Ces anglicismes à éviter si l'on veut parler un français parfait
En France comme dans le reste du monde francophone, le français tel qu’il est pratiqué emprunte à l’anglais de plus en plus de termes, d’usages ou même de manières d’orthographier les mots. Voici quelques exemples d’anglicismes à éviter, ou en tout cas à connaitre, dans la langue française contemporaine.
L’adjectif « académique » est parfois employé à la place de celui d’« universitaire » pour désigner la formation initiale. De même, on dit normalement un « universitaire » et non un « académique » lorsqu’on parle d’un enseignant du supérieur ou d’un chercheur.
Dérivé du verbe « to apply » (se porter candidat en anglais), le terme « application » a tendance à se substituer à celui de « candidature ». En français, une application désigne le fait d’appliquer quelque chose, par exemple la loi, ou un logiciel sur un smartphone.
Un exemple de substitution totale de l’anglais au français : le terme « cash » est souvent employé pour désigner, au choix, l’argent liquide ou la franchise d’une personne ou d’un propos (« il est très cash ! »).
En français, « confortable » renvoie au confort de quelque chose, par exemple d’un canapé bien moelleux. Mais cet adjectif ne doit pas être utilisé pour signifier que l’on se sent à l’aise par rapport à une idée (« je suis confortable avec ça »).
Un exemple d’anglicisme totalement passé dans le langage courant : « customiser », au lieu de « personnaliser », par exemple pour un vélo ou un vêtement qu’on souhaite reprendre à sa manière.
L’adverbe français « définitivement » désigne un état définitif, c’est-à-dire qui ne peut plus être modifié pour une durée illimitée. Mais son usage est de plus en plus calqué sur l’anglais « definitely », qu’on traduirait plutôt par « sûrement » ou « certainement ».
« Focused on » signifie en anglais « être concentré » sur une tâche. Mais les francophones emploient de plus en plus souvent la contraction « être focus » pour parler de la concentration.
Un autre anglicisme qui concerne cette fois principalement l’envoi de mails. « To forward » est la traduction de « transférer » dans la langue de Shakespeare. Le français en a fait son propre verbe.
Il s’agit cette fois d’un anglicisme orthographique, c’est-à-dire d’un mot transparent en anglais mais dont l’orthographe différente contamine celle du français. Dans la langue de Molière, « langage » s’écrit sans « u », contrairement à son homologue anglais.
Issu de l’anglais « narrative », l’anglicisme « narratif » s’est imposé en français pour parler d’un récit. Mais en français, « narratif » n’est pas un nom mais un adjectif qui évoque ce qui est relatif à la narration.
En français, un « natif » d’une ville ou d’un pays s’emploie pour mentionner une personne née dans cette ville ou dans ce pays. Le terme est donc différent de l’anglais « native », qui désigne les populations autochtones d’un pays, et qui est de plus en plus souvent repris en français sous la forme de « natif ».
Adapté de l’anglais « pack », le terme de « paquet » se retrouve parfois pour désigner un ensemble ou une série : par exemple, un « paquet de mesures » adopté par le gouvernement. Mais le terme français de « paquet » désigne principalement un emballage et n’est pas employé correctement au sens figuré.
Cet anglicisme concerne l’usage des prépositions. Si l’anglais emploie « by » (l’équivalent de « par ») pour parler d’une œuvre et de son auteur, le français utilise « de ». On dit donc « un roman de Victor Hugo » et « une chanson des Beatles ».
On l’entend assez souvent en français et il faut bien dire que la sonorité est assez efficace : « pimper » signifie « mettre en valeur » et n’a pas d’équivalent simple en français.
Un anglicisme qu’on remarque à peine tant il est passé dans le langage usuel : « pratiquer » provient de l’anglais « to practice » et qui signifie « s’entraîner », par exemple dans un sport ou un instrument de musique.
Le français emploie le terme de « sponsor » pour désigner l’organisation qui parraine financièrement un événement, par exemple une compétition sportive. Mais pour parler du soutien financier offert par une personne physique, le terme de « mécène » est préférable.
La langue française a adopté le terme de « ticket » pour désigner, par exemple, les cartes de restaurant ou de transports en commun. Mais pourquoi ne pas parler de « billet » pour une exposition ou un trajet en train ou en avion ?
Ce dernier anglicisme porte sur la place des mots dans la phrase. Contrairement à l’usage dans les pays anglophones, le français désigne le nombre avant le statut de « premier » ou de « dernier ». On dira par conséquent : « les vingt-quatre dernières heures » et non « les dernières vingt-quatre heures ».