Connaissez-vous les workfluenceurs, ces influenceurs spécialistes du travail ?
On connaissait déjà les influenceurs beauté, nutrition, mode et bien d’autres encore, actifs notamment sur Instagram. Mais un nouveau type d’influenceurs a émergé ces derniers temps : les « workfluenceurs », spécialisés dans les conseils relatifs à la vie professionnelle.
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Les workfluenceurs sont apparus rapidement pendant la pandémie : confinés chez eux, certains individus se sont mis à partager des contenus sur leur dernière réunion Zoom ou sur leur vie en télétravail. Et cela a marché !
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Cette tendance s’inscrit dans le contexte de la Grande Démission, qui a vu des dizaines de milliers de salariés quitter leur emploi aux États-Unis en 2020 et en 2021. L’épisode du Covid-19 a conduit un nombre croissant d’actifs à s’interroger sur leur vie professionnelle, et les workfluenceurs cherchent à combler ce besoin de réponses.
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Tiktok est l’un des réseaux sociaux privilégiés de ces influenceurs. Début 2023, le hashtag #CareerTiktok cumulait 1,5 milliards de vues. Quant au #quietquitting, qui désigne une manière de s’investir le moins possible dans son job sans le quitter, il totalisait 90 millions de vues.
La France compte son lot d’influenceurs, ou plutôt d’influenceuses célèbres sur le monde du travail, comme Career Cueen (sur la photo) et Mama.job qui comptent chacune des centaines de milliers d’abonnés. Un vrai succès !
Photo : capture site internet Career queen
Pour ces influenceuses, utiliser Tiktok permet d’atteindre une cible difficile à toucher sinon : les 18-25 ans. Mais leurs contenus touchent désormais toutes les classes d’âge et tous les milieux professionnels.
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Mais les jeunes actifs restent un public privilégié. Selon le cabinet de recrutement Leaderia, la majorité du public de Mama.job se trouve parmi cette tranche d’âge car les jeunes trouvent sur son compte « une aide salutaire pour les guider dans un univers du travail dont ils ignorent pour la plupart les codes et les règles ».
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En effet, « le fossé entre l’école et la vie de l’entreprise reste encore trop souvent un angle mort de la formation académique en France, et les 18-25 ans sont reconnaissants de trouver un média correspondant à leur génération et qui cherche à leur faciliter l’accès à l’emploi de façon non seulement ludique et créative mais aussi pleine d’humour. »
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Les conseils donnés par les workfluenceurs couvrent des sujets très variés, comme par exemple la réussite du crucial et redouté entretien d’embauche. La vidéo de Maryam Kante « Ne pars jamais à un entretien d’embauche sans t’être préparé » a eu des centaines de milliers de likes.
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D’autres contenus évoquent le quotidien dans l’entreprise, comme les relations avec les collègues et la hiérarchie, le sexisme au travail, ou comment négocier son salaire ou demander une augmentation – sans oublier le sujet encore tabou de la santé mentale au travail.
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Mais les workfluenceurs se diffusent également sur LinkedIn, le plus grand réseau social professionnel au monde, dont les utilisateurs se servent de plus en plus pour raconter leurs expériences personnelles au travail. 13 millions d’entre eux ont déjà activé le nouveau mode « créateur » qui permet aux influenceurs d’augmenter leur visibilité.
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Alors que LinkedIn est célèbre pour ses récits souvent idéalisés de succès professionnels, certains workfluenceurs prennent le contrepied de cette vision à tout prix positive en évoquant également leurs problèmes. Ce qui permet d’aborder des sujets comme le burn-out ou les discriminations à l’embauche.
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Mais pour donner cette image apparemment plus authentique et réaliste, certains influenceurs feraient appel à des « ghostwriters » (des plumes anonymes) pour écrire leurs récits. L’une d’entre eux a déclaré au média américain ‘Vox’ qu’elle touchait 3 000 dollars pour rédiger 12 posts LinkedIn.
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Mais la crédibilité personnelle peut être un problème pour certains influenceurs, dont le parcours n’est pas toujours connu du public. Comme le souligne le média ‘i-D’, « un certain nombre de comptes TikTok qui offrent des conseils de travail gratuits et se présentent comme des entrepreneurs solos peuvent être rattachés à des entreprises ».
On peut donc s’interroger sur les compétences réelles de ces workfluenceurs qui diffusent sans formation préalable des contenus qui sont vus ensuite par des millions de personnes. La visibilité sur les réseaux est sans aucun doute l’atout principal pour pratiquer cette activité !
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Et vous, que pensez-vous de ces nouveaux influenceurs visibles aussi bien sur Tiktok que sur LinkedIn ? Entre les enthousiastes qui y voient un outil pour accélérer leur carrière et les sceptiques qui rejettent un discours jugé creux et individualiste, chacun est libre de se faire sa propre opinion !
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