10 joueuses historiques du tennis féminin
Le tennis est un sport qui depuis le début a fait la part belle aux femmes. Pour nous assurer que vous les connaissez toutes, nous vous proposons de dresser le portrait des joueuses de tennis qui ont révolutionné l’histoire du sport. D’hier à aujourd’hui, quelles sont les championnes qui ont été capables de bouleverser les codes en maniant la raquette ?
Naomi Osaka est depuis 2019 la joueuse la mieux payée au monde devant Serena Williams, d'après le magazine Forbes. Elle est la première Japonaise à gagner un tournoi en Grand Chelem et à atteindre la tête du classement mondial. Ses nombreux titres remportés sur le court, ses positions sociales affirmées et son look japonisant ont participé à faire naître sa légende. Un manga a d'ailleurs été créé l'année dernière entièrement à son effigie.
Après sa victoire à Roland-Garros le 30 mai 2021, Naomi Osaka a refusé de répondre à la conférence de presse du tournoi et a écopé d’une amende de 15 000$. La numéro 2 mondiale a alors décidé de déclarer forfait cette semaine, un choix inédit dans l’histoire du tennis qu’elle a expliqué par le besoin de "préserver sa santé mentale".
L’Américaine Billie Jean King a été cinq fois numéro 1 mondiale de tennis féminin. La maîtresse du court a gagné 12 tournois du Grand Chelem dont 6 fois Wimbledon. Mise au défi devant un tel palmarès par l’ancien numéro 1 mondial Bobby Riggs, les deux champions se sont livrés un match historique nommé La guerre des s*xes qu’elle a remporté. Une victoire mythique adaptée au cinéma en 2017 où son rôle est incarné par Emma Stone.
En outre, Billie Jean King a joué un rôle essentiel pour les droits des femmes. En menaçant de ne pas participer au tournoi US Open de 1973, elle a obtenu l’égalité des salaires entre les hommes et les femmes. L’ex-athlète est aussi l’une des premières sportives à faire son coming out dans les médias. En 2009, Barack Obama lui a décerné la médaille de la Paix. Aujourd’hui, l’ancienne tenniswoman s’est liguée avec son ami Elton John, qui a d’ailleurs écrit pour elle la chanson Philadelphia Freedom, dans la lutte contre le sida.
En 2004, la tenniswoman a été la première Russe à gagner la finale de Wimbledon, et ce, à seulement 17 ans. Maria Sharapova est la joueuse la plus jeune de l’histoire à l’avoir remporté après Martina Hingis qui a gagné à 15 ans. C’est aussi la seule russe à avoir atteint la place de numéro 1 mondiale et gagné les quatre tournois du Grand Chelem. It-girl, riche et triomphante, la pro’ du tennis a multiplié les unes des magazines et était en 2015 la joueuse la mieux payée au monde.
En 2016, lors de l’ouverture de l’Open d’Australie, Maria Sharapova a été testée positive au meldonium, le produit dopant favori des sportifs russes. Cet incident a entraîné sa suspension pendant 15 mois et accéléré la fin de sa carrière de tennis.
En 1950, elle a été la première joueuse noire autorisée à participer aux US National Championships (ndlr : aujourd’hui appelé US Open) et la première aussi au tournoi de Wimbledon l’année suivante. Sa participation était déjà un exploit à une époque où la ségrégation raciale était très forte aux États-Unis.
Issue des tristement célèbres quartiers de la banlieue new yorkaise de Harlem, rien ne la vouait à une telle destinée. Elle a été la première sportive noire à remporter des tournois du Grand Chelem dont Roland Garros (1956), US National (1957) et Wimbledon (1957). D’autre part, Althea Gibson a été la première femme noire à recevoir un trophée des mains de la reine Elizabeth II et à faire la couverture du magazine Times.
La joueuse belge Justine Henin a remporté sept titres en Grand Chelem et une médaille d’or face à Amélie Mauresmo aux Jeux Olympiques d’Athènes en 2004. Selon une liste établie par la chaîne américaine Channel Tennis des 10 meilleures joueuses de tennis au monde, Justine Henin est classée 9ème. Le champion de tennis John McEnroe l’a désignée comme étant le "meilleur revers du monde".
