthèse militaire, Élisabeth est retournée en Angleterre l'an dernier pour entamer ses études supérieures, cette fois au Lincoln College d’Oxford. Elle étudie l’histoire et les sciences politiques, des disciplines censées la préparer au mieux à ses futures fonctions.
Le Palais a déclaré à l'époque dans un post Instagram : « La princesse reviendra régulièrement en Belgique et restera impliquée dans la vie publique belge. » Élisabeth reste présente dans le pays où son destin l’appelle.
La princesse héritière avait fêté ses dix-huit ans lors d’une cérémonie officielle durant laquelle la distinction du Grand Cordon de l’Ordre de Léopold lui a été remise. À cette occasion, Elisabeth s’est déclarée publiquement pour la première fois être prête à devenir reine des Belges.
En 2019, la future reine a accompagné sa mère, la reine Mathilde, dans le cadre d’une mission de l’Unicef au Kenya. Cela lui a permis d’internationaliser son environnement et d’approfondir sa connaissance du terrain, au plus proche de la réalité sociale. Élisabeth apparaît plus fréquemment en public et dans les médias depuis ses dix-huit ans.
Mais c’est dès le plus jeune âge qu’Élisabeth se montre en public et développe ses capacités d’oratrice. Dès 2009, à l’âge de sept ans, elle prononce quelques mots pour l’inauguration d’une station polaire qui porte son nom : Princesse Élisabeth. Elle tient son premier véritable discours en 2011, lors de l’inauguration de « l’Hôpital pour enfants Princesse Élisabeth », l'aile pédiatrique de l'hôpital universitaire de Gand.
Désormais, tout dans le look et l'attitude d'Élisabeth semble montrer qu'elle est une jeune femme qui se prépare à son futur rôle. En juin 2022, elle a assisté au gala donné pour les 18 ans de la princesse Ingrid Alexandra, la future reine de Norvège. Pour l'occasion, elle a porté pour la première fois son propre diadème.
Preuve de la confiance que lui accorde son père, la princesse a assuré ses premiers engagements officiels sans ses parents cette année. Elle a inauguré au mois de juin le nouveau navire de recherche Belgica, avant de récidiver quelques jours plus tard en inaugurant un laboratoire d'impression 3D.
Élisabeth était présente lors de la fête nationale belge le 21 juillet. On l'a aussi vue lors du mariage de sa cousine Marie Laura à Bruxelles, et à la cérémonie des bérets bleus où elle a assisté aux débuts de son frère, Gabriel, à l'Académie royale militaire.
Mais la fille du roi des Belges est retournée en Angleterre à la rentrée pour poursuivre sa scolarité à Oxford. C'est aussi elle qui a été chargée de signer, au nom de ses parents, le livre de condoléances à la suite du décès de la Reine d'Angleterre.
L’actuel roi Philippe, père de la Princesse Elisabeth, est monté sur le trône à la suite de l’abdication de son père, le roi Albert II. Cependant, compte tenu du jeune âge d’Elisabeth et du fait que Philippe n’a régné que neuf ans pour le moment, la succession n’est pas prévue à court terme. Ce n'est donc pas tout de suite que nous verrons une femme régner en Belgique !