La carrière de Justine Henin a été fortement marquée par sa rivalité avec une autre grande joueuse belge, Kim Clijsters. Issues du même pays, de la même génération et ayant atteint le toit du tennis mondial, les deux adversaires se sont livrées bataille tout le long des années 2000. Un combat que Justine Henin a remporté en portant aujourd'hui le titre de la meilleure joueuse belge de l’histoire du tennis.
Surnommée "La Divine", la compétitrice française Suzanne Lenglen est la première star internationale du tennis féminin. En 1915, à l’âge de 15 ans, elle était déjà championne du monde. La redoutable Suzanne Lenglen a gagné 341 matchs sur les 348 qu’elle a joués. En signe d’hommage, le deuxième grand court du stade Roland-Garros qui accueille chaque année la finale dames de tennis porte son nom.
Suzanne Lenglen était aussi une prêtresse de la mode qui a contribué à la modernisation de la condition des femmes. Ses avant-bras découverts pendant les matchs, son look soigné, ses foulards colorés et sa peau maquillée ont détonné à une période d’avant-guerre où les us et les coutumes étaient austères.
Championne du monde junior à 17 ans et finaliste de l’Open d’Australie à 19 ans, c’est la seule française à avoir été numéro 1 mondiale, hommes et femmes confondus. Amélie Mauresmo est aussi la première femme capitaine de l’équipe de France de Coupe Davis.
Le corps d’Amélie Mauresmo a fait l’objet de maintes critiques pendant son ascension dans le tennis. Ses muscles saillants et son visage fort ont suffi à mettre en doute sa féminité. Des critiques qui ont soulevé un point important : les femmes n’étant pas représentées à parité égale dans le monde du sport sont encore bien souvent masculinisées.
L’ancienne championne australienne Margaret Court détient le record historique des titres remportés aux tournois du Grand Chelem aussi bien par les femmes que par les hommes avec 24 trophées. Des résultats qui pourront éventuellement être égalés lors d’une prochaine victoire de Serena Williams qui détient 23 titres.
Margaret Court n’est pas connue uniquement pour son jeu au tennis. Reconvertie pasteur pentecôtiste, elle a tenu sur une radio chrétienne australienne en 2017 un discours en faveur de l’apartheid accompagné de propos homophobes. Une opinion qui a déclenché la fureur de plusieurs personnalités du tennis dont Martina Navratilova qui a milité en janvier 2020 pour que le stade australien Margaret Court Arena soit débaptisé.
Celle qu’on ne présente plus a été quatre fois médaillée d’or olympique. Serena Williams a gagné 23 titres sur 28 joués en Grand Chelem. Elle a atteint la place de numéro 1 mondiale pendant 319 semaines soit plus de six ans.
La joueuse de tennis afro-américaine a souvent fait les gros titres pour ses prouesses tennistiques puisqu’elle détient plus de titres que Roger Federer mais aussi pour son physique musclé souvent critiqué.
Tout au long de sa carrière, Serena Williams a scandé ses convictions et pris position contre le racisme, les violences conjugales et les armes à feu. Elle incarne par ailleurs la diversité dans les sports de compétition et l’émancipation des jeux olympiques féminins.
Exilée aux États-Unis à 18 ans, la Tchécoslovaque a gagné à Wimbledon son premier titre en Grand Chelem en 1978, soit trois ans après son arrivée sur le sol américain. Martina Navratilova est la troisième joueuse de l’histoire à avoir accompli un "Grand Chelem total" en gagnant les quatre tournois (en simple, en double dames et en double mixte).
En 2003, Martina Navratilova a gagné à 46 ans le double mixte de l’Open d’Australie et de Wimbledon avec Leander Paes, faisant d’elle la plus titrée des stars du tennis de l'ère Open. L’année suivante, elle est devenue la plus vieille joueuse à remporter un match en simple à Wimbledon. Elle a ainsi prouvé que le sport n’est ni une affaire de genre ni une affaire d’âge.